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peintre et graveur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Auguste Lepère, né à Paris le , et mort à Domme (Dordogne) le , est un graveur, illustrateur et peintre français.
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la petite École à Paris |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 6826-6836, 11 pièces, -)[1] |
Ses œuvres sont conservées dans plusieurs musées en France et à l'étranger.
Fils du sculpteur François Lepère, élève de François Rude, Auguste Lepère entre en 1862 comme apprenti dans l’atelier du graveur Joseph Burn Smeeton, où il travaille jusqu'en 1867, graveur au Magasin pittoresque et associé de Joachim-Jean Cosson. Parallèlement, il suit des cours de dessins sous la direction de Lecoq de Boisbaudran à la petite École à Paris. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance des graveurs Henri Paillard et Eugène Dété, avec lesquels il restera en contact toute sa vie.
Il participe à la Guerre de 1870 en s'engageant au 12e bataillon de la Garde mobile de la Seine, puis est transféré au 4e bataillon du fort d'Issy.
En 1872, il crée un atelier rue des Abbesses à Paris avec Henri Paillard. Il travaille pour Le Monde illustré, L'Illustration, la Revue illustrée, le Magasin pittoresque. Il grave d’après Daniel Vierge et Edmond Morin. La « gravure de teinte » — qui privilégie le rendu des demi-teintes — alors en vogue atteint son stade extrême, donnant des œuvres qui, dans l’excès de la virtuosité de ses praticiens, sombrent dans une grisaille uniforme. Lepère suit l’hostilité affichée par Félix Bracquemond envers ce procédé, et se tourne vers les primitifs, les graveurs de l'époque romantique, et même les Japonais, dans un retour à plus de simplicité. Dans un domaine voué depuis longtemps à l’interprétation, voire à la reproduction des illustrateurs ou des peintres, et, de plus en plus, de la photographie, Lepère revient à la gravure originale.
Entre 1876 et 1878, il se livre à la décoration de faïences chez François Laurin à la faïencerie de Bourg-la-Reine et devient membre de l'Union syndicale de peintres et de sculpteurs. Il se marie en ; de cette union naîtront trois enfants.
À partir de 1882, il se rend régulièrement à Jouy-le-Moutier pour peindre sur le motif.
En 1888, il crée avec Félix Bracquemond, Daniel Vierge, Tony Beltrand, la revue L'Estampe originale qui parait jusqu'en 1895, et que reprend André Marty, et promeut l'esthétique Art nouveau, puis il partage la direction artistique de la revue L'Image, avec Léon Ruffe et son fondateur Tony Beltrand, tentative éphémère publiée par la Corporation des graveurs sur bois pour remettre à l’honneur la xylographie battue en brèche par les techniques nouvelles. Il se met à la gravure sur bois de fil, mais aussi à l'eau-forte et à la lithographie. Dans cette période où le japonisme a une grande influence sur les arts décoratifs, Henri Rivière réalise à partir de cette date, de 1888 à 1902, Les Trente-six vues de la Tour Eiffel[2], en référence au Trente-six vues du mont Fuji d'Hokusai. En 1891, Valloton renouvelle également la gravure sur bois[3], avec Paul Gauguin ou Émile Bernard et Toulouse-Lautrec révolutionne à son tour l'art de l'affiche, en dessinant la même année celle destinée au célèbre cabaret ouvert en 1889, intitulée Moulin-Rouge - La Goulue, que suivra celle réalisée en 1894 par Alfons Mucha pour Sarah Bernhardt dans le rôle de Gismonda.
D'autres publications et revues consacrées à la promotion des arts graphiques succéderont à L'Estampe originale, telles que L’Épreuve, Journal-album d'art en 1894, Les Maîtres de l'affiche en 1895, L'Image en 1896 ou L'Estampe moderne et L'Estampe et l'Affiche en 1897, dans cette période considérée comme l'âge d'or de l'« affichisme ».
Il a été membre de la délégation de la Société nationale des beaux-arts de 1901 à 1905[4].
Auguste Lepère est aussi un peintre pratiquant la peinture à l'huile, l'aquarelle et le pastel. Il peint à Paris, où il a vécu ; à Fontainebleau, qu'il découvre avec son ami le peintre Adrien Lavieille, fils d'Eugène Lavieille ; en Vendée, où il séjourne à plusieurs reprises, invitant à Saint-Jean-de-Monts, où il achète une maison, des amis, tels qu'Adrien Lavieille, et sa fille, Andrée Lavieille, artiste peintre également, les graveurs Jacques Beltrand, fils de Tony Beltrand, et Félix Noël, l'éditeur et marchand d'estampes Edmond Sagot ; à Jouy-le-Moutier, où il revient régulièrement ; à Crèvecœur-le-Grand en Picardie ; à Vendôme, où il se rend chez Andrée Lavieille, mariée à Paul Tuffrau ; en Provence, où il est invité par Gabriel Hanotaux ; en Italie ; à Domme en Dordogne, où il finit ses jours chez sa fille Suzanne Texier-Bernier.
En 1892, il fait l'acquisition d'une maison à Saint-Jean-de-Monts. Il sera avec Charles Milcendeau à l'origine du groupe des peintres dit « de Saint-Jean-de-Monts ».
Auguste Lepère a exposé dès 1870, gravures et peintures, dans différents salons : Salon des artistes français, Salon des peintres-graveurs français, Salon de la Société nationale des beaux-arts.
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