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commune française du département du Jura De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Saint-Claude est une commune française, sous-préfecture du département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Saint-Claude comptait 8 727 habitants en 2021, ce qui en fait la troisième commune la plus peuplée du département. Ses habitants sont appelés les Sanclaudiens. Son unité urbaine rassemblait 9 717 habitants en 2018 et son aire d'attraction comptait 19 861 habitants. Elle est au centre d'une intercommunalité, la communauté de communes Haut-Jura Saint-Claude, comprenant 22 communes et 20 262 habitants en 2018.
Saint-Claude est située dans le sud du département du Jura, dans le cœur du massif du Jura.
La ville est distante de 60 km de Genève (sud-est), de 57 km de Lons-le-Saunier (nord-ouest), de 30 km d'Oyonnax (sud-ouest).
Les communes limitrophes sont La Rixouse, Septmoncel, Leschères, Avignon-lès-Saint-Claude, Lavans-lès-Saint-Claude, Chassal, Larrivoire, Coiserette, Villard-Saint-Sauveur, Cuttura, Lamoura, Longchaumois, Ponthoux, Septmoncel les Molunes, Chassal-Molinges, Lavans-lès-Saint-Claude et Coteaux du Lizon.
Leschères | La Rixouse | Longchaumois | ||
Ravilloles, Cuttura Avignon-lès-Saint-Claude Ponthoux (Lavans-lès-Saint-Claude) |
N | Lamoura | ||
O Saint-Claude E | ||||
S | ||||
Lavans-lès-Saint-Claude Chassal |
Larrivoire, Coiserette, Villard-Saint-Sauveur | Septmoncel |
La ville de Saint-Claude et les communes limitrophes sont relativement enclavées et à l'écart des principales voies de communication aussi bien ferroviaires que routières.
Pour des raisons de statistiques et de recensement de la population, la commune de Saint-Claude est découpée par l'INSEE en 12 quartiers[1] qui sont :
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La ville compte deux quartiers prioritaires, Chabot-Miroir ainsi que Les Avignonnets, pour un total de 1 839 habitants en 2018[2]. Dans le cadre de la rénovation urbaine, la longue barre d'immeuble du quartier Chabot, surnommée « la Banane », est démolie en 2022 pour 171 logements supprimés[3].
Située à une altitude moyenne de 435 m, la ville est dominée de plus de 500 m par les sommets du Haut-Jura, tels que le mont Bayard, le Pain de Sucre, le crêt Pourri ou le mont Chabot[4].
Le paysage est montagnard, avec de nombreuses forêts de résineux.
Saint-Claude est bâtie au fond d'une vallée encaissée profonde de plus de 450 m, à la confluence entre la Bienne et le Tacon.
La liste des 10 cours d'eau, avec pour certains une cascade sur leur cours, traversant le territoire de Saint-Claude est :
206 odonymes recensés à Saint-Claude (Jura) au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cité | Côte | Impasse | Montée | Parc | Passage | Place | Pont | Route | Rue | Autres | Total |
1 [Note 1] | 5 [Note 2] | 2 [Note 3] | 25 | 2 [Note 4] | 1 [Note 5] | 2 [Note 6] | 4 | 1 [Note 7] | 9 | 13 [Note 8] | 7[Note 9] | 9 | 81 [Note 10] | 49 [Note 11] | 206 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura |
La ville est desservie par la ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse autrement appelée « ligne des Hirondelles »[5], traversant sur 120 km le Jura du nord au sud[6].
La société de transports Jurabus exploite les transports urbains de la ville sous le nom de Urbus.
