Beaumont (Québec)
municipalité du Québec (Canada) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Beaumont (anciennement Saint-Étienne-de-Beaumont) est une municipalité de la municipalité régionale de comté de Bellechasse au Québec, située dans la région administrative de Chaudière-Appalaches[1]. Elle aussi l’une des plus anciennes municipalités du Canada. C'est une petite municipalité qui se caractérise notamment par l'agriculture. Son économie est également marquée par ses petites entreprises au service des gens de la municipalité.
Beaumont | |
Église Saint-Étienne | |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Province | Québec |
Région | Chaudière-Appalaches |
Subdivision régionale | Bellechasse |
Statut municipal | Municipalité |
Maire Mandat |
David L. Christopher 2021-2025 |
Code postal | G0R 1C0 |
Constitution | |
Démographie | |
Gentilé | Beaumontois, oise |
Population | 2 968 hab. () |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 49′ 00″ nord, 71° 00′ 00″ ouest |
Superficie | 4 470 ha = 44,7 km2 |
Divers | |
Fuseau horaire | Heure de l'Est, UTC−05:00 et UTC−04:00 |
Code géographique | 2419105 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | beaumont-qc.com |
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La paroisse de Beaumont occupe aujourd’hui le territoire des seigneuries de Vincennes et de Beaumont.
À l'époque du régime français, la seigneurie de Beaumont fut concédée à Charles-Thomas Couillard des Islets et de Beaumont, par l'intendant Jean Talon, le 3 novembre 1672[2]. Aussi connu sous le nom de Charles de Beaumont, il est le fils de Guillaume Couillard de L'Espinay, et petit-fils de Louis Hébert, premier colon-défricheur de la ville de Québec.
Le , Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, concédait la seigneurie de Vincennes à François Bissot (ou Byssot) de la Rivière (1613-1673) une concession en faveur de ses fils Jean-Baptiste et Charles-François (deux militaires dans l'armée de la Nouvelle-France). Celle-ci mesurait 71 arpents de terre de front par une lieue de profondeur. Elle était située sur le bord du fleuve Saint-Laurent, entre la seigneurie de la Martinière et la seigneurie de Beaumont, sur la rive sud de la pointe ouest de l'île d'Orléans[3]. Les fils de Bissot, ne s’occupèrent jamais de leur seigneurie qui portait aussi les noms de Cap Saint-Claude et de Montapeine. Les choses allèrent de mal en pis pour les Bissot de Vincennes qui n'étaient pas souvent présents sur leur concession. Les frères Bissot partaient souvent en expédition militaire et il parcouraient le continent américain, dont une partie appartenait à la Nouvelle-France. Le , leur seigneurie fut vendue par la Prévôté de Québec à Charles-Joséph Roy, capitaine de milice de la côte de Beaumont. Celui-ci avait amassé une fortune et c’est ainsi qu’il entra en possession de la seigneurie de Vincennes qu’il convoitait depuis plusieurs années. Les Roy restèrent en possession de la seigneurie de Vincennes pendant près d’un siècle. Le , Étienne-Ferréol Roy, vieux et sans enfant, vendit sa seigneurie à Narcisse-Constantin Faucher, avocat, père de l’écrivain Faucher de Saint-Maurice. Narcisse-Constantin Faucher fut le dernier seigneur de Vincennes sous le régime seigneurial jusqu'en 1854.
Le Moulin de Beaumont est un bâtiment de style canadien, à deux versants à 90 degrés, du type de la maison de l’artisan de la côte de Beaupré, mais à mansarde. Il a trois étages et un grenier. Le toit sud est légèrement galbé et comporte trois lucarnes. Les fondations et la cage de la roue sont en maçonnerie, et tous les murs en bois recouverts de bardeaux aux extrémités, sur les mansardes et sur le toit. Étant situé sur le ravin, ses dimensions sont en quelque sorte celles du lit du ruisseau [Maillou], soit 50 pieds de longueur par 26 pieds de largeur, sur 43 pieds de hauteur totaux. Il forme un pont entre les deux rives, de sorte que les portes principales se trouvent au troisième étage. Acquis par Arthur Labrie en 1947, le moulin se trouve dans un état de détérioration avancée.
Jean-Baptiste et Charles-François Bissot n’avaient pas les moyens de donner un moulin banal à leurs censitaires. Ainsi, un colon nommé Joseph Roy, plus riche que les seigneurs, s’est offert à bâtir un moulin pour en faire l'exploitation. Les Bissot de Vincennes acceptèrent l’offre de Joseph Roy et le moulin fut construit en 1733. En 1949, ce joyau du patrimoine de Beaumont fut complètement détruit par un incendie. En 2006, après plus d’un demi-siècle, le Moulin de Vincennes fut reconstruit par Rosaire Saint-Pierre. À la suite de la reconstruction du Moulin de Vincennes, la municipalité de Beaumont a décidé de transformer le Camping Vincennes en un vaste parc régional.
En 1694, la première église fut construite en bois alors qu'arrive un premier missionnaire résident. En 1713, Saint-Étienne-de-Beaumont accueille son premier curé résident[4].
