Basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur d'Issoudun
église située dans l'Indre, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
église située dans l'Indre, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur d'Issoudun, est un édifice religieux du XIXe siècle situé à Issoudun, bâti à l'initiative de Jules Chevalier fondateur des Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, dédiée à Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur | |
Façade de la Basilique. | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Dédicataire | Notre-Dame du Sacré-Cœur |
Type | Basilique |
Rattachement | Archidiocèse de Bourges |
Site web | Les Missionnaires du Sacré-Cœur : France Suisse - La basilique |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Indre |
Ville | Issoudun |
Coordonnées | 46° 57′ 07″ nord, 1° 59′ 39″ est |
modifier |
L'église est élevée au rang de basilique mineure par Pie IX le 17 juillet 1874[1].
Cet édifice a été construit entre 1857 et 1864 par l'architecte Tarlier, sous l'égide du Père Jules Chevalier, archiprêtre d'Issoudun et fondateur des Missionnaires du Sacré-Cœur.
Cette église de pèlerinage de style néo-gothique était primitivement terminée à l'est par un chœur pentagonal, flanqué de deux chapelles. Mais le succès immédiat du culte de Notre-Dame du Sacré-Cœur obligea la congrégation à procéder très rapidement à d'importantes modifications. Ainsi le chœur fut-il agrandi et ses chapelles latérales remplacées par un déambulatoire, permettant une meilleure circulation des pèlerins.
A l'est fut également bâtie une chapelle d'axe dédiée à Notre-Dame du Sacré-Cœur.
La Basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur se compose de plusieurs espaces distincts : la nef, le chœur, une chapelle axiale et une crypte ; chaque espace est doté de vitraux à divers moments des XIXe et XXe siècles.
Le chœur, au départ flanqué de deux chapelles latérales, est ensuite agrandi et ses chapelles latérales remplacées par un déambulatoire qui donne accès à quatre chapelles latérales de chaque côté. Le chœur est transformé en une chapelle votive axiale dite chapelle Notre-Dame, elle-même dotée d'une abside et de deux absidioles.
La nef est suffisamment haute pour accueillir un étage de fenêtres au-dessus des chapelles latérales. Il y a donc la place pour deux niveaux de vitraux.
La nef est séparée du chœur par un mur triomphal devant lequel on trouve l’autel, précédé de deux statues représentant Marie et le Christ en croix.
La Basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur se compose de plusieurs espaces distincts (nef, chœur, chapelle d'axe, crypte), dotés de vitraux à divers moments des XIXe et XXe siècles[2],[3].
Les vitraux les plus anciens avaient été installés dans le chœur primitif de l’édifice au début des années 1860. Issus de l’atelier de Julien-Léopold Lobin (Tours), ils représentaient, entre autres, « Notre-Dame du Sacré-Cœur » (offert par la famille des Méloizes-Linetière), « Saint Joseph, ami du Sacré-Cœur » (offert par la comtesse de La Châtre), et « l’apparition du Sacré-Cœur à la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque » (offert par la ville d’Issoudun).
Après l’agrandissement du chœur, ces vitraux ont été démontés et partiellement réemployés dans la chapelle axiale, notamment l’image de « Notre-Dame du Sacré-Cœur », placée dans la lancette centrale de la baie d’axe, les lancettes latérales représentant Mgr de La Tour d’Auvergne, archevêque de Bourges, présentant au pape Pie IX les couronnes destinées à la statue en marbre de la Vierge du Sacré-Cœur, trônant sur l’autel de la chapelle.
Les autres vitraux de la chapelle, installés par Lucien-Léopold Lobin vers 1876, sont des ex-voto offerts par des familles, ainsi que les villes d’Issoudun, de Châteauroux et de Bourges, pour avoir été épargnées durant la guerre de 1870.
Dans la chapelle axiale, les trois verrières d’axe (baies 1, 0 et 2) sont postérieures. Baies 3,4, 101, 5 à 10 . Les verrières des baies 3, 4, 101, 5 à 10 ont été créées vers 1876 par l'atelier Lobin. Les baies 3, 4 et 101 sont des ex-voto offerts par les villes d'Issoudun, Châteauroux et Bourges, "en souvenir de leur préservation pendant la guerre de 1870-1871 », les autres verrières (baies 5 à 10) sont offertes par des familles, en souvenir d'un pèlerinage effectué à la basilique :
Dans les parties inférieures de ces baies étaient représentées des scènes de la vie du Christ. Les chapelles latérales, les bas-côtés et la crypte de la basilique comportaient également des vitraux créés par l’atelier Lobin.
Les neuf verrières de la nef de la chapelle Notre-Dame décrites ci-dessus sont conservées, les autres verrières, encore en place en 1948, sont progressivement remplacées au cours des années 1950 et 1960, par des créations de Georges Dettviller. Les premières créations, installées à partir de 1949 sur la façade de l’édifice, puis en 1953-1954 dans les fenêtres hautes de la nef, sont le fruit d’une collaboration étroite avec le peintre André-Louis Pierre, qui en dessina les cartons.
