Loading AI tools
ethnomusicologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bernard Lortat-Jacob, né le à Paris et mort à Clamart le [1],[2],[3], est un musicologue et ethnologue français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Bernard Marie Léon Lortat-Jacob |
Nationalité | |
Activités |
A travaillé pour |
---|
Au milieu des années 1960, tout en étudiant la musicologie à la Schola Cantorum de Paris (harmonie, contrepoint et Histoire de la musique), Bernard Lortat-Jacob obtient une licence en ethnologie à la Sorbonne et découvre que ces deux passions peuvent se conjuguer. À cette époque, il participe également à des séminaires sur la musique et les traditions orales, y compris ceux de l'ethnomusicologue Claudie Marcel-Dubois, qui l'implique dans la recherche sur la culture pastorale de l'Aubrac organisée par le CNRS. Il réalise pour le compte du Musée des arts et traditions populaires[Lequel ?] plus d’un millier de transcriptions de musiques bretonnes et auvergnates. En 1968, il est accueilli par Gilbert Rouget au département d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme. Sous l'impulsion de Gilbert Rouget, Bernard Lortat-Jacob oriente différemment ses recherches et engage sa carrière au CNRS à partir d’études ethnographiques et musicales sur le monde berbère du Maroc.
Bernard Lortat-Jacob a été directeur de recherche au CNRS et responsable du Laboratoire d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme de Paris.
Durant une quarantaine d’années, il s’est consacré à l'étude de musiques essentiellement rurales de la Méditerranée, à leurs champs de signification, à leur ancrage social et aux règles qui les gouvernent, relevant de la stricte oralité. Fondées sur une ethnographie précise et des observations directes chez les Berbères du Maroc, en Sardaigne, en Roumanie et dans l’Albanie méridionale, ses recherches outrepassent les confins habituels de la monographie. C’est ainsi qu’il démontre le rôle essentiel de la musique dans les fêtes collectives du Haut-Atlas, et qu’en analysant les chants de la Semaine sainte en Sardaigne, il met au jour des mécanismes sociaux et musicaux permettant de comprendre « ce que chanter veut dire ». Enfin, en étudiant les violonistes virtuoses de l’Oach en Roumanie (travail publié en collaboration avec Jacques Bouët et Speranta Radulescu), il remet en cause les schémas d’analyse communément partagés sur l’improvisation musicale ; il démontre que celle-ci ne peut se comprendre indépendamment des interactions de la fête.
Au Musée de l’Homme, Bernard Lortat-Jacob a refondé le laboratoire d’ethnomusicologie ; au ministère de la Culture, auprès de Maurice Fleuret, il a assuré le développement des musiques traditionnelles à la Direction de la musique ; il a été nommé Officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres, avant de créer la Société française d’ethnomusicologie. Durant plus de vingt ans (1987-2008), il a été responsable du doctorat d’ethnomusicologie à l’Université de Paris X-Nanterre-La Défense où il a ouvert sa discipline à des domaines corollaires (acoustique, linguistique et psychologie cognitive). Sur ces bases théoriques, Bernard Lortat-Jacob a coordonné de nombreuses publications couvrant des problématiques d’anthropologie et de musicologie générale (cf. bibliographie/discographie).
Depuis sa retraite professionnelle, Bernard Lortat-Jacob écrit, compose, produit et chante lui-même des chansons en langue française (trois albums accompagnés par la formation « La menina allargata »).
Publications régulières (1980-2014) dans des revues spécialisées (L’Homme, Revue de musicologie, Cahiers d’ethnomusicologie, Ethnomusicology [États-Unis], Circuit [Université de Montréal]).
Matériaux de première main documentés et publiés : Disques monographiques 33t. et CD (Maroc, Sardaigne, Roumanie, Albanie) parus dans la collection CNRS-Musée de l’Homme et Ocora et ayant obtenu plusieurs Grands Prix du disques de l’Académie Charles Cros. Vidéo et archives musicales consultables[4].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.