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La Bibliothèque de Québec est un réseau de vingt-six bibliothèques réparties dans les six arrondissements de la ville de Québec. La Bibliothèque Gabrielle-Roy est la principale bibliothèque du réseau. Depuis 2013, la gestion de l'ensemble des bibliothèques est confiée par la Ville à l'Institut canadien de Québec qui en gérait déjà la moitié[1].
Zone d'activité | |
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Type |
Réseau de bibliothèques |
Pays | |
Coordonnées |
Effectif |
92 employés |
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Filiales | |
Site web |
En janvier 1889, la Ville de Québec avait entamé des pourparlers avec la direction de l’institut canadien de Québec afin d’acquérir l’immeuble de la société. Le processus des négociations a pris énormément de temps avant d'arriver à une entente en avril 1897[2].
D’après les termes de l’accord, la Ville de Québec fit l’acquisition de l’édifice de la société pour le montant de 20 000 $[2]. La moitié de ce même montant fut payé en argent comptant. Les termes de l’accord obligeaient aussi la Ville à verser un montant annuel qui équivalait à 6 % du solde à payer envers l’Institut canadien de Québec pour l’acquisition de livres et de périodiques. De plus, la Ville devait aussi héberger gratuitement l’Institut si celui-ci occupait les locaux de l’hôtel de ville, et elle avait l’obligation d’endosser les coûts de l’éclairage, du chauffage, du salaire mensuel d’un employé qui s’élevait à 75 $ et de loger le bibliothécaire[2]. Pour le cas de l’Institut canadien de Québec, celui-ci devait offrir un service de bibliothèque à tous les citoyens de la Ville de Québec.
De plus, en vertu de l’article 7 de la constitution, le maire de Québec devenait automatiquement un membre du conseil de direction de l’Institut si ce dernier occupait les locaux de l’hôtel de ville[2].
À partir de 1897, la bibliothèque de l’Institut canadien de Québec n’était plus considérée comme une bibliothèque d’association de nature privée au service de ses membres. À la suite de l’entente avec la Ville de Québec, elle devenait alors une bibliothèque municipale au service de la collectivité[2]. Cette transformation a eu un important impact sur cette bibliothèque dont l’augmentation des demandes et des prêts. Face à cela, elle devait alors augmenter les acquisitions de livres.
À partir de ce moment, la bibliothèque de l’Institut canadien de Québec a connu un important développement quant à sa collection, son système de repérage documentaire, son système d’enregistrement des prêts de livres. Durant les années 1940, il y a eu un important travail de reclassification de 30 000 volumes afin d’instaurer le système décimal de Dewey. Le travail fut effectué par Damase Potvin qui était le bibliothécaire de l’Institut à cette époque, et il fut secondé par un diplômé en bibliothéconomie[2].
Pour répondre aux besoins grandissants des citoyens de la Ville de Québec, l’Institut a alors développé un réseau de bibliothèques de quartier pendant la seconde moitié du 20e siècle. Parmi les bibliothèques en question, il y a la création de la Bibliothèque centrale de Québec en 1983 qui fut rebaptisée la Bibliothèque Gabrielle-Roy en 1985 afin d’honorer l’écrivaine manitobaine Gabrielle Roy[3].
Depuis 1983, la Bibliothèque Gabrielle-Roy demeure la bibliothèque centrale et le siège social de l’Institut canadien de Québec qui s’occupe de l’administration du réseau de la Bibliothèque de Québec et la Maison de la littérature[2].
La Maison de la littérature, située au cœur du Vieux-Québec, au 40, rue Saint-Stanislas, a été inaugurée le 8 octobre 2015[4]. L’année de son ouverture, elle a accueilli 120 000 visiteurs[4]. Elle est un des derniers ajouts au réseau de la Bibliothèque de Québec[5] et résulte de la consultation de milieux culturels de 2004 et du plan d’action quinquennal pour le développement culturel de la ville de Québec en 2009[4]. Elle est installée dans la première église de style néogothique à Québec, un ancien temple wesleyen construit en 1848 d’après les plans de l’architecte Edward Stavely[6]. 2013 marque le début de travaux majeurs de rénovation sur le bâtiment.
