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collection éditoriale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Bibliothèque verte est une collection française de livres pour la jeunesse créée en par les éditions Hachette, qui se caractérise par une couverture (puis un dos) de couleur verte. Grand succès commercial avec des tirages considérables, la « Bibliothèque verte » atteint son apogée de 1955 à 1980.
Créée en pour les jeunes adolescents — et plus particulièrement pour les garçons[Note 1] — la collection « Bibliothèque verte » est d'abord conçue pour rééditer les grands classiques de la littérature de jeunesse, en particulier les auteurs de la collection « Bibliothèque d'éducation et de récréation » des éditions Hetzel (dont Jules Verne), éditions rachetées par Hachette en 1914[Note 2].
Quand paraissent les premiers volumes à partir , l'appellation « Bibliothèque verte », ne figure pas encore sur le cartonnage mais seulement sur la page de titre, sous l'indication : « Bibliothèque verte - Nouvelle Bibliothèque d'éducation et de récréation[1] ». Ces livres sont déjà de couleur verte, couleur caractéristique de la collection jusqu'à nos jours.
C'est à partir de que des nouveautés paraîtront en nombre significatif.
Puis en 1955, Louis Mirman (1916-1999), directeur littéraire des livres pour la jeunesse chez Hachette depuis 1947, professeur d’anglais à l’origine et grand admirateur de la culture anglaise[2],[3], décide de relancer la collection avec l’idée d’en faire une véritable collection populaire : le prix des livres est désormais fixé en fonction de l’argent de poche mensuel des enfants de l’époque ; la présentation devient plus moderne et plus attrayante. Mais la grande nouveauté que Louis Mirman introduit, est la publication de séries anglo-saxonnes à héros récurrent : la toute première est Alice de l'Américaine Caroline Quine[4], en août 1955. C'est un très grand succès de librairie : dix millions d’exemplaires d'Alice dans la « Bibliothèque verte » seront vendus en France de 1955 à 1974[5]. Alice ouvre le bal à de nombreuses autres séries de langue anglaise dont Hachette a racheté les droits : Le Club des Cinq d'Enid Blyton qui sera éditée à partir de 1955 dans la collection « Bibliothèque rose » (l'autre collection à succès des éditions Hachette) puis, en 1962, Oui-Oui, également d'Enid Blyton.
D'autres séries seront bientôt commandées à des auteurs français et viendront alimenter le succès : Michel de Georges Bayard, en 1958, Les Six Compagnons de Paul-Jacques Bonzon en 1961 (toutes deux publiées dans la « Bibliothèque verte ») et Fantômette de Georges Chaulet, en 1961, dans la « Bibliothèque rose ».
Les Bibliothèques verte et rose rencontrent un succès sans précédent qui perdurera jusqu'au début des années 1980. Les enfants des années soixante et soixante-dix vont s’approprier ces ouvrages, édités à des millions d'exemplaires, et en garnir les étagères de leur chambre.
Aujourd'hui, la « Bibliothèque verte » est essentiellement centrée sur la novélisation des séries télévisées et des films : les romans d'action et d'aventure pour les enfants de six à douze ans. Elle est ainsi complémentaire de la « Bibliothèque rose », qui regroupe actuellement des romans d'humour, d'émotion ou de magie.
La collection est segmentée en fonction de la tranche d'âge des lecteurs :
Les premiers volumes se présentent sous forme cartonnée in-12 carré, avec une reliure.
Ils sont recouverts de toile verte ornée de dorures de formes diverses selon la décennie :
L'appellation « Bibliothèque verte » ne figure pas encore sur le dos ou sur la couverture, uniquement sur la page de titre.
La jaquette en papier, ou "couvre-livre", apparaît en 1930-31 : elle est illustrée en couleur sur le premier plat et porte la mention "Bibliothèque verte" en tête. Le dos de la jaquette est blanc avec le titre en lettres rouges ; il portera une numérotation à partir de 1956.
Le cahier est réalisé avec du papier recyclé de faible qualité, résultat des restrictions d'après-guerre. En effet, de 1946 a 1951 sévit une crise de pénurie générale dont on ne sortira que par le Plan Marshall, et plutôt tardivement en ce qui concerne le livre et le papier[6].
Les premiers volumes ne comporteront aucune illustration intérieure. Par la suite, il y aura huit dessins in-texte (intérieurs) de pleine page en noir et blanc qui seront trichromes (noir, orange, jaune) dans les années 1940 et jusqu'au début des années 1950). Le texte demeure le texte original.
