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commune française du département de l'Allier De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Chantelle est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Chantelle | |||||
L'abbaye Saint-Vincent. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Vichy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne | ||||
Maire Mandat |
André Bidaud 2020-2026 |
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Code postal | 03140 | ||||
Code commune | 03053 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chantellois[1] | ||||
Population municipale |
1 108 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 101 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 14′ 20″ nord, 3° 09′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 258 m Max. 349 m |
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Superficie | 10,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gannat | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Ses habitants sont appelés les Chantellois.
Chantelle est située au centre de la France, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le département de l'Allier et dans l'arrondissement de Vichy.
Traversée par la Bouble, affluent de la Sioule, sous-affluent de l'Allier, la commune abrite la forêt de Giverzat, ainsi qu'un vignoble et des zones bocagères.
La situation de Chantelle, à la limite des anciens diocèses de Clermont et de Bourges, en faisait un emplacement stratégique, qui explique les mentions précoces qui en sont faites dès l'Antiquité.
Distances :
Sept communes sont limitrophes de Chantelle[2] :
La commune est située à 20 km de l'A71 (axe nord/sud, sortie la plus proche à Ébreuil par l'autoroute A719).
Le territoire communal est traversé par les routes départementales 987 (liaison de Saint-Pourçain-sur-Sioule à Bellenaves), 42 (de Montmarault à Saulzet), 282 (vers Deneuille-lès-Chantelle), 542 et 582[2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Nord-est du Massif Central »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 725 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chareil-Cintrat_sapc », sur la commune de Chareil-Cintrat à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Chantelle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,2 %), prairies (37,9 %), zones urbanisées (8,8 %), forêts (8,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom Chantelle vient du nom antique de la ville : Cantilia. L'étymologie de ce mot est de langue gauloise, le suffixe « Cant » se rapportant à la frontière. Chantelle était une agglomération des Bituriges à la frontières des Arvernes voisins au sud. Cantilia / Chantelle est alors « la ville à la limite »[14].
Son nom est Chantele en bourbonnais du Croissant, zone de transition linguistique entre langue occitane et langue d'oïl auquel appartient la commune de Chantelle[15].
L'antique Cantilia, mentionnée sur la carte de Peutinger, devenue Chantelle-la-Vieille — aujourd'hui sur la commune de Monestier — a une origine gauloise et, en raison de son emplacement où plusieurs routes se croisaient pour traverser la Bouble, elle constituait déjà une agglomération importante avant la conquête romaine. La grande voie de Brest à Clermont/Marseille y croisait diverses routes secondaires. Il semble que l'armée de Vercingétorix ait détruit la ville au moment de la guerre contre Jules César, mais la ville se reconstitua pendant la paix romaine. Sidoine Apollinaire (vers 430-488), évêque de Clermont, s’arrêta à Chantelle, ce dont il fit mention dans une lettre à Vectius (ami de Germanicus).
Après la victoire de Clovis (465-511) sur les Wisigoths en 507 près de Vouillé, succédant à une phase troublée par les invasions, l’Auvergne fut intégrée dans le royaume franc, puis pacifiée par Thierry Ier. Incluse dans l’Austrasie dès 538, elle le resta jusqu’au début du VIIIe siècle.
En 761, Pépin le Bref (714-768) prit d’assaut les forteresses de Bourbon et Chantelle.
Après cette période, vers 1050, la ville changea de site et s'installa sur le site actuel, un relief isolé, camp retranché de création ancienne rappelant les oppida gaulois. Le site plus facile à défendre en tant que promontoire, dominant une boucle de la Bouble, formant un lieu idéal pour l’implantation d’un éperon barré. Un donjon carré prit la place de la motte fossoyée. Chantelle prit alors rang parmi les places fortes appartenant à la famille de Bourbon, comme Bourbon-l'Archambault, Montluçon, Moulins, Belleperche, Murat. Dès le XIIIe siècle, Chantelle était le siège d’une châtellenie, administrée par un capitaine châtelain, et, au XIVe siècle, le duc Louis II de Bourbon (mort en 1410), entreprenant une défense en règle de son duché, consolida les fortifications de nombre de ses possessions, dont le château de Chantelle. La correspondance de la duchesse Anne de Beaujeu (1460-1522), fille du roi Louis XI (1423-1461-1483) et sœur aînée du roi Charles VIII (1470-1483-1498), montre qu'elle y installa souvent sa résidence, de nombreuses lettres ayant été écrites depuis ce château. Sa fille Suzanne (1491-1521) y accomplit elle aussi plusieurs séjours avec son mari, le connétable Charles III de Bourbon (1490-1527).
