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commune française du département du Loiret De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bou est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire. Elle est située dans le périmètre de la région naturelle du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO[1].
Bou | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loiret | ||||
Arrondissement | Orléans | ||||
Intercommunalité | Orléans Métropole | ||||
Maire Mandat |
Bruno Cœur 2020-2026 |
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Code postal | 45430 | ||||
Code commune | 45043 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Boumiens | ||||
Population municipale |
1 011 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 161 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 52′ 27″ nord, 2° 02′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 97 m Max. 102 m |
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Superficie | 6,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Orléans (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Jean-de-Braye | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | mairiedebou.fr | ||||
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Ses habitants sont appelés les Boumiens et Boumiennes[2].
La commune de Bou se trouve dans le centre du département du Loiret, dans une boucle de la Loire, dans la région agricole du Val de Loire[3] et l'aire urbaine d'Orléans[4]. À vol d'oiseau, elle se situe à 11,0 km d'Orléans[5], préfecture du département, et à 2,7 km de Chécy, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie d'Orléans[4].
Les communes les plus proches sont : Mardié (1,6 km), Chécy (2,7 km), Sandillon (3,2 km), Darvoy (3,9 km), Combleux (5,2 km), Jargeau (5,5 km), Saint-Denis-de-l'Hôtel (5,9 km), Donnery (6,3 km), Férolles (6,3 km) et Saint-Denis-en-Val (6,9 km)[6].
Encerclé par le fleuve royal et les communes de Mardié et Chécy, le village est assez isolé du reste de l'agglomération orléanaise, à laquelle il appartient. Il est situé dans une zone plane et constitué principalement de champs. On trouve néanmoins une petite forêt au sud de la commune, le long du fleuve.
Outre le bourg du village situé au centre de la boucle de la Loire, on trouve plusieurs quartiers : La Petite Levée, à l'est, comprend toutes les maisons installées le long de la rue du même nom. Cette rue rejoint la levée de la Loire et la Binette ; Albœuf, à l'ouest, désigne l'écart où sont regroupées plusieurs maisons le long de la rue du même nom ; Le Carrefour, au sud, est à l'intersection de la Grand Rue et de la rue du Saumon.
Parmi les autres lieux-dits, on peut citer : les Azins ; la Hainaude ; les Thiertes ; le Port ; Bondifer ; les Fosses-Nées ; le Chillou ; le Clos-Massias ; le Crochet ; les Varennes ; Saint-Marc ; la Rue-Basse ; le Caslin ; le Grand-Barbou ; les Boutrouilleries ; la Tribardière ; les Bordes ; l'Orme-aux-Cochons[7] et la rue du puits de l'orme.
Partant du bourg, la route départementale 809 traverse les champs situés au nord, pour rejoindre la commune de Mardié. En 2014, elle supportait un trafic de 1 222 véhicules/jour[8].
Une route, interdite à la circulation, située sur la levée de la Loire, contourne le village par le sud ; elle se poursuit le long de la Loire par un chemin de grande randonnée qui rejoint Saint-Denis-de-l'Hôtel vers l'est, ou Chécy vers le nord-ouest.
Bou est situé à proximité immédiate de la Loire, mais ne possède pas de port véritable. Quelques lieux situés sur la levée de la Loire ont été aménagés afin de permettre aux bateaux d'accoster, notamment au lieu-dit la Binette.
Sinon les rives sont restées à l'état naturel. La commune de Bou n'a jamais constitué un point de passage important de navires, la navigation y étant difficile du fait du coude important que décrit la Loire à cet endroit.
Du fait de son appartenance à Orléans Métropole, Bou est desservi par les transports de l'agglomération orléanaise. La ligne 8 se termine sur la place du bourg. Toutes les 30 minutes, elle permet une correspondance directe vers Mardié, Chécy et Saint-Jean-de-Braye. Au terminus ouest, les usagers peuvent emprunter la ligne B du tramway d'Orléans.
La commune de Bou est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Loire ou de ruisseaux), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique[9]. Entre 1999 et 2016, deux arrêtés ministériels portant ou ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune de Bou pour des inondations et coulées de boue[10].
La Loire est à l'origine des dégâts les plus importants sur la commune en cas de crue majeure. Les crues historiques sont celles de 1846, 1856, 1866 et 1907. Aucune crue n'a atteint depuis 1907 les hauteurs atteintes lors de ces événements catastrophiques[11].
