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magistrat et préfet français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Poitevin, baron de Maissemy, né à Guiscard le et mort le , est un magistrat et haut fonctionnaire français. Il est maître des requêtes avant la Révolution française et mène une carrière de préfet sous le Consulat et l'Empire.
Préfet de la Somme | |
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Préfet du Mont-Blanc | |
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Préfet du Pas-de-Calais | |
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(à 88 ans) |
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Charles Poitevin de Maissemy, né à Guiscard le [1],[2], est le fils de Claude Charles Poitevin de Guny, né le et mort à Guiscard le et de Charlotte Agnès Vinchon, née à Maissemy le et morte à Guiscard le 12 floréal an IV ()[1].
Le père de Charles, Claude Charles Poitevin de Guny, directeur des postes de Guiscard, est conseiller en la cour des monnaies de Paris, charge qui l'anoblit avec lettres d'honneur en 1771[1]. Il est seigneur de Maissemy de 1770 à 1787[3]. La filiation suivie remonte au père de Claude Charles, Charles Poitevin de Guny, vivant en 1742, avocat en Parlement[1].
Charles Poitevin est d'abord gendarme de la garde pendant sept ans. Il est ensuite conseiller à la cour des aides de Paris de 1770 à 1783. Il en devient conseiller honoraire le . Il est entretemps devenu maître des requêtes, le . Il conserve cette charge jusqu'à la Révolution[4].
Il est directeur de la Librairie, donc responsable de la censure, de la fin à la fin [5],[4]. Il démissionne alors de cette fonction[5].
Le , il est représentant de la Commune de Paris[4]. Propriétaire à Saint-Domingue, il est membre du club Massiac qui refuse l'abolition de l'esclavage dans les colonies. En , il s'oppose ainsi aux propositions d'abolition de l'esclavage présentées à l'assemblée de la Commune de Paris[6].
Il est commandant provisoire puis chef de légion de la garde nationale du district de Noyon[4]. Il est administrateur du département de l'Oise de 1791 à l'an VIII et commissaire général à Reims et à Châlons-sur-Marne de 1791 à 1793. Il est aussi juge de paix du canton de Guiscard et commissaire pour la distribution des secours aux parents des défenseurs de la patrie[4].
Charles Poitevin de Maissemy est nommé préfet du Pas-de-Calais le 11 ventôse an VIII (). Il est installé dans ce poste trois semaines après, le 4 germinal )[4],[2] et y reste jusqu'au 21 ventôse an XI ()[4]. La fonction de préfet vient d'être créée par la Loi du 28 pluviôse an VIII ()[7]. À Arras, Poitevin de Maissemy choisit de s'installer dans l'ancien palais épiscopal, l'actuel Hôtel de préfecture du Pas-de-Calais[8],[9]. Il se heurte aux réseaux du nouvel évêque, Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, pour qui les préfets suivants cherchent un lieu convenable[8]. Il est hostile aux radiations des listes d'émigrés et refuse tout d'abord d'accueillir la famille de Gantès, qui rentre d'émigration[2]. Après son départ, Poitevin de Maissemy conserve des relations dans le département du Pas-de-Calais[8].
Il est ensuite nommé préfet du département du Mont-Blanc le 18 ventôse an XII ()[10],[11],[4] et installé le 12 floréal ()[4]. Prenant contact avec son nouveau département, il décrit dans un rapport à son ministre l'hostilité ou la réserve face au régime des prêtres et des nobles et la méfiance des habitants en général envers les fonctionnaires français[10]. Il souligne, à quel point les notables, possesseurs de biens nationaux, nombreux en Savoie, ont intérêt à être fidèles au régime[11]. Il organise la visite officielle à Chambéry, le , de Napoléon Ier et Joséphine, en route pour l'Italie[10].
Il est nommé préfet de la Somme le , installé le et le reste jusqu'au [4].
Charles Poitevin de Maissemy est admis à faire valoir ses droits à la retraite le [4] et meurt le [1].
Charles Poitevin de Maissemy se marie le à Nantes avec Marie Josèphe Régnier, née le , baptisée à l'Anse-à-Veau à Saint-Domingue et morte le au château de Tirlancourt à Guiscard[1]. Elle est la fille de Jacques Joachim Joseph Régnier (1724-1787) et d'Anne Suzanne Bezin, morte avant 1778[4].
Charles Poitevin de Maissemy et Marie-Josèphe Régnier ont trois enfants :
D'argent au chevron de gueules, accompagné en chef de deux molettes de sable et, en pointe, d'une grappe de raisin au naturel ; au comble d'azur chargé de trois roses de gueules, boutonnées et feuillées d'argent ; à la bordure de gueules chargée du signe des chevaliers. Ensuite : mêmes armes {moins la bordure) ; au franc-quartier des barons préfets[12].
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