Dans le cadre du concours d’architecture organisé par l’Institut canadien visant le parachèvement de la restauration et la transformation de l’église wesleyenne, les architectes lauréats, Sébastien Chevalier et Sergio Morales, proposent un concept architectural s’inspirant de la thématique de l’exposition permanente qui doit être présentée au sein de la Maison de la littérature. Cette thématique est : la liberté dans la littérature. Leur proposition vise à construire une résidence d’écrivain sur le stationnement adjacent à l’église, ce qui va à l’encontre de l’une des règles du concours proscrivant toute construction à l’extérieur du bâtiment d’origine. Leur argumentaire est « basé sur l’affranchissement de la religion, trop souvent castratrice de l’ardeur des écrivains et de leurs œuvres, et sur l’incongruité conséquente de l’insertion de la résidence de l’écrivain […] dans l’église »[6]. Le fait de placer la résidence de l’écrivain à l’extérieur de l’église apparait ainsi comme un symbole de la liberté d’expression et de l’indépendance d’esprit. Dans le même sens, cette idée d’affranchissement peut évoquer les rapports conflictuels qui ont jadis existé entre le clergé et l’Institut canadien.
Le concept du duo d’architectes s’appuie d’autre part sur la notion « d’étrangement familier » ou de « déjà vu », tel qu’elle fut définie par Freud dans son ouvrage L’inquiétante étrangeté. En mesurant 7,6 sur 18,3 mètres, la résidence de l’écrivain rappelle la figure architecturale familière du triplex, très présente dans les rues Saint-Stanislas et Sainte-Angèle, de même que dans l’ensemble du Vieux-Québec. Elle peut ainsi susciter une impression de « déjà vu ». « Le projet de la Maison de la littérature s’inspire aussi d’un livre d’Anthony Vidler, The Architectural Uncanny (publié en 1994), qui comporte de nombreux essais décrivant l’impression d’étrangeté que dégage parfois l’architecture moderne »[6].
La Maison de la littérature se distingue par son modèle particulier de bibliothèque publique de proximité accessible à tous et d’établissement qui développe et promeut la littérature et l’écriture. Elle offre donc un espace culturel et communautaire, mais aussi des services aux artistes professionnels pour la création, la diffusion et l’animation littérature[4].
On y retrouve[7] :
La Maison de la littérature possède 23 000 documents[7].
La Maison de la littérature est le quartier général du festival littéraire Québec en toutes lettres. Elle est aussi l’hôte de plusieurs événements et activités :
Une grève est déclenchée le 1er mars, à la réouverture de la Bibliothèque Gabrielle-Roy. La réouverture de la Bibliothèque a été reportée au 12 mars. La grève est toujours active en mai 2024. Seulement trois succursales sont ouvertes avec des horaires réduits soit les Bibliothèques Gabrielle-Roy, Étienne-Parent et Monique-Corriveau. La grève se termine le 14 juin avec une nouvelle entente de travail. Les bibliothèques sont toutes ouvertes à nouveau à partir du 27 juin 2024.
La Bibliothèque Gabrielle-Roy est de loin la plus fréquentée, avec environ 473 000 entrées en 2017, suivi de Monique-Corriveau à Sainte-Foy avec 442 000, puis Paul-Aimé-Paiement à Charlesbourg, (278 000) et Étienne-Parent à Beauport (220 000). Suivent Collège-des-Jésuites, Saint-Charles, Félix-Leclerc, Neufchâtel, etc. La moins visitée est Fernand-Dumont (Beauport), avec 11 112 entrées en 2017[8].
Au bout du compte, il y a eu 3 145 985 visites dans le réseau de la Bibliothèque en 2017, soit une hausse d'environ 3,5% depuis l'année précédente. Quant aux amendes perçues, elles se chiffrent à 288 858 $ en 2018, contre 294 166 $ en 2017 et 291 189 $ en 2016[8].
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