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commune française du département des Ardennes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Château-Porcien est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Château-Porcien | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Rethel |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rethélois |
Maire Mandat |
Didier Simon 2020-2026 |
Code postal | 08360 |
Code commune | 08107 |
Démographie | |
Gentilé | Castelporcinien |
Population municipale |
1 308 hab. (2021 ) |
Densité | 76 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 48″ nord, 4° 14′ 48″ est |
Superficie | 17,31 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Château-Porcien (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | chateau-porcien.fr |
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Château-Porcien, située dans la vallée de l'Aisne, est dominée par un rocher escarpé sur lequel on voit les ruines d'un château fort.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le canal des Ardennes (versant Aisne), l'Aisne, la Vaux, l'Aisne et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
Le canal des Ardennes (versant Aisne), d'une longueur de 57 km, est un chenal et un cours d'eau naturel navigable qui a son origine dans la commune de Dom-le-Mesnil et se jette dans le canal latéral à l'Aisne à Vieux-lès-Asfeld, après avoir traversé 24 communes[2]. Il traverse la commune d'est en ouestsur une longueur d'environ 4,4 km.
L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[3]. Elle traverse la commune d'est en ouestsur une longueur d'environ 5,5 km.
La Vaux, d'une longueur de 38 km, prend sa source dans la commune de Signy-l'Abbaye, à 236 m d'altitude, et se jette dans l'Aisne à Taizy, à 68 m d'altitude, après avoir traversé 13 communes[4].
Divers plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la ballastière 1 de Vidame (1,8 ha), la ballastière 2 de Vidame (1,1 ha), la ballastière 3 de Vidame (0,8 ha), la ballastière 4 de Vidame (2,7 ha), la gravière 1 de la Tonnelle (3,2 ha), la gravière 1 de Pargny (0,7 ha), la gravière 1 des Prés d'Anchamps (2,9 ha), la gravière 10 de la Tonnelle (0,7 ha), la gravière 2 de la Tonnelle (0,9 ha), la gravière 2 des Prés d'Anchamps (1,7 ha), la gravière 3 de la Tonnelle (0,8 ha), la gravière 3 des Prés d'Anchamps (5 ha), la gravière 4 de la Tonnelle (0,4 ha), la gravière 5 de la Tonnelle (1,1 ha), la gravière 6 de la Tonnelle (0,8 ha), la gravière 7 de la Tonnelle (3 ha), la gravière 8 de la Tonnelle (1,3 ha), la gravière 9 de la Tonnelle (0,8 ha) et la gravière de la Croix Nivelle (1,1 ha)[Carte 1],[5].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 784 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Banogne-Recouvrance », sur la commune de Banogne-Recouvrance à 10 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 773,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Château-Porcien est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), zones urbanisées (6,7 %), eaux continentales[Note 3] (5,6 %), forêts (2,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le nom de la localité est attesté sous les formes villa Portensi au Xe siècle, Castelli in Porcianis en 1179[18].
De l'oïl chastel , château « village fortifié » et le nom de lieu Port, nom de région, le suffixe -ois ( latin -ensem ), puis -ianum : « village fortifié du pays de port »[18]. C'est probablement à proximité de la commune qu'un passage à bac, portus, a donné son nom au Porcien, région rurale des Ardennes françaises[19]
Des traces d'habitation néolithique avec la découverte d'une hache et d'un foyer dans une gravière utilisée en 1913 pour du balast prélevé pour la construction de la voie de chemin de fer.
Puis des traces de présence gauloise en 1923, dans la briqueterie fut trouvé par M. Larmigny un squelette, un plateau et un oenochoe. Mais aussi un oppidum de 50 ha des Remii sur le plateau Nandin en partie sur la commune d'Herpy[20].
Une voie romaine[21], dont les traces sont encore visibles, partait de Reims vers le nord, et traversait l'Aisne tout près de Château-Porcien. C'est probablement à proximité de cette commune qu'un passage à bac, portus, a donné son nom au Porcien, cette région rurale des Ardennes françaises[19].
Château-Porcien est le chef-lieu du comté de Porcien. Le château et le bourg castral sont attestés avant 1087. On y trouve des moulins, un four banal et on y tient un marché hebdomadaire[22].
En 1243, Nicolas de Rumigny et sa femme Isabeau cèdent à Jean Pain de Soile, leur prévôt de Porcien, le moulin de Juisse à Château-Porcien[23].
Un hôtel-Dieu est fondé en 1300[22].
Au XIVe siècle, Château-Porcien est élevé en comté par Charles VII pour récompenser Antoine Ier le Grand de Croÿ, le titre de comte se transmit à la famille de Croÿ. En 1423 la ville est prise par le parti bourguignon. En 1435 la ville est reprise puis ceinte en 1439 et possède quatre portes ; en 1484 c'est la restauration du château. La ville est prise par Guillaume Ier d'Orange-Nassau et Fequier.
Un fort coup de vent en 1575 endommage les toitures de la ville et le château, le fossé de la ville est surmonté d'une muraille en 1585 mais la ville est prise par les troupes royales en 1589 et des pillages s'ensuivent. Les murailles de la ville sont de nouveau relevées et renforcées en 1592 et 1597.
En 1608, le Porcien est vendu à Charles Ier de Mantoue, duc de Nevers et de Rethel et passe en 1608 dans la Maison de Gonzague, en 1659 au cardinal Mazarin, en 1661 dans la famille de La Porte de La Meilleraye, en 1738 dans la Maison de Durfort puis en 1781 dans la Maison d'Aumont de Rochebaron. En 1615 l'incendie ruine presque toute la ville, attisé par de fort vents et des reprises à plusieurs endroits de la ville. Charles Ier de Mantoue rejoins les Grands révoltés en 1617, le quinze mars le duc de Guise assiège la ville qui tombe le trente aux mains du roy.
En 1635 la peste faisait cinq cents morts. En 1622 Charles Ier de Mantoue, duc de Rethel fait son entrée en la ville avec le comte de Nevers à la tête de l'armée royale. Le 24 juillet 1639 le roi Louis XIII s’arrêtait en la ville. Lors de la Fronde, après un siège, la ville se rend le 14 août 1650 à Turenne qui la capturait pour les frondeurs[24]. En 1652 Charles IV de Lorraine ravageait le pays en se dirigeant vers Paris et le 27 octobre elle est prise par le prince de Condé. Le roi Louis XIV fait son entrée en la ville le 8 août 1654[25].
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Marat-Fruvaine ou de Marat-sur-Aisne[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1862 | 1879 | David Jules Holleaux | ||
mars 2001 | mars 2013 | James Champenois | PS | Ancien suppléant de Claudine Ledoux (1997-2002) Décédé en fonction[27] |
11 juin 2013[28] | En cours (au 25 mai 2020) |
Didier Simon[29] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVG | Chef d'entreprise Réélu pour le mandat 2014-2020[27] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2021, la commune comptait 1 308 habitants[Note 4], en évolution de −8,15 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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