Ces volumes sont dits « Bibliothèque verte de 1re série. »
En 1955, Hachette décide de relancer sa collection en publiant des séries anglo-saxonnes et en modernisant le présentation. C'est en 1958 qu'a lieu le premier grand changement dans l'aspect des volumes édités :
Le papier reste de qualité médiocre, le dos reste blanc et comporte désormais une numérotation (de 1 à 44). Un bandeau jaune avec l'inscription "bibliothèque verte" est apposé sur le haut de la couverture. Cette série a été éditée de 1958 à 1961.
Ces volumes sont dits « Bibliothèque verte de 2e série ».
En , a lieu une innovation importante : la couleur fait son apparition avec l'insertion dans le cahier de quatre planches d'illustrations en couleur de pleine page sur papier fort, ainsi que de nombreux dessins in-texte de demi-page en noir et blanc. Apparaissent également des vignettes de cul-de-lampe à la fin de chaque chapitre.
Le dos (ou tranche arrière) des volumes devient entièrement vert, avec trois cases en réserve blanche : en haut avec le titre et l'auteur, au milieu portant une illustration résumant l'intrigue, en bas la numérotation. Le bandeau jaune avec l’inscription « Bibliothèque verte » est conservé. La qualité du papier, lequel est toujours issu du recyclage, demeure très médiocre ; il empire à partir de 1976 où il devient marron clair avec des feuilles d'une minceur extrême.
De à , de légères variations dans l'aspect du design auront lieu, dont la plus importante sera la disparition, en 1975, du bandeau jaune avec l'inscription « Bibliothèque verte » qui était apposé sur le haut de la couverture. Ce bandeau sera remplacé par un logo ayant la forme d'un rectangle, et dans lequel figurent les mots superposés "Bibliothèque verte". À partir de 1972 la numérotation est supprimée.
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Ces volumes sont dits « Bibliothèque verte de 3e série ».
Il n'existe plus les originaux des illustrateurs. Une collection complète des volumes numérotés est conservée dans le privé (collection Cyril de La Patellière)[7].
Le début des années 1980 voit une baisse notable des ventes des livres de la « Bibliothèque verte ». Afin de relancer les ventes, Hachette fait évoluer l'aspect et le format de ses volumes. Ainsi, en 1983, le format est-il légèrement réduit en largeur, et le dos comporte six stries blanches obliques. La case du milieu qui portait un dessin miniature est déplacée vers le haut de la tranche. Enfin, sur la quatrième de couverture est ajoutée une petite illustration en couleur tirée d'une planche intérieure du livre. Le texte d'origine est parfois abrégé.
Ces volumes sont dits « Bibliothèque verte de 4e série » ou « série au dos strié ».
En , la chute des ventes se confirme. Dans un souci d'économie, Hachette abandonne les couvertures cartonnées et adopte le format de poche souple. Les illustrations intérieures en couleur sont remplacées par des illustrations en noir et blanc, moins nombreuses que dans les volumes cartonnés. La numérotation réapparaît au dos des volumes. La qualité du papier s'améliore. Le texte d'origine est remanié, abrégé et modernisé. Des légères variations dans l'aspect du design auront lieu.
Ces volumes sont dits « Bibliothèque verte de 5e série » ou « format de poche ».
En l'an , Hachette décide de célébrer l'entrée dans le nouveau millénaire en créant une nouvelle stylique pour l'ensemble des volumes des Bibliothèques rose et verte. Un format hybride entre le format cartonné et le format souple voit le jour, plus luxueux et plus esthétique. La couverture semi-rigide et épaisse comporte une partie vernie en relief et en surbrillance ; l’autre partie est mate. Le papier utilisé est du haut de gamme.
Pour la plupart des titres, le texte est encore davantage remanié et modernisé par rapport au texte d'origine, au point que les nouvelles versions des séries telles que Le Club des Cinq ou Alice suscitent la polémique auprès des parents dont beaucoup considèrent que la traduction originale a été par trop dénaturée, et le niveau de langage, trop affaibli[8].
De nouvelles séries font leur apparition à partir des années 2000, dont beaucoup sont tirées de films ou de bandes dessinées.
Note : liste non exhaustive, classement par ordre alphabétique.
Note : classement par ordre alphabétique.
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