La totalité de la commune de Bou se trouve en zone inondable, dans le val de Bou, comprenant 94 ha en espaces agricoles, 69 ha en eau, 126 en espaces naturels, 4 en serres et 108 en surfaces urbanisées[12]. 928 personnes résident dons cette zone[13]. D’une superficie de 650 ha, le val de Bou occupe l’intérieur du grand méandre de Sandillon, en rive droite de la Loire. Il ne comporte pas de cours d’eau. Le Cens canalisé (canal d’Orléans) limite ce val au nord-ouest, en bordure de Chécy[14]. Ce val est protégé en totalité par une levée continue, sans déversoir, d’une longueur de 6,75 km. Un important risque de brèches existe pour cette levée dont toute la moitié amont, entre Latingy et le hameau de la Binette, se trouve face au courant, en rive concave de la Loire. Lors des crues du XIXe siècle, plusieurs brèches se sont produites : brèche amont par où les eaux ont envahi le val et brèches aval lors de sa vidange[14].
Le niveau de protection apparent de la levée de Bou est défini par le niveau de la crue d’occurrence 500 ans (environ 6,1 m à l'échelle de crue d'Orléans). Toutefois, dès la crue de période de retour 70 ans (environ 4,7 m à l'échelle de crue d'Orléans), les premières surverses apparaissent sur la digue du canal et inondent la partie aval du val de Bou. De même, deux niveaux de sûreté ont été différenciés[15] :
Le val de Bou est ainsi exposé en totalité au risque d’inondation[16] :
En outre, la remontée de la nappe alluviale au-dessus du terrain naturel et l’apport des affluents secondaires sont des phénomènes qui peuvent aggraver localement l’ampleur des inondations dans les vals.
Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du val d'Orléans - val amont, approuvé le [17]. Deux nouveaux types de zones sont apparues par rapport au précédent PPRI, plus restrictives pour une meilleure protection des usagers : la zone de dissipation d'énergie (ZDE) et la zone d'expansion de crue (ZEC). Dans la ZDE, située immédiatement à l’arrière des levées, qui serait fortement affectée en cas de brèche ou de rupture de digue, toute construction nouvelle est interdite. La ZDE quant à elle correspond aux secteurs naturels ou agricoles qu’il convient de préserver pour l’étalement des eaux en cas d’inondation et éviter l’accroissement des risques[18]. Majoritairement agricole et naturelle, la ZDE de la commune de Bou, d'une superficie de 101 ha, présente plusieurs secteurs d'habitat sous forme de petits hameaux[19].
Deux documents permettent de définir les modalités de gestion de crise et d'organisation des secours : au niveau départemental, le Dispositif ORSEC départemental spécialisé déclenché en cas d'inondation de la Loire, le plan ORSIL[Note 1], et au niveau communal le plan communal de sauvegarde[20].
Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[21].
Par ailleurs le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[22]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. La totalité du territoire de la commune est soumis à un aléa « faible » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[23].
La totalité du département est classée en zone de sismicité « très faible »[24]. À ce titre aucune réglementation spécifique ne s'applique aux constructions dites « à risque normal »[25].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[26]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[27].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 663 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[26]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fleury-les-Aubrais à 11 km à vol d'oiseau[28], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 728,8 mm[29],[30]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[31].
Le réseau Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[32],[33].
Deux sites Natura 2000 sont répertoriés à Bou[INPN 1].
Numéro | Type | Nom | Arrêté | Localisation |
---|---|---|---|---|
FR2400528 | SIC (Directive "Habitats") | Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire | Arrêté du [34] | Dans les parties est et sud de la commune[35]. |
FR2410017 | ZPS (Directive "Oiseaux") | Vallée de la Loire du Loiret | Arrêté du [36] | Dans les parties est et sud de la commune[35]. |
Le site de la « Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire », d'une superficie de 7 120 ha, concerne 51 communes. La délimitation de ce site Natura 2000 est très proche de celle correspondant à la Directive Oiseaux. L'intérêt majeur du site repose sur les milieux ligériens liés à la dynamique du fleuve, qui hébergent de nombreuses espèces citées en annexe II de la directive Habitats[INPN 2].
Le site de la « Vallée de la Loire du Loiret » s'étend sur 7 684 ha et concerne la vallée de la Loire dans le Loiret. Cette ZPS se poursuit en amont et en aval sur les départements voisins. L'intérêt majeur du site repose sur les milieux et les espèces ligériens liés à la dynamique du fleuve. Ces milieux hébergent de nombreuses espèces citées en annexe I de la directive Oiseaux. Le site est caractérisé par la présence de colonies nicheuses de sterne naine, de sterne pierregarin, et de mouette mélanocéphale. Le site est également lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrée apivore, du milan noir, de l'œdicnème criard, du martin-pêcheur, du pic noir, de la pie-grièche écorcheur[INPN 3]. Des sites de pêche du balbuzard pêcheur sont également présents.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Bou comprend trois ZNIEFF[INPN 4].