Dettviller crée trois verrières symboliques pour l’abside de la chapelle Notre-Dame, comme la baie 100 et quatre verrières figuratives pour les chapelles latérales de la nef (baies 7 et 9, chapelle latérale sud, baies 8 et 10, chapelle latérale nord) . Les personnages sont représentés sur un fond géométrique aux dominantes rouge et or :
En 1968, Georges Dettviller s’associe avec son élève Robert Tiller pour la création de seize verrières symboliques destinées aux bas-côtés de la nef. Ces vitraux, réalisés en dalle de verre translucide et acier inoxydable, présentent des compositions symboliques, ou semi-figuratives, illustrant les thèmes suivants :
Enfin, c’est également à l’atelier de Georges Dettviller que l’on doit les six verrières symboliques de la crypte, elles aussi réalisées en dalle de verre. : le Sacré-Cœur de Jésus (baie 0), la Crucifixion (baie 2), le Couronnement de la Vierge (baie 3), le monogramme de la Vierge (baie 4), et saint Joseph charpentier (baie 5).
Natif d'Issoudun, Robert Tillier a été apprenti de Georges Dettviller, puis son associé. A 25 ans, Robert Tillier est Meilleur Ouvrier de France, catégorie vitrailliste en 1955. Les cartons des vitraux supérieurs de la grande nef sont dus à André-Louis Pierre (1905-1964) et exécutés entre 1955 et 1957 dans les ateliers d'Issoudun. Le même maquettiste a réalisé les cartons des chapelles de Saint Joseph et de Saint Jean. Les cartons des vitraux des bas-côtés sont dus exclusivement à Robert Tillier et sont exécutés entre 1968 et 1969. Ils sont en dalles de verre de 2 cm d'épaisseur enchâssées dans une armature en acier inoxydable, selon un procédé unique au monde, mis au point par les ateliers Dettviller et Tillier[5].
Le 5 juin 1876 le père Jules Chevalier (fondateur des missionnaires du Sacré-Cœur et père supérieur) reçoit une lettre d'un pèlerin hollandais qui fut venu pour la fête de Notre-Dame du Sacré-Cœur le 31 mai de la même année. Il fait alors part de son émerveillement quant à la beauté de cette Basilique mais demeure insatisfait par la musique qui s'y trouve. Il est alors le premier donateur pour la construction d'un orgue à la hauteur de la Basilique. En juillet 1876, on retrouve dans les Annales d'Issoudun le lancement d'une souscription pour permettre de « construire de belles orgues », « très belles, dignes de la Basilique ». Après de nombreux conseils de différents organistes et du frère Postal (maître de chapelle de la Basilique), c'est la maison Merklin de Paris qui est chargée de la conception d'un orgue à la hauteur de l'édifice. Le premier plan de l’instrument est envoyé en août 1877 par Joseph Merklin qui dit s'être inspiré de la beauté de cette église.
Merklin prend alors le soin de concevoir un instrument avec les meilleures technologies de l’époque. Au-delà de la transmission par mécanique Barker afin de rendre le toucher plus léger, il met en place un système de double soufflet permettant ainsi d’ajuster au mieux la pression en fonction de chaque registre.
Dans un souci de perfectionnement, l'inauguration qui devait se tenir au mois de mai 1878, est repoussée. Par la suite c'est le célèbre Alexandre Guilmant qui est chargé comme expert ainsi que comme exécutant pour l'inauguration de cet orgue. La réception de l'instrument commence seulement après « la fête de septembre » c’est-à-dire au printemps suivant. L'inauguration se déroule alors le 10 juin 1879 à 19h30 présidée par Mgr. l’archevêque de Bourges. L’orgue est tenu par M. L’abbé Moreau, organiste de la Cathédrale de Blois, M. Laurent, organiste de la Cathédrale d'Autun, ainsi que du maître Alexandre Guilmant, organiste à la Trinité de Paris ainsi qu’à la société des concerts et cofondateur de la Schola Cantorum.
L'orgue est électrifié au début du XXe siècle par Duval&Pannier mais aucune trace ne permet de définir une date concernant ces travaux. C'est le facteur Jean-Marc Cicchero qui estime cette électrification entre 1935 et 1950.
En 1970 il est question d'une restauration pour les grands orgues de Merklin. Gaston Kern et sa manufacture d’orgues alsaciennes propose donc de transformer l'instrument en un orgue classique français de trois claviers mais ce projet ne ravit pas les missionnaires du Sacré-Cœur et cette reconstruction reste sans suite.
Aujourd’hui l’orgue semble encore posséder la même composition qu’à son origine (à l’exception d’une flûte 4’ au pédalier, ajoutée probablement en même temps que l’électrification de la transmission) et les tuyaux sont donc ceux que Joseph Merklin conçut avec soin pour cet instrument.
En 2016 des travaux de restauration sont réalisés par l'atelier Chevron mais le manque de fonds de la congrégation ne permet pas d'effectuer un travail en profondeur.
Grand-Orgue (I) | Récit (II) | Pédale |
Bourdon 16
Montre 8 Bourdon 8 Salicional 8 Prestant 4 Flûte Octaviante 4 Nazard 2 2/3 Fourniture III Trompette 8 Clairon 4 |
Flûte Harmonique (harmonique à partir de ut 2)
Bourdon 8 Gambe 8 Voix Céleste 8 Flûte Echo 4 Flageolet 2 Trompette 8 (harmonique à partir de ut 4) Basson Hautbois 8 Voix Humaine 8 Tremblant |
Contrebasse 16
Soubasse 8 Octave Basse 8 Violoncelle 8 Flûte 4 Basson 16 |
Tirasse I, Tirasse II, Appel G.O., Copula II/I, Octave grave II/I, Anches G.O., Anches Rec., Anches Ped., Expression par pédale à bascule |
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.