peintre et homme politique républicain français (1821-1889) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Félix-Amand-Marie Jobbé Duval, né le à Carhaix et mort le à Paris, est un peintre et homme politique français.
Conseiller municipal de Paris |
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(à 67 ans) Rue Sainte-Élisabeth (3e arrondissement de Paris) |
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Félix-Amand-Marie Jobbé Duval |
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Décors du Parlement de Bretagne (Rennes) |
Républicain, quarante-huitard et élu du conseil municipal de Paris sous la Troisième République, il était membre de la franc-maçonnerie à la loge des Zélés philanthropes.
Félix Jobbé-Duval commence ses études à la pension Bourriment, à Landerneau, où son père, géomètre au cadastre du Finistère en mission à Carhaix, lors de sa naissance, est affecté, et les achève au collège de La Tour d'Auvergne à Quimper. Ses talents pour le dessin lui valent une bourse attribuée par le conseil général qui lui permet de mener des études artistiques à Paris.
En 1840, il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Paul Delaroche[1], puis dans celui de Charles Gleyre en 1843[2].
Jobbé-Duval est admis à concourir cinq fois, sans succès, au prix de Rome. Son style privilégie l'expression des sentiments par un geste accentué, d'où une ampleur qui s'exprime avec aisance dans des œuvres monumentales.
Jobbé-Duval débute au Salon des artistes français, en 1841, par le portrait de M. Kgroen[1], et exposera presque chaque année de 1841 à 1886[3]. En 1851, il obtient une médaille de 3e classe avec le tableau : le Jeune Malade ; un rappel, en 1857, avec le Calvaire, le Rêve, effet de brume, et les Juifs chassés d’Espagne en 1492 sont en partie sur les môles de Gênes[1].
Il peint de paysages bretons, et exécute des décors monumentaux pour l'ancien Parlement de Bretagne à Rennes. À Paris, on lui commande les décorations des églises : église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, église de la Sainte-Trinité, église Saint-Séverin, église Saint-Sulpice, et pour l'hôtel de ville de Lyon.
Un de ses plus importants tableaux : Toilette d’une fiancée, a été acquis par l’État, et plusieurs de ses portraits ont été reproduits en tapisserie par la manufacture des Gobelins[2]. Il était également directeur de l’École municipale de dessin du 3e arrondissement[1].
De son vivant, sa renommée d'homme politique fut supérieure à sa renommée artistique. Homme de gauche, laïque et franc-maçon, il est influencé par les théories de Charles Fourier. Il participe activement aux journées révolutionnaires de 1848.
En 1870, le gouvernement de la Défense nationale le nomme adjoint au maire du 15e arrondissement de Paris[4], où il réorganise la Garde nationale d'un quartier ouvrier. Le 31 octobre, à la suite d'une altercation, les gardes nationaux ont désarmé un capitaine de la garde mobile et celle-ci s'apprête à ouvrir le feu. Avec le 178e bataillon de gardes nationaux, Jobbé-Duval entre dans l'hôtel de ville de Paris afin d'éviter une confrontation sanglante.
Pendant la Commune de Paris, il ne participe pas aux batailles qui ont lieu de l'autre côté de la Seine et, lors des élections municipales, il est élu premier adjoint au maire du 15e arrondissement avec plus de 7 000 voix d'avance. Il est aussi président du Conseil des familles pour la garde nationale de marche, et bientôt, pendant toute la durée de la Commune, il ne cessera d'être un membre actif de la Ligue des droits de Paris[2]. Condamné, puis amnistié pour son implication dans la Commune, il siège ensuite au conseil municipal de Paris, après avoir été élu le dans le quartier Necker du 15e arrondissement. Il y fut réélu jusqu'à sa mort.
En 1877, à l'écoute de ses administrés, il fait subventionner l'établissement des jeunes incurables tenu par le frères de saint Jean de Dieu et créer un établissement laïc similaire ainsi qu'un réseau d'orphelinats municipaux. En 1883, il est désigné pour représenter la Ville à l’Exposition de Boston[2].
Candidat aux législatives de 1876 pour la Chambre des députés, il n’obtint que 998 voix sur 11 266 votants[1].
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1861[1],[5].
Jobbé-Duval a fait don à la Ville d'un tableau figurant les membres du bureau du conseil municipal de Paris prenant possession des locaux de l'hôtel de ville reconstruit en 1883. Le peintre y a peint son autoportrait.
Une photographie anonyme, découverte en 2015, le montre chez André Antoine, rue Blanche, vers décembre 1887, assis aux côtés des peintres Arnold Koning, Émile Bernard, Vincent van Gogh (?), et Paul Gauguin : c'est à ce dernier qu'il conseilla un an plus tôt d'aller peindre à Pont-Aven[6].
En 1844, il réside 10, rue du Dragon à Paris[7], et à la fin de sa vie, au 12, rue Sainte-Élisabeth à Paris[a], où il a succombé à une hémorragie cérébrale[8]. Il repose au cimetière du Montparnasse, dans la 17e division.
Une rue du 15e arrondissement de Paris porte son nom.
Son père, Thomas-Félix, avait épousé Charlotte Le Tournoulx de Villegeorge, Rennaise comme lui, le . Félix Amand Marie est leur quatrième enfant. Le 13 juin 1850, il épouse Marie Louise Sophie Jacquemart à Paris[9].
Les Jobbé-Duval constituent une famille d'artistes sur cinq générations, comprenant son fils Jacques Auguste (Paris 1854 - 1942 Angles-sur-L'Anglin)[b]) et sa petite-fille Andrée. Son cousin germain, le décorateur Auguste Louis Jobbé-Duval a eu trois fils : Frédéric Jobbé-Duval (1846-1929), architecte (père de l'illustrateur Félix Pol Jobbé-Duval) ; Auguste Jobbé-Duval (1847-1932), décorateur ; et Gaston Jobbé-Duval (1856-1929), artiste peintre, père de Gaston Jobbé-Duval (fils), également peintre.
* Montfaucon.[précision nécessaire]
Jobbé-Duval expose au Salon de Paris, puis au Salon des artistes français à partir de 1841[5] :
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