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nom utilisé pour désigner la partie septentrionale du département de l’Isère De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Nord-Isère ou Nord Isère, parfois Isère-Nord, est le nom utilisé pour désigner la partie septentrionale du département de l’Isère.
Les limites au sein du département de l'Isère sont variables et ne sont pas officiellement définies mais correspondent généralement aux arrondissements de Vienne et de La Tour-du-Pin. Cela comprend donc toutes les Terres basses de la partie septentrionale de l'ancienne province du Dauphiné, ainsi que la majeure partie des Terres froides. Les agglomérations de Bourgoin-Jallieu, regroupant cette ville et les communes de l'ancienne ville nouvelle de l'Isle-d'Abeau, et l'agglomération de Vienne-Condrieu sont les principaux centres urbains de cette partie du département.
Schématiquement, au sein du département de l’Isère, le territoire nord-isérois correspond à toute la partie située à l’ouest du massif de la Chartreuse et au nord-ouest du massif du Vercors.
Selon l'ouvrage Gouverner les villes nouvelles (2005), dirigé par Loïc Vadelorge, le Nord-Isère est « davantage une représentation territoriale et politique qu'un véritable territoire institutionnel »[1]. Ce nom correspond à une « entité territoriale récente [qui] sert en réalité différentes visions et stratégies en Isère »[1]. Ainsi, les limites du Nord-Isère peuvent varier selon le point de vue adopté[1]. On trouve la mention de cette appellation dès 1983 dans une publication de l'EPIDA[N 1] : Nord-Isère : éléments pour une stratégie.
Sans la valider comme nom officiel, le conseil général de l'Isère (devenu conseil départemental en 2015) a commencé à utiliser cette appellation en considérant un territoire assez restreint recouvrant les cantons isérois qui s'articulent autour de l'autoroute A43 entre Lyon et l'Avant-Pays savoyard, mais aussi à un espace situé autour des villes de Pont-de-Chéruy, Charvieu-Chavagneux, Villette-d'Anthon et Crémieu[3], soit à peu près l'actuel canton de Charvieu-Chavagneux.
Ainsi, c'est dans cette délimitation restreinte qu'a été créé en octobre 1999 un Syndicat d'études pour l'aménagement du territoire de l'Isère Nord (SATIN)[2] avec une trentaine de communes du SDAU de la ville nouvelle de L'Isle-d'Abeau[4], puis qu'a été signé le contrat de ville de l'agglomération nord iséroise, entre 2000 et 2006, initialement composé de cinq communes autour de Bourgoin-Jallieu[5]. La Communauté d'agglomération Porte de l'Isère a ensuite été créée en 2007 avec un territoire couvrant 23 communes[5]. De même, Il existe aussi un schéma de cohérence territoriale Nord-Isère qui s'inscrit également dans ce cadre plus local[6].
Néanmoins, ce territoire peut aussi correspondre à un territoire plus vaste, constitué des deux arrondissements septentrionaux de l'Isère, c'est-à-dire celui de Vienne et celui de La Tour-du-Pin, soit la moitié du département, par opposition à l'arrondissement de Grenoble. Cette délimitation est notamment retenue par la Chambre de commerce et d'industrie Nord-Isère[7] et par le journal régional Le Dauphiné libéré[8]. D'autres organismes partagent le département de cette façon et utilisent le terme Nord-Isère, comme l'Académie de Grenoble pour délimiter les territoires de compétence de ses services d'inspection[9].
Ses limites avec le département de la Savoie sont celles de l'Avant-Pays savoyard et de la combe de Chambéry mitoyens par les sommets les plus méridionaux du massif du Jura : la chaîne de l'Épine et la Dent du Chat. Au nord, c’est le Rhône qui marque la limite avec le département de l’Ain. De même, à l’ouest, ce fleuve marque la limite avec le sud du département du Rhône et, pour une petite partie avec les départements de la Loire et de l’Ardèche. Les limites avec le reste du département du Rhône , au nord-ouest, et avec celui de la Drôme, au sud-ouest, sont des limites purement administratives issues de la création des départements français.
Dans sa définition la plus large, le Nord-Isère est un espace constitué de larges plaines telles que la plaine de Bièvre-Valloire ou celle du Guiers, de collines de basses et moyennes altitudes telles que les collines du Voironnais ou les collines des Terres froides, ou de plateaux tel que le plateau de Chambaran qui culmine à 787 m.
Toujours dans sa définition la plus large, le Nord-Isère englobe les pays ou régions naturelles suivantes : les Balmes viennoises, les Chambarans, l’Isle-Crémieu, la plaine de Bièvre-Valoire, les Terres froides, le Viennois et le Voironnais[10],[11].
Outre le Rhône, qui délimite le territoire du Nord-Isère au nord et à l'ouest, et l'Isère qui le longe au sud-ouest, les principaux cours qui le traversent sont :
Entourés des grandes villes de la région Rhône-Alpes que sont Lyon, Chambéry, Grenoble et Valence, le nord de l'Isère est traversé par d'importants axes routiers et ferroviaires :
Par ailleurs, l'aéroport de Grenoble-Isère est situé sur le territoire de la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, à l'est de la plaine de la Bièvre.
Avant la conquête romaine de la Gaule, le territoire de l'actuel Nord-Isère était situé aux marches du territoire des Allobroges, qu'est conquis par l'Empire romain en -121. La région fait alors partie de la province romaine du Viennois. En 406, les Vandales, Suèves et Alains traversent et conquièrent la plus grande partie de la Gaule, puis le territoire actuel reviendra aux Royaumes francs en 532.
Après la fin de l'Empire carolingien, en 843, le Viennois est rattaché à la Francie médiane qui sera elle aussi divisée en 855, et la région fera alors partie du royaume de Provence et de Bourgogne Cisjurane sur lequel règne le roi Charles de Provence qui tient sa cour à Vienne. En 880 le territoire fera partie du royaume de Boson de Provence puis de son successeur Louis III l'Aveugle. À partir de 934 la région revient au deuxième royaume de Bourgogne-Provence qui perdurera jusqu'en 1032. De 1040 à 1349 sous le règne des comtes d'Albon puis des dauphins du Viennois, le Nord-Isère fera partie de la province du Dauphiné, qui sera ensuite rattaché à la couronne de France.
Durant l'Ancien Régime, le nord de l'actuel département de l'Isère est réparti entre les bailliages de Saint-Marcellin et de Vienne, au sein du gouvernement général du Dauphiné.
De nombreuses usines-pensionnats, liées à l'industrie des tissages et du travail de la soie, sont installées dans la campagne autour de Lyon, en dehors des grandes agglomérations de l'époque. Au XIXe siècle, ces entreprises emploient et hébergent très majoritairement des jeunes filles, la plupart issues du monde rural et d'origine modeste[12].
Un grand nombre d'entre elles sont construites dans le département de l'Isère et notamment dans la région naturelle des Terres froides, autour de Bourgoin-Jallieu[13], proche des lieux de sériculture.
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