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Cet article fournit diverses informations sur les mouvements sociaux en France.
Après les grandes grèves de 1936 et du Front populaire, le plus grand mouvement est celui de mai-juin 1968. Évidemment, ces tableaux ne prennent pas en compte les étudiants et après le 15 mai, Mai 68 est d'abord un mouvement social des travailleurs.
A contrario, le mouvement de fin 1986 contre le plan Devaquet est resté un conflit de monde étudiant, d'où des statistiques de jours de grève étales.
D'autres dates moins restées dans les mémoires réapparaissent :
Plus près de nous, on peut observer un pic de grèves dans le secteur public en 2003 pour protester contre le projet Fillon visant à retarder les départs à la retraite de tous les salariés (vers les 42 ans et plus d'années de cotisation).
L'année 2000 est également riche en conflits. Dans le secteur public, il s'agit notamment de grèves au ministère des Finances qui conduisent à la démission du ministre socialiste Christian Sautter et dans l'Éducation nationale contre la politique de Claude Allègre.
Dans le secteur privé, les revendications concernent l'application des 35 heures, mais surtout, à l'occasion de la baisse du chômage, les salaires redeviennent le principal motif de grève. Le même phénomène s’est produit, à un degré moindre, lors de la brève reprise économique de 1989, par exemple avec les grèves de Peugeot à Sochaux et Sausheim.
Les mouvements de 1910, 1920, 1944, 1947, 1953, 1968, 1986 obtiennent la satisfaction des revendications, ceux de 1938, 1948 et 1971 échouent. Les mineurs ont été une profession très combative. Les gouvernements sont également attentifs au mouvement des enseignants et des étudiants. Les grèves de 2010 contre la réforme des retraites ont recueilli un large soutien populaire dans les sondages[réf. nécessaire].
Nombre de journées non-travaillées[N 1] | ||||||||||
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Année | 1946 | 1947 | 1948 | 1949 | 1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 |
Nombre | 0,4 | 23,4 | 11,9 | 7,2 | 11,7 | 3,3 | 1,8 | 9,7 | 1,4 | 3,0 |
Année | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 | 1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 |
Nombre | 1,4 | 4,1 | 1,3 | 1,9 | 1,0 | 2,6 | 1,9 | 6,0 | 2,5 | 1,0 |
Année | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 | 1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 |
Nombre | 2,5 | 4,2 | 150,0 | 2 224 | 1 742 | 4 388 | 3 755 | 3 915 | 3 377 | 3 870 |
Année | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 | 1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 |
Nombre | 5 001 | 3 666 | 2 187 | 3 626 | 1 671 | 1 442 | 2 251 | 1 325 | 1 317 | 727 |
Année | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 |
Nombre | 568 | 512 | 1 131 | 800 | 528 | 497 | 362 | 518 | 501 | 797 |
Année | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 |
Nombre | 444 | 393 | 346 | 514 | 1,5 | 0,5[N 2] | 0,2[N 2] | 0,2[N 2] | 0,2[N 2] |
L'unité employée est le nombre de journées de grève. Exemple : vingt salariés participant à un conflit de 5 jours comptent pour 100 jours de grève[N 1],[20].
L'unité employée est le nombre de journées de grève pour 1 000 salariés par année entre 2005 et 2015. Ainsi, en 2015 le nombre de JINT (Journées individuelles non travaillées) pour 1 000 salariés s'élève à 69, en diminution par rapport à 2014. L'année 2015 marque un recul du nombre de journées de grève, après deux années d'augmentation, malgré trois grandes journées d'action interprofessionnelles[21]:
Nombre de journées non-travaillées[22],[23] | ||||||||||
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Année | Nombre de JINT | |||||||||
1982 | 126 000 | |||||||||
1983 | 333 000 | |||||||||
1984 | 974 900 | |||||||||
1985 | 341 000 | |||||||||
1986 | 853 000 | |||||||||
1987 | 784 900 | |||||||||
1988 | 686 000 | |||||||||
1989 | 2 322 000 | |||||||||
1990 | 573 900 | |||||||||
1991 | 239 000 | |||||||||
1992 | 218 000 | |||||||||
1993 | 388 500 | |||||||||
1994 | 226 600 | |||||||||
1995 | 3 762 700 | |||||||||
1996 | 685 920 | |||||||||
1997 | 209 980 | |||||||||
1998 | 596 870 | |||||||||
1999 | 579 690 | |||||||||
2000 | 1 459 200 | |||||||||
2001 | 925 600 | |||||||||
2002 | 605 360 | |||||||||
2003 | 3 659 610 | |||||||||
2004 | 373 900 | |||||||||
2005 | NC |
Ces chiffres ne concernent que la fonction publique d'État et ne comprennent donc pas la fonction publique hospitalière ni la fonction publique territoriale. À partir de 1996, ils excluent également les PTT (La Poste et France Télécom).
D'après l'historienne Ludivine Bantigny, la représentation des grèves et mouvements sociaux à la télévision est généralement dénigrante et disqualifiante :« De Nuit debout aux manifestations des gilets jaunes, les scènes de violence sont représentées à la télévision, alors que ces images ne sont généralement pas représentatives du mouvement dans son ensemble. Dans la séquence télévisée au Grand journal, en 2015, le syndicaliste Xavier Mathieu est très ému, très en colère, bouleversé par le traitement qui a été réservé aux grèves des salariés d’Air France que de nombreux discours ont traînés dans la boue après l’affaire de la « chemise arrachée » alors que ce sont des vies qui sont brisées avec les destructions d’emplois. Les télévisions n’ont retenu que cette chemise arrachée d’un DRH et pas du tout la violence que ces salariés subissent en perdant leur emploi avec, comme conséquences, des dépressions, des burnout ou des tentatives de suicide. Cette représentation s’explique par deux dimensions : d'un côté, la violence est représentée parce qu'elle est dramaturgique et fait du « buzz » télévisuel, de l’autre, elle permet de disqualifier le mouvement social[24].. »
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