Carol Rama, née Olga Carolina Rama le à Turin, et morte le dans la même ville, est une artiste peintreitalienne. Autodidacte, ses œuvres «érotiques et viscérales»[1] ont atteint à la reconnaissance internationale seulement dans les années 2000.
Faits en bref Naissance, Décès ...
Carol Rama
Carol Rama photographiée par Oliver Mark dans son atelier, Turin 2003
Elle naît à Turin en 1918[2]. Sa mère est internée en hôpital psychiatrique, alors que Carol Rama n'a que quinze ans[3]. Son père, un fabricant de bicyclettes, se suicide alors qu’elle en a vingt-deux[2].
Elle commence à réaliser en autodidacte des dessins, des aquarelles et des gravures à partir de 1936[2]. L’œuvre de Carol Rama s’étend sur une période de soixante-dix ans, de 1936 à 2005, au cours de laquelle elle occupé le même atelier, via Napione, à Turin[4],[5].
Sa première exposition est fermée en 1945 par la police et ses tableaux sont retirés de la galerie en raison du caractère cru de ses œuvres: certaines de ses aquarelles sont des scènes sexuelles, d’hommes avec des chiens ou encore de femmes expulsant des serpents de leur intimité[2],[3]. Elle évolue vers l'abstraction et est alors proche du Movimento Arte Concreta[2]. Dans les années 1960, elle procède par assemblage et collage[2]. Durant les années 1970, elle voyage et rencontre diverses personnaités artistiques telles que Andy Warhol, Orson Welles, et surtout Man Ray. Les années 1980 sont les années d'une reconnaissance de sa créativité, notamment grâce à Lea Vergine, et à l'exposition organisée par celle-ci, L'altra metà dell'avanguardia[2],[6]. Des rétrospectives sont organisées sur son travail, comme au Stedelijk Museum Amsterdam en 1998. Elle se voit décerner le Lion d'or à la Biennale de Venise en 2003[2].
«Carol Rama est contemporaine et dialogue (parfois intimement, parfois à travers son travail) avec tout et avec tous: Picasso, Duchamp, Luis Buñuel, Man Ray, Jean Dubuffet, Orson Welles, Warhol, Sanguinetti, la Cicciolina et Jeff Koons… Mais elle est une contemporaine invisible. Elle ponctue durant sept décennies le cours de la pratique artistique. Son œuvre module et modifie ce que nous connaissons de l’avant-garde. Carol Rama invente le sensurréalisme, l’art viscéral-concret, le porno-brut, l’abstraction organique… et encore, et encore. Cependant, le nom de Carol Rama n’apparaît dans aucune histoire[4].»
1955: Librairie Il Salto, Milan (présentation par Albino Galvano)
1957: Galerie La Bussola, Turin (présentation par A. Galvano)
1959: Galerie La Bussola, Turin (présentation par Luigi Carluccio)
1960: Galerie La Bussola, Turin (présentation par A. Galvano)
1964: Galerie Stampatori, Turin (présentation par A. Galvano et Edoardo Sanguineti) — Galerie La Carabaga, Sampierdarena (présentation par E. Sanguineti)
1965: Musée municipal, Pistoia (présentation par E. Sanguineti)
1966: Galerie Lutrin, Lyon (présentation par E. Sanguineti)
1967: Galerie Numero, Rome (présentation par E. Sanguineti) — Galerie Fiamma Vigo, Rome (présentation par E. Sanguineti)
1971: Galerie La Bussola, Turin (présentation par E. Sanguineti)
1972: Galerie Anthea, Rome (présentation par E. Sanguineti)
1974: Galerie Il Fauno, Turin (présentation par Man Ray)
1975: Galerie LP220, Turin (présentation par Maurizio Fagiolo dell'Arco) — Galerie Marin, Turin (présentation par M. Fagiolo dell'Arco)
1976: Place and sign, Galerie Luciano Anselmino, Milan (présentation par E. Sanguineti) — Galerie Il Capricorno, Venise (présentation par E. Sanguineti)
1978: Galerie Weber, Turin (présentation par Giancarlo Salzano)
1979: Galerie Martano, Turin (présentation par Paolo Fossati, Galvano, Marco Vallora)
1980: Carol Rama: watercolors 1939-1941, works 1966-1980, Galerie Giancarlo Salzano, Turin (présentation par Corrado Levi et E. Sanguineti)
1981: Carol Rama, works 1950-1955, Galerie D'Arte Maggiorotto, Cavallermaggiore (présentation par A. Galvano et P. Fossati)
1983-1984: Galerie Giancarlo Salzano, Turin (textes de C. Levi, E. Sanguineti et Lea Vergine)
1985: Sagrato del Duomo, Milan (par Lea Vergine) — Carol Rama: Seven Works, Galerie Giancarlo Salzano, Turin
