Artas
commune française du département de l'Isère De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Artas est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Artas | |||||
Le village d'Artas en avril 2019. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Vienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bièvre Isère | ||||
Maire Mandat |
Martial Simondant 2020-2026 |
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Code postal | 38440 | ||||
Code commune | 38015 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Artasiens | ||||
Population municipale |
1 832 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 129 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 32′ 10″ nord, 5° 09′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 364 m Max. 507 m |
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Superficie | 14,15 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de La Verpillière | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | http://www.artas-mairie.fr | ||||
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Autrefois adhérente à la communauté de communes de la région Saint-Jeannaise, la petite commune essentiellement rurale est rattachée depuis 2014 à la communauté de communes Bièvre Isère et historiquement, à l'ancienne province du Dauphiné.
La commune, qui se présente sur son site officiel comme un village à caractère rural, revendique le titre de « berceau de la fête des mères », en France, celle-ci y a été organisée pour la première fois en 1906 à l'initiative du maire. Une fresque commémorant ce fait local est visible à l'entrée du bourg.
Située dans la partie septentrionale du département de l'Isère et dans l'arrondissement de Vienne, dans la région naturelle des Terres froides, le territoire de la commune se positionne entre les agglomérations de Bourgoin-Jallieu et de l'ancienne ville nouvelle de L'Isle-d'Abeau, au nord et de Saint-Jean-de-Bournay, au sud et fit longtemps partie du canton organisé autour de cette dernière commune. Elle est depuis 2014, rattachée au canton de La Verpillière.
La zone des collines doucement ondulées du secteur d'Artas et de Saint-Jean-de-Bournay se développe au sud de la plaine lyonnaise et elle est caractérisée par un recouvrement général de moraines dessinant des vallums morainiques et par une série de vallées mortes fluvio-glaciaire.
Le glacier du Rhône avait envahi tout le secteur de l'actuel Bas-Dauphiné à la fin du Pléistocène jusqu'à la région saint-jeannaise à laquelle appartient Artas. La marge latérale occidentale de ce glacier coïncide avec la limite nord du plateau de Bonnevaux, façonnée par l'érosion fluvio-glaciaire des torrents qui longeaient ce gigantesque glacier et dont on retrouve les traces sous forme de terrasses alluviales et de traces d'écoulement[1]. On retrouve sur le territoire une accumulation de roches, vestige de la période glaciaire[2].
La « Pierre du diable » est un volumineux bloc erratique morainique déposé par le glacier du Rhône qui recouvrait cette partie du Dauphiné durant l'ère quaternaire (entre - 30 000 et - 14 000 ans)[3].
La commune est riveraine de huit autres communes du département de l'Isère.
Roche | Four / Chèzeneuve | |||
Charantonnay | N | Crachier / Saint-Agnin-sur-Bion | ||
O Artas E | ||||
S | ||||
Saint-Jean-de-Bournay | Meyrieu-les-Étangs |
La commune ne possède pas de cours d'eau notable, excepté le ruisseau de Charavoux, d'une longueur de 6,2 km[4], lequel prend sa source dans le hameau de Révolet avant de rejoindre le territoire voisin de la commune de Charentonnay.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 008 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourgoin », sur la commune de Bourgoin-Jallieu à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,0 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Le territoire communal est situé en dehors des axes de grande circulation. Le bourg est cependant traversé par deux routes secondaires qui se traversent en son centre :
Le réseau interurbain de l'Isère, plus connu sous l'appellation Transisère, permet de relier le village d'Artas à d'autres villes de l'Isère, grâce à la ligne de proximité 2080 qui relie Valencin ↔ Artas ↔ Bourgoin-Jallieu.
La gare ferroviaire la plus proche de la commune est la gare de Bourgoin-Jallieu, desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes.
Au , Artas est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), forêts (13,6 %), prairies (8,8 %), zones urbanisées (7,3 %), mines, décharges et chantiers (2,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune d'Artas, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[16].
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L'ensemble du territoire de la commune d'Artas est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[17].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Selon André Planck, auteur d'un livre sur la toponymie des communes de l'Isère, le nom du village dériverait du gaulois Artos désignant également l'ours, animal reconnu pour sa force et son prestige, très apprécié avant l'implantation du christianisme[19].
Mercurius Artaios, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu celte Artaios, un dieu ours vénéré autrefois à Beaucroissant, cité assez proche d'Artas est également évoquée[20].
L'influence du grec ancien avec le terme artos (du grec ancien : Ἄρτος, signifiant « pain levé ») a également été suggéré par F. Crozet, dans son ouvrage édité en 1870[21].
Le territoire de la commune était déjà occupé durant la période antique[22].
Durant cette période, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.
Au cœur d'un secteur forestier, au lieu-dit Mollard du Puits, il existe des traces d’une voie romaine d'environ cinq mètres de large. La même voie se retrouverait un peu plus loin au lieu-dit Cancarot et des tombes gallo-romaines auraient été exhumées au lieu-dit du Mas de la Vergne[23].
Durant l'époque médiévale, il existait un prieuré, rattaché à l'ordre de Cluny. La famille Vignon de Tarnésieu y possédait un château, aujourd'hui disparu.