Désignation | Type | Superficie | Description | Carte |
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Grèves d'Albœuf et de la Haute Ile | type 1[Note 2] | 76 hectares | La zone s'étend sur 3 communes (Bou, Chécy et Sandillon) et se situe à la sortie du méandre de Sandillon, entre les communes de Bou et de Sandillon[37]. Son altitude est de 97 m[INPN 5]. La zone comprend plusieurs grèves d'étendue et de forme variables selon le niveau de la Loire et selon les années. Au cours des dernières années, ces grèves ont accueilli l'une des plus importantes colonies de sternes du département[INPN 6]. | |
Ile aux oiseaux | type 1 | 54 hectares | Elle s'étend sur 2 communes (Bou et Sandillon) et se trouve à l'entrée du dernier méandre de la Loire orléanaise, à la limite des communes de Sandillon et de Bou[DREAL 1]. Son altitude est de 97 m[INPN 7]. Cette zone accueille une colonie de sternes depuis le début des années 1970. En 1990, une colonie de mouettes rieuses est venue renforcer l'intérêt de ce site pour les laridés et sternidés[INPN 8]. | |
La Loire orléanaise | type 2[Note 3] | 35 hectares | La zone s'étend sur 41 communes, dont 39 communes dans le Loiret (dont Bou). Elle correspond à la boucle septentrionale du fleuve[DREAL 2]. Son altitude varie entre 80 et 135 m[INPN 9]. Elle se caractérise par un lit mineur largement occupé par des îles et grèves sableuses. Ces milieux soumis au marnage annuel recèlent de multiples habitats plus ou moins temporaires. C'est pratiquement la seule section qui présente des méandres. On observe, sur les basses terrasses, quelques formations sablo-calcaires[INPN 10]. |
Au , Bou est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[38]. Elle est située hors unité urbaine[39]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orléans, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[39]. Cette aire, qui regroupe 136 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[40],[41].
Quelques almanachs retrouvés il y a plusieurs années permettent de se faire une idée de la vie passée des Boumiens. La plupart datent du début du XXe siècle. À cette époque, cette commune est encore très rurale, et l'activité principale est l'agriculture. On trouve surtout des champs de vignes, destinés à produire du vin. En 1905, le maire de Bou est d'ailleurs un négociant en vin. Il y a également quelques cultures de céréales (blé, avoine et orge), de légumes, ainsi que quelques animaux (majoritairement des vaches et des cochons).
La paroisse de Bou acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[42] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[43]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[44].
Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[45].
La commune est membre de la Métropole d'Orléans, créée le , depuis le . Cette communauté de communes devient communauté d'agglomération Orléans Val de Loire le [46] puis communauté urbaine à compter du , sous la dénomination Orléans Métropole[47], et enfin métropole avec la même dénomination à compter du [48].
Sous l'Ancien Régime, à la veille des États généraux de 1789, la paroisse de Bou était rattachée sur le plan ecclésiastique à l'ancien diocèse d'Orléans, sur le plan judiciaire au bailliage d'Orléans , sur le plan militaire au gouvernement d'Orléans et sur le plan administratif à la généralité d'Orléans, élection d'Orléans[49],[50].
La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Bou est alors incluse dans le canton de Saint-Denis-de-l'Hôtel, le district d'Orléans et le département du Loiret[51].
La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[52]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[53]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[54]. L'acte II intervient en 2003-2006[55], puis l'acte III en 2012-2015.
Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Bou aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.
Circonscription | Nom | Période | Type | Évolution du découpage territorial |
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District | Orléans | 1790-1795 | Administrative | La commune est rattachée au district d'Orléans de 1790 à 1795[45],[51]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[56]. |
Canton | Saint Denis de l'Hôtel | 1790-1801 | Administrative et électorale | Le , la municipalité de Bou est rattachée au canton de Saint Denis de l'Hôtel[57],[45]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral[56]. Ils permettent l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[58]. Les cantons acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795. |
Chécy | 1801-1806 | Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[59]. Bou est alors rattachée par arrêté du 9 vendémiaire an X () au canton de Chécy, sous le nom de Bon[60],[45]. | ||
Orléans-Nord-Est | 1806-1973 | En 1806, la commune est rattachée au canton d'Orléans-Nord-Est, un canton nouveau formé d'une commune de l'ancien canton d'Ingré, supprimé, de sept communes issues du canton de Neuville et de trois issues du canton de Patay[61]. | ||
Saint-Jean-de-Braye | 1973-1982 | En 1973, la commune est rattachée au canton de Saint-Jean-de-Braye[62]. | ||
Chécy | 1982-2015 | En 1982, la commune est rattachée au canton de Chécy[63]. | ||
Saint-Jean-de-Braye | 2015- | Électorale | La loi du [64] et ses décrets d'application publiés en février et [65] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au nouveau canton de Saint-Jean-de-Braye[65]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale destinée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[66]. | |
Arrondissement | Orléans | 1801- | Administrative | Bon est rattachée à l'arrondissement d'Orléans depuis sa création en 1801[45],[60]. |
Circonscription législative | 6e circonscription | 2010- | Électorale | Lors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[67],[68]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[69]. Bou, initialement rattachée à la troisième circonscription, est, après 2010, rattachée à la sixième circonscription[70]. |
La commune de Bou est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[71], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.
Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Bou, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, les électeurs pouvant modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul[72], pour un mandat de six ans renouvelable[73]. Il est composé de 15 membres[74]. L'exécutif communal est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, soit la durée du mandat du conseil.
Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[76]. La production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal était assurée en régie jusqu'au , par le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable (SIAEP) Vals Loire Bionne & Cens[77]. La gestion de l’eau étant une compétence obligatoire des communautés urbaines[78] et des métropoles[79], la communauté urbaine Orléans Métropole s'est substituée à la commune pour la mise en œuvre du service public d'eau potable lors de la transformation de la communauté d'agglomération Val de Loire en communauté urbaine le , puis c'est la métropole Orléans Métropole qui prend cette compétence le .
La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[80], est assurée depuis le par la Communauté de l'Agglomération Orléans Val de Loire, puis le par la communauté urbaine et enfin depuis le par Orléans Métropole[81].
Depuis le , la métropole a signé un contrat de délégation de service public avec la société Suez Environnement pour l'exploitation des réseaux et ouvrages d'assainissement de 11 communes du territoire métropolitain dont Bou[82]. Le réseau comprend un réseau séparatif eaux usées de 7 299 ml et un réseau d'eaux pluviales de 2 102 ml. Sur la commune, on compte 2 stations de relevage pour les eaux usées[81]. Ces stations peuvent contenir de une à quatre pompes dont les puissances peuvent varier de 1,3 kW à 140 kW (soit de 3 l/s à 450 l/s)[83].
Un zonage d'assainissement, qui délimite les zones d'assainissement collectif, les zones d'assainissement non collectif et le zonage pluvial[84] a été réalisé par l’AgglO et a été approuvé par délibération du conseil de communauté du [85]. La commune est raccordée à la station d'épuration de Chécy[86]. Cet équipement, dont la capacité est de 25 000 EH, a été mis en service le [87] et son exploitation est assurée depuis par Véolia[82].
La collecte, le traitement et la valorisation des déchets est une compétence exclusive de la communauté urbaine Orléans Métropole depuis 2000 (l'intercommunalité était alors communauté de communes). La collecte des déchets ménagers (résiduels[Note 5] et multimatériaux) est effectuée en porte-à-porte sur toutes les communes de la communauté urbaine. Un réseau de six déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, cartons…)[88].
Une unité de traitement permettant la valorisation énergétique (l’incinération des déchets ménagers résiduels) et la valorisation matière des autres déchets (corps creux, corps plats et multimatériaux) est en service sur la commune de Saran depuis 1996. Elle est exploitée par la société ORVADE, filiale du groupe Veolia[89].
Bou est situé dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription d'Orléans-Est. La commune possède une école primaire[90].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[91]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[92].
En 2021, la commune comptait 1 011 habitants[Note 6], en évolution de +10,13 % par rapport à 2015 (Loiret : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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902 | 1 002 | 1 011 | - | - | - | - | - | - |
La Binette, lieu aménagé pour l'accostage des bateaux de Loire, possède des équipements récréatifs et sportifs[96].
Le , le Val de Loire, dans son cours moyen de Sully-sur-Loire (Loiret) à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire), est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) comme « paysage culturel ». Cette inscription reconnaît au site une « valeur universelle exceptionnelle » fondée sur la densité de son patrimoine monumental, architectural et urbain, l'intérêt du paysage fluvial et la qualité exceptionnelle d’expressions paysagères héritées de la Renaissance et du Siècle des Lumières. Toute altération de la V.U.E. est considérée comme une perte pour la mémoire de l’Humanité[100].
Le préfet de la région Centre, préfet coordonnateur, approuve le plan de gestion pour le Val de Loire patrimoine mondial par arrêté en date du [101]. Trente-cinq communes du Loiret sont concernées[102], dont Bou qui a son territoire totalement inscrit[103].
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