Le nomen Caecilius a été mis en rapport avec le mot caecus «aveugle», mutilation qualifiante caractéristique des héros issus du dieu romainVulcain, Feux divins protecteurs[1].
Cette famille prétend descendre du héros Caeculus, fondateur de Préneste, ou encore de Caecas, compagnon d'Énée. Depuis Caton (Orig. 2,29), le nom de Caeculus est interprété par le fait qu'il avait de petits yeux, le diminutif exprimant apparemment une forme atténuée de cécité. La gens Caecilia garde le souvenir de ce lien entre le fils de Vulcain et la perte de la vision, comme il ressort de l'exploit attribué à L. Caecilius Metellus, grand pontife en 241[1]. Caecilius Metellus se précipite dans le temple de Vesta en flammes et sauve les objets sacrés dont le Palladion, y perdant la vue[1].
La gens Caecilia joue un rôle particulièrement important durant la seconde moitié du IIesiècleav. J.-C. Très riche et puissante, elle est au cœur d'un réseau de relations qui lui assure une prééminence politique indiscutable. À ce titre, elle bénéficie de l'élévation militaire et compte des consuls parmi ses ancêtres. Possédant un grand nombre de clients, elle influe beaucoup sur les décisions politiques de la République romaine par l'intermédiaire de ses nombreux membres qui sont des magistrats de haut rang.
Les cognomina de cette famille sont Basus, Denter, Metellus, Niger, Pina et Rupus. La branche des Caecilii Metelli constitue la branche la plus importante de la famille.
Quintus Caecilius Speratianus, consul suffect en 203[2].
Bibliographie
(en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic: Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll.«Philological Monographs, number XV, volume I», , 578p.