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dessinateur, graveur et écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles-Nicolas Cochin, dit Charles-Nicolas Cochin fils — pour le distinguer de son père —, né le à Paris où il est mort le , est un graveur et dessinateur français. Écrivain, il fut aussi ordonnateur des beaux-arts sous la direction du marquis de Marigny, et secrétaire-historiographe de l'Académie royale.
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Nom de naissance |
Charles-Nicolas Cochin |
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Charles-Nicolas Cochin est l’élève de ses parents, Charles-Nicolas Cochin et Louise-Magdeleine Horthemels, tous deux graveurs dans la rue Saint Jacques à Paris, ainsi que du peintre Jean II Restout. Il réalise sa première gravure en .
Il accompagne le marquis de Vandières, futur Marigny, en Italie de à , avec Jacques-Germain Soufflot et l'abbé Le Blanc. Ce voyage sera décisif pour sa carrière et pour l'évolution du goût en France après .
Le , il est reçu par acclamation membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture sans avoir eu à produire un morceau de réception, qu'il ne présentera que beaucoup plus tard, en .
Il est nommé secrétaire historiographe de l'Académie en . Il succède le de la même année à Charles Antoine Coypel dans la fonction de garde des dessins du Cabinet du roi et à celle de censeur royal. Il obtient des lettres patentes de noblesse le puis devient plus tard chevalier de l’ordre de Saint-Michel.
En , il publie Voyage en Italie ou recueil de notes sur les ouvrages de peinture et de sculpture qu’on voit dans les principales villes d’Italie, ouvrage encore consulté de nos jours pour connaitre les lieux d’origines d’œuvres spoliées durant la campagne d’Italie (à laquelle il n'a pas participé).
Son cousin Belle, fils de sa tante maternelle Marie-Nicole et du peintre ordinaire du roi, Alexis Simon Belle, fut son exécuteur testamentaire.
Cent trois lettres de Cochin ont été publiées par Christian Michel en [1] ; elles sont pour la plupart adressées à Jean-Baptiste Descamps. Elles constituent un précieux témoignage sur la vie de ce personnage. On y apprend que le , il est tombé dans la Seine, serrant dans sa main un carnet de dessin (comme Jules César ses Commentaires, précise-t-il). Il nous raconte que Joseph Vernet « d’une foiblesse [sic] inexprimable pour ses enfans », entretient un cheval pour son fils Carle Vernet et celui-ci, alors jeune, est tombé de cheval en allant voir une revue des gardes françaises. Il déplore qu’un élève lui a volé huit à neuf cents estampes des ports de France de Joseph Vernet. Mais il est bien obligé de recevoir de Descamps, à Rouen, de jolis mouchoirs.
On apprend qu’un peintre nommé Martin « est un homme actif qui n’a nulle envie de rester dans la misère » et qu’à l’occasion, celui-ci achète et revend des tableaux. Une de ses trouvailles fut un Rubens provenant du duc d’Orléans. Soupçonné de recel, Martin put prouver sa bonne foi et le lieutenant de police s’aperçoit qu’il provient d’un lot d’œuvres déclarées « croûtes » par le peintre Jean-Baptiste-Marie Pierre et échouées dans un cabaret de Saint-Cloud.
Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Charles-Nicolas Cochain a eu plusieurs élèves notables[2] :
Son œuvre comprend plus de 1 500 pièces, parmi lesquelles :
Dans le film La Bonne Année de Claude Lelouch, sorti en France en , il est question de Nicolas Cochin mais présenté erronément comme un ébéniste. Cherchant à séduire une antiquaire (Françoise Fabian), un soi-disant homme d'affaires qui en fait prépare le casse d'une bijouterie à Cannes (Lino Ventura) vient lui vendre une petite table de style Louis XVI qu'elle avait vainement cherché à acquérir un peu plus tôt auprès d'une gérante de restaurant. Elle explique alors que la table est de « Nicolas Cochin, l’ennemi de la rocaille, de la palmette, de la feuille d’acanthe… de tous les ornements décadents qui caractérisaient le style Louis XV. ».
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