La ville est desservie par 2 lignes urbaines principales et 1 ligne desserte des quartiers Serger - Le Valevre, puis 4 autres lignes à la demande (Allo-Bus) sur réservation, sans oublier la navette piscine pour le centre nautique de l'été sur réservation du lundi au vendredi.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 680 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 869,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,7 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −2,3 | −2,5 | 0,4 | 3 | 6,9 | 10,1 | 11,9 | 11,7 | 8,2 | 5,3 | 1,1 | −1,7 | 4,3 |
Température moyenne (°C) | 1,6 | 2,6 | 6,5 | 9,7 | 13,6 | 17,4 | 19,4 | 19,1 | 15 | 11,1 | 5,6 | 2 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,6 | 7,6 | 12,6 | 16,3 | 20,4 | 24,6 | 26,9 | 26,4 | 21,8 | 16,9 | 10 | 5,6 | 16,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−23,7 12.01.1987 |
−19 05.02.12 |
−18,5 01.03.05 |
−7,4 08.04.03 |
−3,3 15.05.1995 |
−0,1 04.06.01 |
3 17.07.00 |
0,4 31.08.1986 |
−2 30.09.1995 |
−7,1 25.10.03 |
−12 30.11.10 |
−18 20.12.09 |
−23,7 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18 30.01.02 |
23 24.02.21 |
27 31.03.21 |
31 21.04.18 |
34 28.05.17 |
39,5 27.06.19 |
41 24.07.19 |
40 07.08.15 |
33,5 14.09.20 |
28,5 01.10.11 |
24 02.11.20 |
20,7 16.12.1989 |
41 2019 |
Précipitations (mm) | 168,1 | 140,7 | 140,3 | 141,8 | 161,6 | 139,7 | 135,9 | 141,9 | 144,5 | 165,1 | 184,4 | 205,2 | 1 869,2 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,6 −2,3 168,1 | 7,6 −2,5 140,7 | 12,6 0,4 140,3 | 16,3 3 141,8 | 20,4 6,9 161,6 | 24,6 10,1 139,7 | 26,9 11,9 135,9 | 26,4 11,7 141,9 | 21,8 8,2 144,5 | 16,9 5,3 165,1 | 10 1,1 184,4 | 5,6 −1,7 205,2 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Saint-Claude est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Claude[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Claude, dont elle est la commune-centre[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76 %), prairies (12,1 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), zones humides intérieures (0,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ville porte le nom de Saint Claude, moine bénédictin, abbé de Saint-Oyand au VIIe siècle, et dont le corps intact fut retrouvé à Saint-Claude en 1160.
La cité se développe initialement autour d'un monastère fondé au début du Ve siècle par deux frères moines et abbés, Romain et Lupicin. Elle est tout d'abord appelée Condat (du celte Condate « confluent » entre la Bienne et le Tacon), puis Saint-Oyend-de-Joux[Note 5], du nom de l'abbé Oyend (ou Eugendus) qui accroît le rayonnement du monastère à partir de la fin du Ve siècle[19]. En 639, saint Claude[20] devient moine dans l'abbaye qui portait alors le nom de Saint-Oyend. Saint Claude est mort le .
Lieu de pèlerinage, la ville profite vers la fin du XIIe siècle (1160), de la découverte du corps intact de l'abbé Claude (décédé quatre cent soixante ans auparavant), pour augmenter sa renommée. La ville prend alors le nom de Saint-Oyand-Saint-Claude. Au XVe siècle, saint Claude étant vénéré par le roi Louis XI[21], la ville garde le seul nom de Saint-Claude. Louis y étant venu avec son père Charles VII, en tant que dauphin, y passe de nouveau en 1456, alors qu'il s'enfuit vers le duché de Bourgogne afin d'éviter l'armée de son père[22]. À la fin de sa vie, le roi Louis XI vieilli effectue un dernier pèlerinage vers Saint-Claude le [23], qui a aussi un objectif politique. Il y emmène en effet un grand nombre de soldats suisses.
En 1499, après son deuxième mariage, avec le roi Louis XII, la reine Anne de Bretagne décide de visiter ce lieu de pèlerinage, souhaitant un héritier viable du royaume de France. Elle avait en effet perdu tous les enfants qu'elle avait eus avec Charles VIII. La reine donne ensuite naissance à la princesse Claude de France, plus tard épouse de François Ier. Au début du XVIIe siècle, il y a à Saint-Claude 1 700 habitants, regroupés autour de la cathédrale[24]. Le village a été détruit par les troupes de Richelieu pendant la guerre de Dix ans[25].
En 1742, l'abbaye est rattachée à l'évêché de Saint-Claude. De 1772 à 1778 Voltaire porte une requête contre le chapitre noble de Saint-Claude pour obtenir l'abolition du droit de mainmorte et de servitude réelle sur leurs terre, et il publie une Requête des serfs du Mont-Jura qui a un grand retentissement à Paris[26]. Ces survivances ont été abolies par l'Édit royal du 8 août 1779.
Sous la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Condat-Montagne[27], nom construit à partir de son nom initial de Condat, auquel on ajoute « Montagne », double sens entre sa situation géographique et la Montagne, le courant politique révolutionnaire.
