Camille Marcille

artiste-peintre, collectionneur d'art et conservateur de musée français (1816-1875) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Camille Marcille

Constantin Camille Marcille, né le à Chartres[1], mort le (à 59 ans) à Gasville-Oisème, est un artiste peintre, collectionneur d'œuvres d'art et conservateur de musée français[2].

Faits en bref Conservateur de musée Musée des Beaux-Arts de Chartres, à partir de 1862 ...
Camille Marcille
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Camille Marcille (1816-1875) Coll. BnF.
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Conservateur de musée
Musée des Beaux-Arts de Chartres
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Biographie
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Décès
Nom de naissance
Constantin, Camille Marcille
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Biographie

Résumé
Contexte

Famille

Fils du négociant, amateur d'art et collectionneur François Marcille, Camille Marcille, après avoir fait une partie de ses études à Chartres, étudie la peinture auprès de Charles de Steuben, puis d'Achille Devéria.

Il est le frère d’Eudoxe Marcille, directeur du musée et des écoles de dessin d'Orléans[3].

Son père, François Marcille (1790-1856) épouse en 1814 Ermine Juteau, dont il a deux fils :

  • Eudoxe Marcille (1814-1890), qui épouse Louise Erat-Oudet ;
  • Camille Marcille (1816-1875), qui épouse en 1854 Cécile Walckenaer dont il aura trois enfants

Voyages

En 1839, souhaitant voir les œuvres d'art exposées en Europe et développer son sens critique, il fait avec son frère Euxode un grand voyage en Italie, Allemagne, Hollande, Belgique et Angleterre. À son retour, il loue un atelier d'artiste rue Madame pour y peindre des toiles qu'il exposera à presque tous les salons[4].

Résidence

Après son mariage en 1854, il s'installe à Oisème, près de Chartres, au château du Goulet où il fait construire un grand atelier, appelé le donjon[4]. Il y reçoit les frères Goncourt[5], Eugène Scribe et Jean-Baptiste Camille Corot, qui y peint une vue de Oisème. De 1859 à 1870, il expose régulièrement au Salon de Paris.

Conservateur et découvreur

Camille Marcille est nommé conservateur du musée des Beaux-Arts de Chartres, qui possède plusieurs tableaux de sa collection : les portraits de Pétion de Villeneuve, du peintre Mathieu Cochereau, de Charles Leblanc, conservateur du musée de Chartres, de Madame Jules Courtois, ainsi que l’Enterrement d’un enfant en Beauce.

Grand connaisseur d'art, il reconnaît lors d'une vente le portrait d'Henri de La Tour d'Auvergne, dit Turenne par Philippe de Champaigne et identifie quatre toiles de Paul Véronèse dans le grenier de l'abbaye Notre-Dame de Josaphat à Lèves (Eure-et-Loir). Ces quatre tableaux avaient été donnés à l'asile par M. le marquis d'Aligre en 1830. D'abord placés dans l'ancienne chapelle, ils en sont retirés en raison d'importants travaux de réfection et mis dans le grenier. Camille Marcille les examina de très près et s'aperçut que ces toiles, sous une couche épaisse de peinture qui en dissimulait le caractère primitif, recélaient des œuvres d'art. Ces toiles représentent : la théologie, l'astronomie, la marine et la sculpture. On suppose que ces tableaux ont été rapportés de Venise par M. Étienne II d'Aligre, chancelier de France, en 1674, au retour de son ambassade dans cette ville[6].

Décès

Camille Marcille meurt le à Oisème (Eure-et-Loir). La veille, après son déjeuner, il était remonté dans son atelier mettre la dernière main à un tableau : Le Repas de Molière, qu'il espérait terminer, et le soir, ne le voyant pas descendre, sa famille, inquiète, l'envoya chercher. On le trouva renversé sur son fauteuil, sans connaissance, frappé par la paralysie, et, malgré les soins les plus empressés et les plus intelligents, il expirait dans la nuit, sans avoir pu reprendre la parole et faire ses derniers adieux à sa femme et à ses enfants[7].

Son importante collection de tableaux est dispersée les 6, 7, 8 et 9 mars 1876[8]. La vente de la collection rapporte au total 273 052 francs[9]. Cette collection provenait de la galerie de son père, « rassemblée pendant quarante ans par un amateur passionné, d'un tact rare, d'une initiative clairvoyante, qui avait mis dans ses tableaux toute sa vie, toute son âme entière. »[10]

Œuvres

Résumé
Contexte

Camille Marcille expose au Salon de Paris de 1859, 1865, 1869 et 1870.

Musée des Beaux-Arts de Chartres

Le musée des Beaux-Arts de Chartres est cité pour conserver :

  • Enterrement d'un petit enfant en Beauce (1869) :
« Un prêtre et son enfant de chœur conduisent à l'église de Nogent-le-Phaye (Eure-et-Loir), le cercueil d'un petit enfant que porte le bedeau et que suit sa mère en larmes », 0,78 × 0,62 m[11] ;

Édifices religieux

  • Dans l'église Saint-Grégoire de Gasville-Oisème, il réalise une fresque du Jugement dernier qui orne tout le pan de mur intérieur de l’entrée de la nef[14] ;

Localisation inconnue

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« Diogène cherchant un homme », Salons de 1864-1867.
  • 1859 : Portrait de Mme de C... ;
  • 1865 :
    • Diogène cherchant un homme, huile sur toile, 89 × 63 cm, Salons de 1864-1867 ; le tableau est mis en vente aux enchères à Chartres le 21 septembre 2024[15] ;
    • Pavots.
  • 1870 : Portrait de M. de C....

Publications

Hommages

  • En 1968, le musée municipal de Chartres organise une exposition qui lui est consacrée.
  • Les villes de Chartres[16] et de Gasville-Oisème[17] lui rendent hommage en donnant son nom à une rue.

Notes et références

Annexes

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