Bataille de Brignais
bataille de la guerre de Cent Ans De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La bataille de Brignais est une bataille de la guerre de Cent Ans qui eut lieu le . Les Grandes Compagnies mercenaires battent l'armée royale française commandée par Jacques Ier de Bourbon, comte de la Marche et connétable de France.
Bataille de Brignais
Les Tard-venus défont l'ost royal à Brignais en 1362.
Chroniques de Jean Froissart (manuscrits Gruuthuse), Paris, BnF, ms. Français 2644, 3e quart du XVe siècle.
Chroniques de Jean Froissart (manuscrits Gruuthuse), Paris, BnF, ms. Français 2644, 3e quart du XVe siècle.
Date | |
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Lieu | Brignais |
Issue | Victoire décisive des Tard-Venus |
Tard-Venus | Royaume de France |
Seguin de Badefol Petit Meschin Autres chefs routiers |
Jacques Ier de Bourbon † Jean II de Melun |
15 000 hommes | 12 000 hommes dont 6 000 chevaliers français et 4 000 sergents d'armes et arbalétriers |
Batailles
Jacqueries, Grandes compagnies et Navarrais (1357-1364)
- Grande Jacquerie (1358)
- Paris (1358)
- Longueil-Sainte-Marie (1358)
- Meaux (1358)
- Pont-des-Carrières (1358)
- Bois de Boulogne (1358)
- Amiens (1358)
- Saint-Valery (1358-1359)
- Brignais (1362)
- Rolleboise (1364)
- Mantes (1364)
- Meulan (1364)
- Cocherel (1364)
Coordonnées | 45° 40′ 29″ nord, 4° 45′ 08″ est |
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Contexte
Résumé
Contexte
Depuis le début de la guerre de Cent Ans, la France a été battue à Crécy (1346) et à Poitiers (1356), où le roi Jean II le Bon a été fait prisonnier. Il n’est libéré qu’en 1360. Depuis la trêve, les Grandes Compagnies de mercenaires (aussi appelés Routiers), qui ne sont plus payés, ravagent et pillent les campagnes françaises. En décembre 1360, les voici en Bourgogne, dévastant les environs de Beaune, Dijon, Gevrey. Ils atteignent le Mâconnais en janvier 1361 puis en 1362. Le péril devenant imminent pour la région lyonnaise, les efforts se coordonnèrent enfin. Le chapitre métropolitain sollicite le roi. Un lieutenant du bailli de Mâcon vient visiter les fortifications de la ville de Lyon[1]. Les châteaux de St Genis-Laval, Givors, Soucieu-en-Jarrest, Rochefort, Ste-Foy-lès-Lyon et bien d'autres renforcent leur défense[2].
Vers le milieu du mois de mars, les Tard-Venus sont devant le château de Rive-de-Gier puis une compagnie de Routiers s'empare du bourg fortifié de Brignais, ces deux places fortes n'ayant pas la garnison nécessaire pour assurer leur défence. Le chapitre de Saint-Just et le sénéchal de Lyon demandent de l'aide à Jean II de Melun, qui demande lui-même le soutien du roi[3]. Les milices de Lyon et les forces des seigneurs féodaux locaux sont placées sous la bannière de Jacques de Bourbon, comte de La Marche, connétable de France. Une seconde armée doit la rejoindre, en provenance de Bourgogne[4]. Apprenant que l'on cherche à les déloger, les Tard-Venus des alentours s’unissent pour mieux résister.
Déroulement
Résumé
Contexte
L'armée royale avance vers Brignais le 6 avril 1362, en venant de Saint-Genis-Laval.
Deux versions existent concernant le déroulement de cette bataille[5].
D'après Matteo Villani, Jacques de Bourbon, n'attendant pas les renforts, chercha à reprendre Brignais. Voyant ses assauts repoussés, il dû camper avec ses troupes devant la ville. Une partie de l'armée des Tard-Venus s'était alors séparée du reste pour piller le Forez. Apprenant que la garnison de Brignais était en difficulté, ils revinrent à marche forcée pour les secourir. Profitant de l'effet de surprise et de la hauteur du terrain des Barolles, ces Routiers que Villani dit commandés par Petit Meschin attaquèrent le camp de l'armée de Jacques de Bourbon en pleine nuit, pendant que ceux fortifiés dans le bourg firent une sortie.

D'après Jean Froissart, les Routiers, sous l'impulsion de Seguin de Badefol, se seraient séparés en deux groupes : le premier rangé sur la route liant Saint-Genis-Laval à Brignais (aux environs du Bois Goyet selon Denis Sauvage[6]), et le second caché dans les hauteurs d'une colline voisine. L'armée royale, n'ayant pas d'éclaireurs efficaces les informant des positions ennemies, attaqua frontalement le groupe de mercenaires visible. Elle subit une forte résistance et fut repoussée deux fois. C'est alors que les Routiers dissimulés sortirent et prirent l'armée royale en tenaille. La victoire fut totale[7].
Plusieurs nobles y trouvèrent la mort, parmi lesquels Jacques de Bourbon et Louis d'Albon, comte de Forez. En outre, beaucoup de seigneurs furent capturés.
Suites de la bataille
Les Routiers se contentèrent de rançonner des prisonniers, et n'attaquèrent pas Lyon.
La défaite de l'armée royale provoqua une nouvelle panique dans le royaume[8]. Cependant, l’unité des mercenaires ne dura pas, et le roi de France organisa des campagnes jusqu'en Espagne et en Hongrie pour s'en débarrasser.
Notes et références
Articles connexes
Sources
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