1987: Carol Rama, works from 1937 to 1987, Galerie Dell'Oca, Rome (présentation par Giuliano Briganti et C. Levi)
1988: Casa del Mantegna, Mantoue (présentation par Giorgio Manganelli, Francesco Bartoli, Giuliano Briganti et Anne-Marie Sauzeau Boetti)
1989: Circolo degli Artisti, Turin (présentation par P. Fossati)
1990: Galerie UXA, Novara — Carol Rama, works 1989/1990 (présentation par Miroslava Hajek), Galerie Giancarlo Salzano
1993: Carol Rama: Quasi note azzurre (Almost blue notes), Galerie Giancarlo Salzano—XLV Biennale internationale d'art, Venise (présentation par Achille Bonito Oliva et C. Levi)
1993-1994: La corona di Keaton, 1993, Idilli, 1993, Inediti, 1952/1957, Galerie Giancarlo Salzano
1994-1995: Carol Rama, Past to Present 1994-1930, Galerie Sprovieri, Rome (présentation par Achille Bonito Oliva et M. Fagiolo dell'Arco)
1995: Le stanze di Carolina 1939-1994, Galerie Otto, Bologne (présentation par P. Fossati et Dario Trento)
1996: Galerie Il Ponte, Turin — Stamperia del Borgo Po, Turin (texte d’Edoardo Sanguineti)
1997: Carol Rama, works on paper, 1930s to present, Esso Gallery, New York (présentation par Filippo Fossati, C. Levi, P. Fossati, E. Sanguineti et Ingrid Schaffner) — Galerie Giancarlo Salzano, Turin
1998: Retrospective, Stedelijk Museum, Amsterdam — Retrospective, à l’Institut d’art contemporain de Boston — Incisioni recenti, Franco Masoero Edizioni d'Arte, Turin
1999: Carol Rama, Galerie d'art moderne et contemporain, musée d'art moderne, Turin
2003: Biennale internationale d'art, Venise — Carol Rama, past and present, Esso Gallery, New York
2004: Carol Rama, Retrospettiva, Fondation Sandretto Re Rebaudengo, Turin, Mart, Trento-Rovereto, Baltic Museum et Newcastle — Appassionata, Ulmer Museum, Ulm, Galerie im Taxispalais, Innsbruck
2005: Idoli e scandali, Galerie Stamparte, Bologne — Galerie Silvia Steinek, Vienne — Fa vissuto. Carol Rama, Galerie MAM Mario Mauroner, Salzburg — Il disegno prescritto, Fondazione Achille Marazza, Borgomanero
2006: Galerie del Ponte, Stupinigi — Seduzioni, Galerie Ute Parduhn, Düsseldorf — La coda della cometa, Galerie Dell’Incisione, Brescia — L'opera incisa 1944-2005, Galerie internazionale d'arte moderna di Ca' Pesaro, Venise — Noi facciamo loro guardano. Carol Rama – Antonio Marras, Villa Costantino, Alghero — Omaggio a Carol Rama (Genius. Picasso. L’Italia. L’Europa), Fondazione Art Museo Villa Ponti, Arona
2007: Passiorama, Villa Rufolo, Ravello — Paestum, Museo materiali minimi d'arte contemporanea MMMAC — Paestum, Galerie Karin Sachs, Munich — Incisioni e disegni, Galerie Michele Balmelli, Bellinzona (Suisse) — Carol, sempre, Galerie Carlina, Turin
2008: Eroica, Galerie Steinek, Vienne (Autriche) — L’occhio degli occhi, opere dal 1937 al 2005, Palais des ducs, Genève — Good Manners, Maccarone, New York — Self Portrait, Pinacoteca, Castello di San Giorgio, Legnano
2009: Mappe e segni. Carol Rama a Villa Vidua, Villa Vidua, Conzano — Autorattristratrice, Galerie Isabella Bortolozzi, Berlin
2010: Appassionata, ex Église anglicane, Alassio — Carol Rama — Leonor Antunes, Art 41 Basel, Galerie Isabella Bortolozzi
2011: Art 41 Basel, Galerie Isabella Bortolozzi — Carol Rama — Andrea Guerzoni, Quanta luce nel nero, Palazzetto art Gallery, Rome
2012: Carol Rama, spazio anche più che tempo, Isabella Bortolozzi Galerie, Berlin
2013: Di quadro in quadro, opere 1937-2003, Galerie Carlina, Turin
2014: Carol Rama, Nottingham contemporary, Nottingham
(it) Marina Paglieri, «Addio a Carol Rama, pittrice anticonformista amica di Sanguineti, Warhol e Man Ray», La Repubblica, (lire en ligne)
Bibliographie
(it) Carol Rama: dal presente al passato 1994-1936, introd. d’Achille Bonito Oliva, témoignages de Corrado Levi, Paola Rampone et Edoardo Sanguineti, vie et œuvres de Maurizio Fagiolo et Elena Gigli, Milan, Bocca, 1994
Nicole Minder et Cristina Mundici (éd.), Un duo en solo: 1942-1948 1974-2000: Carol Rama & Louise Bourgeois (exposition à Vevey, Cabinet cantonal des estampes, musée Jenisch, 28 novembre 2000-28 janvier 2001), Vevey, Cabinet cantonal des estampes, 2000
(it + en) Luigina Tozzato et Claudio Zambianchi (éd.), Edoardo Sanguineti, Carol Rama, trad. de Jonathan Hunt, Turin, F. Masoero, 2002