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terme relatif à la sous-culture, sociologie, Japon De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le terme bōsōzoku (暴走族 ) désigne au Japon les clans de motards et d'automobilistes juvéniles qui s'adonnaient à la conduite dangereuse en faisant un maximum de bruit, principalement dans les années 1970-1980. Cette contre-culture est associée à la modification de véhicules et à un code vestimentaire. Le terme composé de « bōsō », qui signifie « course folle » ou « conduite imprudente », et « zoku », qui signifie « clan ». Mais on peut aussi voir dans l'élément « bō », le mot « bōryokudan » qui signifie « bandit ».
Les premiers bōsōzoku ont été observés dès les années 1950. Fortement influencés par la culture américaine, et plus particulièrement le gang des Hells Angels, des gangs de motards commencent à se former. Ces gangs partagent le plus souvent un intérêt pour les modifications (souvent illégales) de leurs motos, par exemple en retirant la chicane de leur cartouche d'échappement, de manière à produire plus de bruit. Le mouvement atteint son apogée dans les années 1970 avant de décliner progressivement dès la fin des années 1980.
Les années 2000 marquent la désuétude de ce mode de vie. En effet, la tendance est à la baisse pour ce qui est du nombre de gangs de ce type à travers l’archipel. En 2007, ils ne sont qu'un peu plus de 13 000 à sillonner les routes japonaises sur leurs motos pétaradantes. D'après le site internet Aujourd'hui le Japon, « la majorité des groupes sont composés de moins de 10 personnes (619 bandes), ou de moins de 30 (218 bandes) enfin seulement une dizaine de bandes comptent plus de 30 membres. Cependant aucun groupe ne dépasse les 50 individus. »[1]
Ces groupes bōsōzoku s'engagent également dans des conduites imprudentes ou des activités dangereuses, telles que le slalom en pleine circulation, le fait de ne pas porter de casque, ou encore brûler les feux rouges. Une autre activité est le shinai boso (市内暴走 ), c'est-à-dire l'excès de vitesse en ville, en vue de rechercher des sensations toujours plus fortes. Lors de leurs « manifestations », légales ou non, ils agitent souvent le drapeau du Japon impérial. Des luttes entre gangs peuvent également survenir, et inclure l'utilisation d'armes telles que des battes de baseball ou des cocktails Molotov.
En dépit de leur conduite à risque, ces groupes de motards possèdent généralement des codes assez stricts. Lorsque beaucoup de motos sont impliquées, celui qui ouvre la marche est le « sentōsha », le « leader » ; il est responsable de l'évènement, décide de l'itinéraire et les autres ne sont pas autorisés à le dépasser. Des voitures sont chargées de bloquer le trafic aux intersections. Le plus souvent, la police japonaise envoie une voiture au-devant de ces groupes de motards, afin de prévenir toute infraction.
Les gangs de bōsōzoku sont généralement composés de personnes n'ayant pas encore 20 ans, donc encore mineures au Japon, et sont soumis à une pression constante de la police.
Le terme yankî (ヤンキー), qui désigne, dans les années 1980-1990 un adolescent à la tendance bagarreuse et au code vestimentaire particulier, s'applique généralement au bōsōzoku descendu de sa moto.
Les motos des bōsōzoku sont des 400 cm3, généralement à cause du permis de conduire japonais qui est contraignant au-delà de cette cylindrée, et des taxes et assurances qui sont élevées. Ce sont des modèles populaires faciles à acheter neufs ou d'occasion, avec une préférence pour la Suzuki GS400 (un twin) en raison de sa solidité et parce qu'elle est facile à transformer. On peut aussi trouver des quatre cylindres comme des Honda CB 400, des Kawasaki Zephyr 400 ou même des Suzuki Impulse 400. Parfois on peut trouver également des Yamaha SR 400 monocylindres.
Les transformations peuvent consister à :
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