En 1523, celui-ci — ayant choisi, à la suite de sombres épisodes dus, semble-t-il, à la jalousie de Louise de Savoie, de mettre son épée au service de Charles Quint (1500-1558) au détriment de François Ier (1494-1515-1547) — quitta le Bourbonnais, et une légende non vérifiable relate qu'il partit du château de Chantelle en ayant fait ferrer son cheval à l'envers. Il mourut lors du sac de Rome en 1527[16]. Après la confiscation, en 1531, des biens du connétable par François Ier, le château entra, en même temps que le reste de la province du Bourbonnais, dans les domaines de la Couronne. La description que donne Nicolas de Nicolay en 1569, dans sa Générale Description du Bourbonnois, rédigée à la demande de Catherine de Médicis (1519-1589), suggère une puissante forteresse de 240 mètres de long sur 110 mètres de large. Dans la tour Saint-Pierre existait un atelier à fondre et faire de l’artillerie, et les arbalètes de Chantelle étaient des plus renommées. De nombreux souterrains secrets pouvaient assurer une sortie discrète, que le connétable aurait utilisée pour sa fuite. Ce n’est qu’en 1638, sur ordre du cardinal de Richelieu (1585-1641), que le château fut en grande partie démoli, même si quelques fragments des murs d’enceinte dominant la vallée de la Bouble perdurent encore.
Par chance, l’église et le monastère voisins ne subirent pas le même sort et témoignent toujours du passé médiéval de la petite ville. Le vocable de l’église, Saint-Vincent, pourrait témoigner de l’ancienneté de l’implantation. En 937, Airald et son épouse Rothilde firent donation du site de Chantelle aux chanoines augustins de la ville d’Évaux — aujourd’hui Évaux-les-Bains, dans le département de la Creuse. Cette date marque le début de la vie monastique à Chantelle. Les chanoines demeurèrent dans leur maison conventuelle jusqu’à la Révolution. Les revenus du doyen de leur chapitre ayant été attribués au collège des Jésuites de Moulins à la fin du XVIIe siècle, quelques travaux furent entrepris, notamment la façade de l’église, qui resta néanmoins inachevée.
Avant 1789, la commune faisait partie de l'ancienne province de Bourbonnais et précédemment du Berry au Moyen Âge. Tout au long de son histoire Chantelle faisait aussi partie du diocèse de Bourges.
En 1793, la commune, précédemment dénommée Chantelle-le-Château, adopte le nom révolutionnaire de Chantelle[17].
En 1794, les bâtiments monastiques furent vendus comme biens nationaux et utilisés comme grange.
En 1853, une communauté de sœurs bénédictines, venue de Pradines, fut envoyée à Chantelle pour la réfection du site et l’édification d’une communauté religieuse.
En 1891, le monastère fut élevé au rang d’abbaye.
Jusqu'en mars 2015, Chantelle fut chef-lieu de canton. À l'issue des élections départementales de 2015, la commune dépend du canton de Gannat[18].
Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement de Moulins et rattachée à l'arrondissement de Vichy[19].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1959 | 1965 | Michel Fleury | Rad. | Conseiller général du canton de Chantelle (1960-1966) Docteur vétérinaire |
1980 | Jean Bournat | Notaire | ||
1980 | 1995 | Robert Jouannin | DVD | Conseiller général du canton de Chantelle (1992-2004) Docteur vétérinaire |
1995 | 2001 | Guy Faivre | Expert-comptable | |
(réélu en 2020[20]) |
En cours (au ) |
André Bidaud | UDF puis DVD puis UDI |
Retraité du commerce Conseiller général du canton de Chantelle (2004-2015) Conseiller départemental du canton de Gannat (depuis 2015) 7e vice-président du conseil départemental chargé des collèges et des transports (2015-2021)[21] 5e vice-président du conseil départemental chargé des collèges et des transports des élèves en situation de handicap (depuis 2021)[22] Vice-président de la communauté de communes en Pays Saint-Pourcinois (en 2015)[23] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2021, la commune comptait 1 108 habitants[Note 1], en évolution de +4,43 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 091 | 1 108 | - | - | - | - | - | - | - |
Chantelle dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école maternelle[27] et une école élémentaire[28] publiques.
Hors dérogations à la carte scolaire, les collégiens se rendent à Bellenaves[29] et les lycéens à Saint-Pourçain-sur-Sioule[30].
La commune est située dans la partie la plus méridionale du vignoble de Saint-Pourçain, désormais AOC ; son économie est tournée vers l’agriculture et le tourisme.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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