Sous le règne de Louis XIV, les chênes de la forêt d'Artas sont renommés et fournissaient en grande partie des bois nécessaires pour construire les galères du Roi à Marseille.
Artas revendique être le berceau de la fête des mères, en France, organisée pour la première fois en 1906[22]. Une fresque murale a été créée en contrebas de l'entrée du bourg ancien afin de témoigner de cet événement.
Organisée par l'« Union des pères de famille méritants », créée par le maire de la commune sous l'initiative de l'instituteur Prosper Roche, son but était de promouvoir l'accroissement de la population en « honorant » les familles nombreuses[24]. L'homme politique et ancien ministre, François Baroin évoque cette création dans son livre dénommé « Une histoire de France par les villes et les villages »[25].
Le conseil municipal d'Artas est composé de dix-neuf conseillers municipaux (neuf femmes et dix hommes) dont un maire, trois adjoints municipaux, quatre conseillers délégués et onze conseillers municipaux.
Le maire de la commune est également le premier vice-président de la communauté de communes Bièvre Isère chargé du développement économique, de l'aménagement numérique et de l'agriculture[26].
Lors de l'élection présidentielle de 2017, la candidate du Front national fut, au niveau local, placée en tête des deux tours de scrutin par les électeurs de la commune qui se sont (en moyenne) déplacés vers les urnes de façon plus importante que les autres électeurs français.
Candidat | 1er tour | 2e tour | ||
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Commune d'Artas | Ensemble de la France | Commune d'Artas | Ensemble de la France | |
Emmanuel Macron | 18,68 % | 24,01 % | 46,7 % | 66,10 % |
François Fillon | 14,11 % | 20,01 % | ||
Jean-Luc Mélenchon | 14,11 % | 19,58 % | ||
Marine Le Pen | 38,04 % | 21,30 % | 53.3 % | 33,90 % |
Benoît Hamon | 4,48 % | 6,36 % | ||
Votants | 83,68 % | 77,77 % | 78,58 % | 74,56 % |
L'économie de la commune est liée à des commerces et des services de proximité, mais aussi une zone artisanale. Celle-ci, dénommée « Zone d'activités de Chaplanière », appartient au domaine des zones industrielles et parcs d'activités de la région Saint-Jeannaise[28].
Selon le site de la mairie, « Artas a conservé un caractère rural ». L'activité agricole est encore très marquée sur son territoire et la mairie dénombre encore dix-neuf exploitations dont huit ont leur siège sur la commune. La surface agricole utile (SAU) revendiquée est de 877 hectares[29].
Ses habitants sont nommés les Artasiens[22]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2021, la commune comptait 1 832 habitants[Note 2], en évolution de +0,83 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 804 | 1 832 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est située dans l'académie de Grenoble. L'école élémentaire qui compte plusieurs sections de primaire et des classes de maternelle est située au centre du village. L'établissement présente un effectif de 221 lèves lors la rentrée scolaire de 2023 [34].
La « journée des fours » ou « matinée des fours », généralement organisée à la fin du mois d'avril est une fête locale[35].
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église d'Artas (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint Hugues de Bonnevaux (relais Saint-Jean) qui est, elle-même, rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[36].
L'ancien clocher roman de style lombard est le dernier vestige de l'église prieurale qui fut édifiée durant le Moyen Âge. En 1835, le cloître fut démoli. Une partie fut conservée pour y installer la mairie et l'école. Ce dernier bâtiment considéré comme trop vétuste fut, à son tour rasé, en 1900, afin d'y construire une école de filles[37].
Le village d'Artas revendique être le « berceau de la fête des Mères ». En effet, le 10 juin 1906, à l'initiative de Prosper Roche, fondateur de l'Union fraternelle des pères de famille méritants d'Artas, une cérémonie en l'honneur de mères de familles nombreuses eut lieu. Deux mères de neuf enfants reçurent, ce jour-là, un prix de « Haut mérite maternel ». Le diplôme original créé par Prosper Roche est conservé dans la bibliothèque de l'Institut de France avec les archives de l'association[38],[39],[40].
Il s'agit d'un bloc erratique d'origine morainique déplacé par le glacier du Rhône durant les grandes glaciations. Le rocher, dénommé ainsi en raison d'une légende locale, est situé en pleine forêt. Celle-ci a fait l'objet d'un roman de l'écrivaine Nicole Provence, dénommé La Pierre du diable, édité chez Flammarion[41].
Celui-ci est situé au centre du bourg à proximité immédiate du porche de l'église.
Considérée comme trop étroite pour accueillir l'ensemble des services municipaux, celle-ci, rénovée récemment, est toujours présente au centre du village.
Cette ancienne grange-étable est un lieu consacré à la fois à l'art et au patrimoine local. Le site accueille des expositions et des spectacles[42].
La ZNIEFF de l'étang de Charavoux s'étend uniquement sur le territoire de la commune d'Artas. Sa superficie est de 17,04 hectares. Le plan d'eau est alimenté par le ruisseau de Charavoux et présente un paysage typique des milieux humides avec des bois, des prairies, des roselières.
Ce site naturel accueille ainsi diverses espèces dont certaines présentent un intérêt scientifique et naturaliste. On peut y observer des oiseaux tels que la Bouscarle de Cetti, la Rousserolle turdoïde et le Héron pourpré[43].
Artas possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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