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association psychanalytique argentine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Association psychanalytique argentine, en espagnol : Asociación Psicoanalítica Argentina, (APA), est une organisation scientifique et professionnelle de psychanalystes argentins, fondée le à Buenos Aires. Elle est la plus ancienne association psychanalytique latino-américaine. Elle est présidée depuis 2020 par Gabriela Goldstein[2].
Fondation |
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Domaine d'activité | |
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Siège | |
Pays | |
Coordonnées |
Membres |
850[1](2017) |
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Fondateur |
Celes Ernesto Cárcamo Ángel Garma Guillermo Ferrari Hardoy Marie Langer Enrique Pichon Rivière Arnaldo Rascovsky |
Président |
Gabriela Goldstein |
Affiliation |
Association psychanalytique internationale Federación Psicoanalítica de América Latina |
Publication | |
Site web |
Les premières mentions des théories freudiennes sont présentées dans les années 1910, par un médecin chilien, Germán Greve, tandis qu'Honorio Delgado, péruvien, publie des articles scientifiques en espagnol. Des éléments des œuvres complètes de Sigmund Freud sont traduits et diffusés en Argentine dès les années 1920. Enrique Mouchet quant à lui, introduit une réflexion critique sur la psychanalyse dans le cours qu'il donne à la faculté des lettres de l'université de Buenos Aires dès 1922[3], Gonzalo Lafora donne un enseignement sur la psychanalyse à la faculté de médecine à partir de 1923. Deux psychiatres, Gregorio Bermann et Nerio Rojas, font le voyage de Vienne, pour rencontrer Freud en 1930, la biographie de Freud écrite par Stéfan Sweig est largement diffusée, ainsi qu'une édition en dix tomes qui vulgarise les théories freudiennes pour le grand public. Un certain engouement pour les thèses freudiennes se manifeste, des revues publient des articles consacrées à la psychanalyse : la revue Sur, en 1936, le journal Critica, la revue Psichoterapia, notamment[3].
La psychanalyse argentine bénéficie d'un double effet : la découverte de la psychanalyse par des Argentins qui s'y consacrent progressivement, notamment Enrique Pichon Rivière, Arnaldo Rascovsky, Arminda Aberastury, ou encore Celes Ernesto Cárcamo, membre de la Société psychanalytique de Paris et l'installation de psychanalystes européens dans la deuxième partie des années 1930, Ángel Garma, qui est membre de la Société allemande de psychanalyse, ou encore le Hongrois Béla Székely, permettent la création d'une société de psychanalyse.
L'association est fondée en 1942 par Celes Ernesto Cárcamo qui en devient le secrétaire, Ángel Garma qui en est le premier président, Guillermo Ferrari Hardoy, Marie Langer qui a reçu une formation à l'institut psychanalytique de Vienne, Enrique Pichon Rivière et Arnaldo Rascovsky[3]. Les fondateurs sont membres adhérents, ils doivent présenter une communication pour devenir membres titulaires[4]. L'Association psychanalytique internationale et son président Ernest Jones reconnaissent la jeune société en 1949, lors du XVIe congrès international de Zurich[5]. La Revista de psicoanálisis commence à paraître en juillet 1943[5], une bibliothèque est constituée. En 1953, l'association a déjà 68 membres, des candidats à la formation d'autres pays d'Amérique Latine viennent se former à Buenos Aires[1]. Enrique Pichon Rivière investigue les questions liées à la psychose, Arminda Aberastury, Elisabeth Goode de Garma[6] ou encore Rebeca Grinberg[7] se spécialisent dans la psychanalyse de l'enfant et de l'adolescent, León Grinberg et Emilio Rodrigué travaillent sur la psychanalyse de groupe, Heinrich Racker étudie le contre-transfert d'une façon contemporaine de celle de Paula Heimann[5], Luisa Agusta Rebeca Gambier de Alvarez de Toledo, médecin, psychanalyste et présidente de l'APA (1955-1957)[8],[9],[10] travaille avec Enrique Pichon-Rivière et Arminda Aberastury.
