Berger
personne chargée de guider et de prendre soin des troupeaux de moutons ou par extension de bétail De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un berger (au féminin : bergère) est une personne chargée de guider et de prendre soin des troupeaux de moutons (quand il n'y a pas de complément de nom, il s'agit toujours de troupeaux de moutons), ou par extension de bétail (ex. : berger à vaches, également appelé bouvier ou vacher), dans les prairies ou les zones montagneuses ; il est souvent aidé par un chien de berger. Le mot est issu d'un latin vulgaire *vervecarius (attesté sous les formes birbicarius « pâtre, berger » vers 600 et berbicarius en 698). Ce mot est dérivé du latin vervex, signifiant brebis.
Berger
Berger dans les monts Făgăraş en Roumanie.
Forme féminine |
Bergère |
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ROME (France) |
A1410 - Élevage ovin ou caprin |
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Histoire
Résumé
Contexte


Implantation
Les bergers ne se sont implantés durablement que dans certaines régions : en effet, dans les zones de basse altitude ou les vallées fluviales, il était beaucoup plus profitable de cultiver du blé et d’autres céréales plutôt que de laisser paître les troupeaux ; l’élevage des moutons se confina alors essentiellement aux zones non cultivées à vocation herbagère.[réf. souhaitée]
Équipement
Dans l'art et l'iconographie, le berger ou la bergère sont très souvent représentés avec leur attribut traditionnel : la houlette[1] qui est une canne spécifique, mais le simple bâton est largement employé dans l'activité de berger.
Logement
Cabane-roulotte en bois

Au début du XXe siècle, dans diverses régions ou départements de France (Beauce, Perche, Eure, Cantal, Puy-de-Dôme, Lozère, etc.), le berger dormait, une partie de l'année, dans une cabane-roulotte en bois, posée à côté du parc de claies mobiles servant à rassembler pendant la nuit son troupeau. Montées sur un essieu fixe à deux roues en bois ou en fer, avec parfois une troisième roue à l'arrière, ces roulottes étaient tirées par un cheval, un âne, ou par le berger lui-même pour les plus légères, à chaque déplacement du parc. Les chiens dormaient sous la roulotte. Chaque jour, l'emplacement du parc changeait de façon que les déjections ovines fertilisent la totalité de la parcelle occupée. Émile Zola, dans La Terre (1887), évoque également ce dispositif : « Le berger, pour avoir un peu d'ombre, s'était assis contre la cabane à deux roues, qu'il poussait à chaque déplacement du parc, une étroite niche qui lui servait de lit, d'armoire et de garde-manger. » Les derniers moments de cette pratique séculaire, attestée dès la fin du Moyen Âge par des enluminures, ont été enregistrés par les photographes des cartes postales de l'âge d'or[2].
Cabane en pierre des estives
Dans les anciens pâturages d'estive des hautes vallées béarnaises (Barétous, Aspe et Ossau), les bergers vivaient dans une cabane en pierres sèches, dite capane. Elle était édifiée non loin d'une source et à côté d'un enclos, lui aussi en pierres sèches, du nom de cuyala, coueila, cayolar selon le lieu, où le troupeau se regroupait la nuit ou par très mauvais temps. Ces capanes pouvaient être un abri contre un rocher en surplomb ou vertical, une cabane indépendante de petite taille, une cabane plus grande pour deux personnes. Elle avait son entrée orientée au sud ou au sud-est. Les cabanes à charpente à double pente sous couverture de lauses n'apparaissent qu'à la fin du XIXe siècle. Les années 1920 voient l'apparition de la tôle ondulée ou plate. Après la seconde guerre mondiale, les bâches tissées, provenant des surplus des armées, ont leur succès[3].
Formation
En France
Résumé
Contexte
Emploi

Les éleveurs peuvent directement ou déposer des offres d'emplois sur différents sites internet tel que emploi berger , maison du berger ou par l'intermédiaire d'organismes comme l'Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture (Apecita), Pôle emploi, etc. [4],[5][style à revoir]
Mesure de soutien

Rapports sociaux
En France, les bergers et bergères peuvent adhérer au syndicat des gardiens de troupeaux (SGT) affilié à la CGT[10],[11].
Symbolique religieuse
Résumé
Contexte
La figure du berger occupe une place centrale dans de nombreuses traditions religieuses, symbolisant la guidance, la protection et le soin apportés à une communauté.
Judaïsme
Dans la tradition juive, Dieu est souvent représenté comme un berger guidant son peuple. Le Psaume 23 commence par : « Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien »[12]. Des figures telles que Moïse et le roi David ont été bergers avant de devenir des leaders, soulignant l'idée que le soin apporté aux troupeaux prépare à la direction d'une nation[13].
Christianisme
Dans le christianisme, Jésus se décrit comme le « bon berger » qui donne sa vie pour ses brebis (Jean 10:11)[14]. Cette image est omniprésente dans l'art chrétien primitif, notamment dans les catacombes romaines, où le Christ est représenté portant une brebis sur ses épaules[15].
Islam
Le prophète Mahomet a été berger durant sa jeunesse. Il aurait dit : « Chacun de vous est un berger, et chacun est responsable de son troupeau »[16]. Cette image souligne la responsabilité individuelle et collective dans la société musulmane.
Autres traditions
Dans l'hindouisme, Krishna est souvent représenté comme un jeune vacher jouant de la flûte et guidant les troupeaux, symbole de l’amour divin et de la félicité spirituelle[17]. Dans le bahaïsme également, les prophètes sont considérés comme des bergers guidant l’humanité vers l’unité[18].
Dans la culture populaire
Dans la peinture et la sculpture
- Jeune bergère, XIXe siècle, William Bouguereau.
- Le Pâtre de Kerlaz, 1852, Évariste-Vital Luminais.
- Le Vieux Berger, Marius Remondot (1867-1921).
- Pâtre avec une biche, 1937, Alice Nordin.
- Berger rappelant le troupeau, 1866-1872, Jean-François Millet, Ashmolean Museum.
- Les bergers de Rosa Bonheur
- Berger landais, après 1850,Rosa Bonheur, palais des Beaux-Arts de Lille.
- Le Berger des Highlands, 1859, Rosa Bonheur, Kunsthalle de Hambourg.
- Berger des Pyrénées, 1888, Rosa Bonheur, musée et galerie d'art de Brighton.
Au cinéma
Le film documentaire Un Pasteur, réalisé par Louis Hanquet en 2024, présente la vie d'un berger de montagne au milieu de son troupeau. ce film a reçu le Grand prix documentaire national du Festival international de programmes audiovisuels documentaires de Biarritz en 2024.
Bibliographie
- Mariel Jean-Brunhes Delamarre, Le Berger dans la France des villages. Bergers communs à Saint-Véran en Queyras et à Normée en Champagne, Paris, éd. du Centre national de la recherche scientifique, , 290 p..
- Gabbud fayerou, de Marie-Jo Perrin et Jacques Tornay, (1991), 214 pages, éditions Monographic, (ISBN 978-2-88341-005-3). La vie du berger de Bagnes, Louis Florentin, dit Louis Gabbud (1912-1998)[19].
- Luigi le berger, de Marcel Imsand, Jean-Henry Papilloud, Bertil Galland, 2004, fondation Pierre-Gianadda, 207 pages, (EAN 9782884430906).
Voir aussi
Articles connexes
- Bergerie
- Élevage ovin
- Écopastoralisme
- Druon de Sebourg, Saint-patron des bergers
- Zootechnie
Notes et références
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