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Bernard Rogel

militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Bernard Rogel
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Bernard Rogel, né le à Brest, est un militaire français. Amiral, il est chef de l'état-major particulier du président de la République du au , après avoir été chef d'état-major de la Marine du au .

Faits en bref Chef de l'état-major particulier du président de la République française, 13 juillet 2016 - 1er août 2020 ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Origine et formation

Issu de la classe moyenne[1], Bernard Rogel grandit à Brest, dans le quartier de Saint-Pierre-Quilbignon[2]. Il est élève à l'École navale de 1976 à 1978.

Carrière militaire

À l'issue de l'école d'application sur la Jeanne d'Arc, il embarque sur l'escorteur rapide Le Normand. Il choisit ensuite d'être sous-marinier et embarque dans plusieurs sous-marin nucléaire d'attaque de la Force océanique stratégique de 1979 à 1988. Il est second du sous-marin d'attaque Agosta en 1988[3]. En 1989, il est breveté atomicien à Cherbourg[4]. Il commande les sous-marins nucléaires d'attaque Casabianca (équipage bleu) et Saphir (équipage rouge) de 1990 à 1992[4].

Promu capitaine de frégate le [5], il est l'officier entraînement et tactique de l'escadrille des sous-marins de la mer Méditerranée. À ce poste, il est chargé de l'entraînement et de la qualification des commandants et des équipages de sous-marins nucléaires d'attaque, de la mise au point des matériels et de l'évolution des tactiques sous-marines[4].

Admis en 1994 comme stagiaire au Collège interarmées de Défense à Paris[4],[6], Bernard Rogel devient ensuite commandant en second de la frégate anti-sous-marine Tourville[7], puis du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Indomptable en 1996[4]. De à , il est adjoint « mer » du chef de cabinet du chef d’état-major des armées[4]. Il est promu capitaine de vaisseau le [8].

D' à , il commande à la mer pour la dernière fois à bord du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Inflexible (équipage bleu) avec lequel il effectue deux patrouilles opérationnelles[4],[9]. Au moment des attentats du 11 septembre 2001, il est en mission et immédiatement placé en alerte tout en n'étant pas autorisé à informer son équipage de la situation internationale[1]. Bernard Rogel totalise 27 000 heures de plongée au cours de carrière[10].

À partir de , il exerce comme chef de la division « Conduite des opérations » de l'état-major de l'amiral commandant la Force océanique stratégique (ALFOST), avant de devenir chef de cet état-major[4].

Bernard Rogel est auditeur de la session 2003-2004 de l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN)[11],[12] et du Centre des hautes études militaires[4]. Le , il succède à l'amiral Édouard Guillaud comme adjoint pour la Marine du chef d'état-major particulier du président de la République (le général Jean-Louis Georgelin)[13]. Il est chargé des dossiers nucléaire et maritime et du suivi des opérations militaires extérieures[4]. Le , il est promu contre-amiral[14].

Le , il est ensuite nommé chef du cabinet du chef d’état-major des armées (le général Henri Bentégeat puis, à partir du , le général Jean-Louis Georgelin)[15]. À partir du , il est également chef de la division Affaires générales de l'état-major des armées (EMA)[16]. Il est promu vice-amiral le [17].

Élevé au rang et appellation de vice-amiral d'escadre le , il devient à la même date sous-chef d'état-major « Opérations » de l'EMA[18] et dirige à ce titre les opérations extérieures interarmées (notamment les opérations Licorne et Harmattan en [2],[19]).

Chef d'état-major de la Marine

Le [20], Bernard Rogel est nommé en conseil des ministres chef d'état-major de la Marine et élevé aux rang et appellation d'amiral à compter du [21]. Il succède à l'amiral Pierre-François Forissier. Le , il est prolongé jusqu'au [22].

Le jour de sa prise de fonction, il ravive la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe à Paris[23]. Son commandement est marqué par de nombreuses opérations extérieures (Harmattan en 2011, Serval en 2013-2014 puis Barkhane et Chammal à partir de 2014). Il participe également aux travaux d'élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (2013), à la préparation de la loi de programmation militaire 2014-2019 et décline les grandes orientations stratégiques de la Marine nationale dans le plan Horizon 2025[24].

Le , il préside sa dernière cérémonie en tant que chef d'état-major de la Marine à Brest, avec une prise d'armes à la préfecture maritime suivie d'une revue navale[25]. Son successeur à la tête de la Marine nationale est l'amiral Christophe Prazuck.

Chef d'état-major particulier du président de la République

En est annoncé le départ du général d'armée Benoît Puga du poste de chef de l'état-major particulier du président de la République (CEMP). Bernard Rogel est alors pressenti pour lui succéder et être un CEMP « de transition »[26], du fait de son expérience, pendant la dernière année du mandat de François Hollande[27],[28],[29]. Il déclare avoir hésité à prendre ce poste mais avoir été « rattrapé par le service de l'État »[1]. Sa nomination est confirmée par un arrêté présidentiel du et prend effet à compter du suivant[30].

Quelques jours après sa nomination a lieu l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice. Par la suite, les conseils de Défense et de Sécurité nationale « [deviennent] hebdomadaires » et il indique avoir assisté à « 191 » d'entre eux en quatre ans[1].

Bernard Rogel est confirmé dans ses fonctions de chef de l'état-major particulier par Emmanuel Macron en 2017[31], ce qui en fait le seul membre du cabinet de François Hollande reconduit par le nouveau président de la République[32].

Le , il est prolongé d'un an à son poste[33], prolongation prorogée par Emmanuel Macron pour une année supplémentaire le [34]. Par décret du , le maintien dans la 1re section des officiers généraux de Bernard Rogel est prorogé jusqu'au suivant[35].

Très proche conseiller d'Emmanuel Macron du fait de ses fonctions, Bernard Rogel théorise la « maritimisation du monde », qui se traduit en par la nomination d'une ministre de la Mer de plein exercice[1]. Il supporte également la création de l'Initiative européenne d'intervention[1].

Il quitte ses fonctions et est admis dans la 2e section des officiers généraux à compter du . L'amiral Jean-Philippe Rolland lui succède le même jour[36],[37].

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Personnalité

Bernard Rogel est décrit comme ayant un « caractère bien trempé »[19] et sachant manier franc-parler et humour[38],[39]. Il conserve dans son bureau un exemplaire de Qu'est-ce qu'une nation ? d'Ernest Renan, qui propose une vision de l'idée française de la nation[1]. De même, un « bâton de commandement en matelotage » se trouve dans son bureau : « lors d’entretiens tendus avec des homologues retors, il s’en servait pour briser la glace en prétendant "taper ses adjoints" avec »[1].

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Grades militaires

Décorations

Françaises

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Remise de la Legion of Merit par le Chief of Naval Operations, l'amiral Jonathan Greenert, le .

Étrangères

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Publication

  • Bernard Rogel, Un marin à l'Élysée : des sous-marins nucléaires au bureau du Président, Tallandier, , 352 p. (ISBN 979-1021054509)

Notes et références

Liens externes

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