Durant les décennies d'après-guerre, la société connaît un essor, grâce aux personnalités créatives de la deuxième génération des analystes : Willy Baranger et Madeleine Baranger, José Bleger, Horacio Etchegoyen, David Liberman[11], Jorge Mario Mom[12], Salomon Resnik, notamment. L'instabilité politique et plusieurs coups d'État en 1955-1958, puis en 1966 provoquent des émigrations temporaires de plusieurs psychanalystes[13].
Les théorisations de Melanie Klein et des psychanalystes de l'école anglaise de psychanalyse, notamment Hanna Segal, Paula Heimann, Susan Isaacs, puis ultérieurement Donald Meltzer, sont largement représentées au sein de la société, notamment chez Willy et Madeleine Baranger, qui développent la notion de champ en psychanalyse, León Grinberg, José Bleger qui s'intéresse au cadre psychanalytique[14], ou Horacio Etchegoyen[15]. Teresa Ana Yuan, psychanalyste argentine membre de l'APA et enseignante à l'université, contribue quant à elle au développement de la psychanalyse en Chine[16],[17].
Les divergences provoquent pourtant une scission de l'association, qui aboutit à la fondation de l'Asociación psicoanalítica de Buenos Aires (APdeBA), reconnue par l'API en 1977[13]. Plusieurs personnalités psychanalytiques, notamment Horacio Etchegoyen, qui est président de l'API en 1993-1997, ou Janine Puget, psychanalyste groupaliste, quittent alors l'APA et rejoignent l'association de Buenos Aires. D'autres analystes de l'APA, parmi lesquels Marie Langer, créent de nouveaux groupes, comme Plataforma et Documento[18]. Une autre association, la Sociedad Argentina de Psicoanalisis (SAD) est créée en 1996[19]. De nouvelles divergences concernent les théories lacaniennes et provoquent la création de nouvelles écoles de psychanalyse[1],[13].
L'association argentine est membre de l'Association psychanalytique internationale[20] et de la Fédération latino-américaine de psychanalyse, la FEPAL[21]. L'APA soutient une perspective théorique-clinique ouverte, et les orientations théoriques de ses membres sont plurielles.
L'APA souhaite promouvoir la psychanalyse, sur le plan scientifique et professionnel, dans les domaines de la santé, de l'éducation et du bien-être des patients[22]. Cela consiste notamment :
Elle dispose d'un institut psychanalytique, l'institut Ángel Garma, qui assure la formation d'analystes en accord avec les conditions requises par l'Association psychanalytique internationale. L'institut propose des séminaires pour les candidats psychanalystes, ouverts aux professionnels et aux étudiants. Enfin, en partenariat avec des universités, l'association participe à la formation d'étudiants au niveau master et doctorat.
Elle soutient les activités d'une clinique, le centre Enrique Racker qui offre des suivis analytiques et permet aux candidats analystes d'avoir une formation clinique psychanalytique.
Elle édite depuis juillet 1943 la Revista de Psicoanálisis, première revue de psychanalyse éditée en espagnol dont Arnaldo Rascovsky est le premier directeur. Elle est indexée par la base de données de PsycINFO et les années 1943-1970 sont disponibles en format numérique sur Pep[23]. Cette revue est qualifiante dans le champ de la psychologie en France[24]. La revue diffuse les recherches de ses membres et les travaux d'autres psychanalystes[25].
L'association édite également des ouvrages du champ, notamment, en 2014, le Diccionario de Psicoanálisis argentino, un ouvrage de 800 pages et de 180 entrées, rédigé par 100 auteurs, sous la responsabilité d'un comité éditorial[26].
La bibliothèque propose des ressources numériques accessibles en ligne, notamment une base de données et un thesaurus[27].
L'association est organisée en sept départements : enfants et adolescents, histoire de la psychanalyse, famille et couple, psychose, psychosomatique, adultes majeurs et psychanalyse et société.
L'APA décerne chaque année quatre prix :
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