Le 1er messidor an VII (), à 12 h 45, se déclenche un incendie chez le nommé Mandrillon. Les flammes se propagent de maison en maison et ravagent la ville qui est entièrement détruite : seule une maison en réchappe, qui contient les reliques de Saint-Claude. On dénombre 65 victimes, dont le maire. Toutes les archives, les industries florissantes, les nombreuses bibliothèques possédées par les habitants disparaissent. Saint-Claude sera entièrement reconstruite.
La commune était desservie au début du XXe siècle par les Chemins de fer vicinaux du Jura.
Le vendredi , la division 157 de la Wehrmacht se déploie dans la région de Saint-Claude. La ville est cernée. Les locaux de la coopérative la Fraternelle sont mis à sac. Ses responsables qui ravitaillent le maquis sont arrêtés ainsi que Paul Delacour, maire de la ville nommé par Vichy.
Le samedi à l’aube, les commandos allemands motorisés de la division attaquent le bois de la Versanne. Ils sont tenus en échec toute la journée par le maquis bien retranché. La Wehrmacht réussit à décrocher à la nuit emmenant ses morts et ses blessés. Le maquis a lui aussi subi des pertes. Il se replie, se réorganise et s’abrite dans la forêt.
Le lendemain, dimanche , jour de Pâques, sous couvert d’une vérification d’identité, la Gestapo organise une grande rafle à Saint-Claude, en présence de Klaus Barbie arrivé la veille à l’hôtel de France. Tous les hommes de 18 à 45 ans sont rassemblés sur la Place du Pré. 302 sont retenus en otage et déportés à Buchenwald, 186 ne rentreront pas[28].
Le , les communes de Chaumont, Chevry, Cinquétral, Ranchette et Valfin-lès-Saint-Claude intègrent la commune de Saint-Claude.
Lors du second tour de l'élection présidentielle à Saint-Claude, Emmanuel Macron (En Marche!) est à la première place avec 64,94 % des voix. En deuxième position, Marine Le Pen (FN) obtient quant à elle 35,06 % des voix.
On observe un vote blanc à hauteur de 6,77 % chez les votants, ainsi que 2,32 % de votes nuls[29].
La commune a engagé dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2012[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[32],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 8 727 habitants[Note 7], en évolution de −10,33 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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8 727 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune de Saint-Claude dépend de l'académie de Besançon (rectorat de Besançon) et les écoles primaires de la commune dépendent de l'inspection académique du Jura.
Pour le calendrier des vacances scolaires, Saint-Claude est en zone A.
Sur la commune de Saint-Claude, 15 établissements scolaires sont ouverts : 11 écoles, 2 collèges et 2 lycées[34].
La ville dispose du centre hospitalier Louis Jaillon de Saint-Claude, ayant une capacité d'accueil de 184 lits et places en 2018[35], dont :
L’activité associative à Saint-Claude est dynamique et notamment sur le secteur du sport. Avec plus de 40 clubs, l’offre sportive sur Saint-Claude est diversifiée et répond aux attentes de plus de 2 000 licenciés[36].
La ville de Saint-Claude possède un club de rugby : le FC Saint-Claude, le Club Alpin Français du Haut-Jura (activités de montagne), etc[37],[38].
Plus de 150 km de sentiers balisés, aux abords de la ville, permettent la pratique de la randonnée pédestre[39].
Une course de côte cycliste sous la forme d’un contre-la-montre individuel, la Grimpée ou Montée de Cinquétral, est organisée chaque année par le Vél’Haut-Jura Saint-Claude sur la commune, entre le bourg et le hameau de Cinquétral. La course est longue de 9,2 km, pour une déclivité moyenne de 4,34 %[40],[41],[42],[43].
Saint-Claude a tout d'abord fondé son économie sur l'artisanat et la vente aux pèlerins d'articles de tournerie en bois, en os et en ivoire dont le plus célèbre représentant est Jean-François Rosset pour ses bustes de Voltaire. Cette activité connaît un essor important à partir de 1855 avec la pipe de bruyère. Cet artisanat fait la renommée de la ville : les pipes de Saint-Claude restent réputées parmi les amateurs. La ville se proclame en effet la capitale de la pipe.
Saint-Claude a également été un centre important pour les industries lapidaire et diamantaire.
Située à l'extrémité de la Plastics Vallée, elle compte de nos jours plusieurs entreprises en rapport avec le secteur de la plasturgie.
(par ordre chronologique de naissance)
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