En 1721, l'intendant Michel Bégon de La Picardière ordonna aux paroissiens la construction d'une nouvelle église de pierres pour remplacer la vieille en bois. On construisit la deuxième église de Beaumont sur le terrain de la première église. Elle fut ouverte au culte en 1733. Elle est située dans l’axe du chemin principal et elle est l'une des plus anciennes églises au Québec.
Le premier presbytère de la paroisse de Saint-Étienne de Beaumont fut construit en pierre en 1722. Il constitue le plus vieux vestige de presbytère sur la Rive-Sud de Québec. Témoin du passé, ce vestige a été sauvegardé par le Comité de promotion du patrimoine de Beaumont. Le vieux presbytère de Beaumont a d’abord été transformé en école secondaire dans les années 1945 – 1946. Robert Lamontagne avait été alors mandaté afin de refaire les subdivisions intérieures pour utiliser l’espace en chambres et en salles de cours. C’est ce dernier qui a fabriqué et installé la rampe d’escalier. Dans une entrevue parue dans l’Oseilleur de décembre 1978, Robert Lamontagne, à une question sur l’utilisation possible du vieux couvent répondait de façon prémonitoire et ce quelques mois avant l’incendie qui ravagea le bâtiment : « Y peuvent faire une bibliothèque, une salle de réception des fermières, pour le patrimoine pis le conseil. Y peuvent faire une belle salle pour l’artisanat : un peu plus comme centre communautaire. »
Après l’incendie de 1979, un comité de promotion du patrimoine de Beaumont, auquel participait d’ailleurs monsieur Rosaire St-Pierre, fit des démarches afin de protéger ce joyau du patrimoine de Beaumont. Ses murs étant intacts, ce vestige fut sauvegardé par le Comité et il fut reconstruit en 1988. On confia à Robert Lamontagne la responsabilité de reconstruire à l’ancienne la toiture selon les plans de Luc Fontaine architecte, ce qui deviendra la bibliothèque Luc-Lacourcière et le centre d'interprétation de l'histoire de Beaumont.
La chapelle de procession de la Sainte-Vierge, classée monument historique le 16 décembre 1981, est un petit édifice religieux érigé vers 1740. Elle a été construite à partir des matériaux d’une chapelle plus ancienne, bâtie en 1719 près du fleuve St-Laurent. Cette chapelle en pierre crépie et lambrissée présente une nef de plan carré terminée par une abside en hémicycle. Elle est coiffée d'un toit à deux versants retroussés et un clocher surmonte le faîte en façade. La chapelle de la Sainte-Vierge est située en bordure de la route, dans la municipalité de Beaumont, à l'est de l'église Saint-Étienne-de-Beaumont.
Cette chapelle fut rénovée, à la demande de l’Archevêché de Québec, une première fois en 1874. Elle fut restaurée, une seconde fois en 1948, à la suite d'une subvention de la Commission des monuments historiques. Robert Lamontagne a restauré pour une troisième fois, en 1981, la chapelle de procession de la Sainte-Vierge, quelques mois avant qu’elle ne soit classée monument historique. La restauration de la chapelle fut à nouveau réalisée en 1997. Jean Lamontagne exécuta les travaux de restauration à partir des plans et devis de l’architecte Luc Fontaine.
La chapelle de procession Sainte-Anne, classée monument historique le 16 décembre 1981, est un petit édifice religieux érigé vers 1800. Cette chapelle en pierre crépie présente une nef rectangulaire terminée par une abside en hémicycle. Elle est coiffée d'un toit à deux versants droits et un clocher surmonte le faîte en façade. La chapelle Sainte-Anne est située en bordure de la route, dans la municipalité de Beaumont, à l'ouest de l'église Saint-Étienne-de-Beaumont. La chapelle de procession Sainte-Anne est située dans le site du patrimoine du village de Beaumont. Comme les villages sont plutôt linéaires au Québec, deux chapelles de procession en marquent souvent les extrémités. C’est d’ailleurs le cas à Beaumont avec la chapelle de Ste-Anne et la chapelle de la Ste-Vierge.
Un incendie à la maison voisine a endommagé la chapelle de procession Sainte-Anne dans les années 1960. Robert Lamontagne, à la demande de la fabrique de Beaumont, a réalisé les travaux de restauration. Il a bien tristement dû remplacer la statue de Sainte-Anne (attribuée au sculpteur Louis Jobin) par un nouveau clocher. Peu après la dernière restauration réalisée par Robert Lamontagne, en 1981, la chapelle de procession Sainte-Anne fut classée monument historique. La réfection de la chapelle fut à nouveau réalisée en 1997. Jean Lamontagne exécuta ces travaux à partir des plans et devis de l’architecte Luc Fontaine.
Selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec : « Le cimetière actuel a été béni en 1933, pour remplacer celui qui est situé tout près de l'église. Beaumont possède également, ce qui est assez rare, un cimetière « ad sanctos », c'est-à-dire sous l'église. Huit prêtres y sont inhumés et quelque 135 laïcs[5]. »
Le moulin seigneurial Péan date de 1744. Il est situé en bas de la falaise, au pied de la Chute-à-Maillou. Au cours des années 1745 à 1759, ce moulin a franchi le sommet de sa capacité pour actionner les deux grandes roues du moulin Péan. La farine était expédiée par bateau à partir d’un quai construit en face du moulin. Le moulin Péan fonctionna jusqu’en 1889, année où il fut abandonné[6].
Le , le colonel Robert Monckton arriva à Saint-Étienne-de-Beaumont et s’empara de l’église. Il l'occupa avant de se rendre à Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy (aujourd'hui la ville de Lévis), le 30 juin, pour préparer son attaque sur la ville de Québec. À Saint-Étienne-de-Beaumont, les Anglais affichèrent sur la porte de l'église la proclamation du général James Wolfe annonçant la chute prochaine de Québec. On raconte que des villageois s’empressèrent de déchirer la proclamation et les Anglais ont tenté de mettre le feu à l’église le 29 juin, pour punir les villageois. Selon une légende locale, il y aurait eu un miracle. À chaque tentative des Anglais, qui tentaient d’appliquer une torche enflammée sur les portes de l’église, les torches s’éteignaient mystérieusement. Seule la porte brûla. Ce fut de cette manière que l’église du village fut sauvée.
En 1819, un neveu, Louis Turgeon, acquiert la seigneurie du dernier Couillard, Charles-Marie, qu'il a occupé jusqu'à son décès en 1827.
En 1854, on assiste à la fin du système seigneurial au Québec.
Dans les années 1860, plusieurs commerçants, artisans et quelques rentiers élisent domicile au cœur du village. Une lente expansion se fera au fil des années.
Il s'agit d'une batterie défensive qui fut construite pour défendre le fleuve Saint-Laurent lors de la Première Guerre mondiale. Elle servait de poste avancé pour le Fort de la Martinière de la ville de Lauzon (aujourd'hui ville de Lévis). Le fort est situé à l'ouest du Parc récréotouristique de Vincennes, mais il n'est pas accessible aux touristes. On peut voir un plan et deux photos du fort à cette adresse. (Informations à compléter)
Vers 1920, le chemin du Roi (chemin du Domaine actuel) doit contourner l'église qui s'agrandit vers l'ouest.
Vers 1950, la route 132 est construite pour permettre aux automobilistes de contourner le village. Quelques années plus tard, le boulevard Mercier, avec son allée d'arbres grandioses en plein centre, va apparaître au cœur du village.
En 1998, la municipalité de Saint-Étienne-de-Beaumont changea de nom pour devenir officiellement la municipalité de Beaumont.
Menuisier artisan et restaurateur de maisons anciennes et conseiller municipal de Beaumont.
Deuxième père fondateur du Moulin de Vincennes, Rosaire St-Pierre est décédé le à l'âge de 88 ans.
Le 11 octobre 2013, le Vatican annonce l'élévation de Élisabeth Turgeon (1840-1881) au titre de vénérable[7]. Elle est née le 7 février 1840 à Saint-Étienne-de-Beaumont. Ses parents, Louis-Marc Turgeon et Angèle Labrecque, donnèrent à leurs neuf enfants une éducation très encadrée. Le 12 septembre 1879, elle fait ses vœux de religieux et elle adopte le nom Mère Marie-Élisabeth. Elle devient la fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire de Saint-Germain (Rimouski)[8]. Elle est décédée le 17 août 1881.
L'autoroute 20 traverse le centre de la municipalité au sud du village.
Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[12].
Le projet Rabaska, très contesté, consiste à construire un port méthanier (ou terminal de gaz naturel liquéfié) à Beaumont qui sera aux limites territoriales de la municipalité et celles de la ville de Lévis. Il fait actuellement l'objet d'une grosse opposition de la part de la population, ainsi que des résidents des municipalités de l'île d'Orléans située au nord de Beaumont. De plus, certains résidents seront contraints à l'expropriation. Plusieurs environnementalistes craignent une éventuelle catastrophe écologique ou humaine qui pourrait être désastreuse pour l'environnement et les habitants de la région. En décembre 2004, la coalition de citoyens Rabat-joie, menée par son porte-parole, Yves St-Laurent, met en œuvre une stratégie de communication afin que les Beaumontois, par voie référendaire, rejettent le projet, ce qu'ils font à 73 %. Gaz Métro et ses partenaires, après avoir publiquement affirmés qu'ils respecteraient le choix de la population, déplaçèrent leur projet à Lévis, à un peu moins de 300 mètres de la municipalité de Beaumont. Un mémoire fut déposé par GIRAM (Groupes d'initiatives et de recherches appliquées au milieu) lors des audiences du BAPE. Cependant, ce projet serait aussi un atout pour l'économie dans la région de Québec. Le 27 septembre 2010, le gouvernement du Québec, après consultation, annonce sa décision d'interdire l'exploration et l'exploitation du gaz et des produits pétroliers dans l'estuaire du Saint-Laurent[13]. Le projet est alors délaissé.
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