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première association psychanalytique fondée en France en 1926 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Société psychanalytique de Paris (SPP) est une association dont les objets sont la diffusion de la psychanalyse et la formation des psychanalystes qui partagent ses orientations théoriques et cliniques. Elle est historiquement la première association psychanalytique fondée en France, en 1926.
Fondation |
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Sigle |
SPP |
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Type |
Société savante, société professionnelle |
Forme juridique | |
Domaine d'activité | |
Siège |
21 rue Daviel Paris |
Pays |
Présidente |
Emmanuelle Chervet (d) (depuis ) |
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Affiliation | |
Publication | |
Site web |
Elle est fondée officiellement le , par Marie Bonaparte, Eugénie Sokolnicka, Angelo Hesnard, René Allendy, Adrien Borel, René Laforgue, Rudolph Loewenstein, Georges Parcheminey et Édouard Pichon. Ce groupe de fondateurs, constitué majoritairement de jeunes psychiatres, s'ouvre dès l'origine à des femmes non médecins, notamment Marie Bonaparte qui est à l'origine de la décision de création, et Eugénie Sokolnicka.
Le premier institut de psychanalyse, dont Marie Bonaparte prend la direction, est ouvert en 1934 au 137, boulevard Saint-Germain, il est inauguré par Ernest Jones le , Freud et Max Eitingon adressant des télégrammes de félicitations.
Elle participe à l'organisation de la première conférence des psychanalystes de langue française en , crée une commission linguistique dans la perspective d’unifier le vocabulaire psychanalytique français et édite à partir de 1927 la Revue française de psychanalyse, financée à l'origine par Marie Bonaparte[1].
Dès l'origine, de nombreux points d'opposition existent et s'accentuent au sein de la société : ces divergences concernent notamment l'accès à la pratique de la psychanalyse des non-médecins, mais également de la place de la Société à l'égard de l'Association psychanalytique internationale et de Freud[2].
La Seconde Guerre mondiale désorganise les activités de la SPP. L’Institut ferme ses portes au printemps de 1940. Rudolph Loewenstein émigre aux États-Unis où il s’installe définitivement. René Laforgue tente de collaborer avec l’Institut Göring de Berlin contrôlé par les Nazis. D’autres, comme Sacha Nacht ou Paul Schiff[3], se réfugient en zone libre dans le Sud de la France ou entrent dans la résistance active. Rares sont les analystes, comme John Leuba, qui peuvent poursuivre leur activité.
Dès la Libération, la Société se réorganise, des psychanalystes reviennent à Paris. Se pose alors la question de la formation des analystes. L’Institut de psychanalyse rouvre le , inauguré officiellement le . De profondes divergences autour de la question de la formation subsistent toutefois, surtout entre Daniel Lagache et Sacha Nacht, qui s’opposent sur la place à accorder à l’enseignement universitaire dans la formation psychanalytique. À partir de 1953, le mouvement psychanalytique français se divise, du fait de dissidences théoriques et cliniques, notamment sur le plan de la technique analytique et de la formation, et plusieurs nouvelles associations psychanalytiques naissent.
En 2019, la société reçoit le second accessit du prix des sociétés savantes de la Fondation des travaux historiques et scientifiques[4].
La Société psychanalytique de Paris a le statut d’une association régie par la loi de 1901, reconnue d’utilité publique[5].
Le conseil d’administration, son président et son bureau sont élus pour deux ans. Les secrétaires scientifiques travaillent en étroite relation avec le conseil scientifique et technique, également élu pour deux ans. Plusieurs groupes régionaux rattachés à la Société se sont constitués, notamment à Lyon, où est situé l’un des deux instituts de formation et le Centre de recherche et d’information psychanalytique (CRIP). D'autres groupes régionaux sont implantés en régions : un groupe toulousain, un groupe méditerranéen, un groupe aquitain, un groupe Bretagne-Pays de Loire, un groupe Bourgogne-Champagne-Franche-Comté, un groupe normand, un groupe Nord.
Les candidats qui ont réalisé une analyse personnelle, auprès d'un membre de la société ou d'une autre société appartenant à l'Association psychanalytique internationale, peuvent demander à entrer en formation. Leur demande est évaluée par les membres de la commission du cursus. Si sa candidature est acceptée, le candidat devient « analyste en formation ». Il entreprend un minimum de deux cures supervisées hebdomadairement par un analyste superviseur et participe aux séminaires de formation. Si son cursus est validé par la commission d'enseignement, le candidat peut demander à devenir membre de la société.
La société regroupe environ 850 membres actifs[6], anciennement élèves des instituts de psychanalyse. Selon leur engagement dans les responsabilités de la Société, ils sont :
Inauguré en 1954, parallèlement à l'Institut de psychanalyse, le Centre de consultation et de traitement psychanalytique (CCTP) propose des traitements psychanalytiques aux patients domiciliés à Paris, plus particulièrement à ceux pour lesquels un traitement en cabinet libéral serait financièrement difficile ou impossible. Dès sa création, la légitimité du CCTP est fondée sur sa collaboration étroite avec l'Institut de psychanalyse. Il s'agissait de fonder un centre de soins dans lequel exerceraient les psychanalystes de la SPP. À l'origine, y exerçaient des analystes en formation supervisés par des formateurs de la Société. Depuis 1958, le Centre est lié par convention à la DDASS.
Créé, une première fois, en 1934, l'Institut de psychanalyse ferme ses portes au moment de la Seconde Guerre mondiale. Rouvert en 1952 grâce au mécénat de Marie Bonaparte, l'institut est un établissement privé d'enseignement supérieur chargé de former ses étudiants à la psychanalyse.
La naissance de la bibliothèque Sigmund Freud est liée à la fondation de l'Institut de psychanalyse. La bibliothèque est subventionnée, à son origine, par Marie Bonaparte : celle-ci a légué plusieurs milliers de livres à la bibliothèque, dont plusieurs comportent des autographes et des annotations de Freud, ainsi qu'une collection de revues psychanalytiques allemandes[7]. Les ressources de la bibliothèque sont numérisées et librement accessibles, notamment son fichier qui reflète « la grande richesse »[7] du fonds disponible ce qui en fait une « bibliothèque spécialisée remarquable »[7].
Plusieurs activités de la Société sont librement accessibles :
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