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militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Armand Simon Marie Blanquet du Chayla, né le à Marvejols[1] (Gévaudan) et mort le à Versailles, est un officier de marine français. Il sert pendant la guerre d'indépendance des États-Unis puis pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire et termine sa carrière avec le grade de vice-amiral honoraire.
Armand Blanquet du Chayla | |
Naissance | à Marvejols |
---|---|
Décès | (à 66 ans) à Versailles |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français Royaume de France |
Arme | Marine royale française Marine de la République Marine impériale française |
Grade | Vice-amiral honoraire |
Années de service | 1775 – 1803 |
Commandement | Le Tonnant Le Franklin |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres de la Révolution et de l'Empire |
Faits d'armes | Campagne d'Égypte Bataille d'Aboukir |
Distinctions | Comte d'Empire |
Hommages | Trois bâtiments de la marine française |
Autres fonctions | Commissaire général de la Marine |
Parti : au 1er, d'argent, à la bande de gueules, chargée de trois quintefeuilles du champ et accompagnée en chef et en pointe d'un croissant de gueules, celui du chef renversé ; au 2e, d'azur au vaisseau à trois mâts d'or ; à la champagne de gueules, chargée du signe des chevaliers légionnaires. | |
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Armand Simon Marie Blanquet du Chayla : Armand, est né à Marvejols, en Gévaudan, en 1759, d'une famille noble originaire de Serverette par les Blanquet de Rouville, et de Marvejols, par les Bombernat du Chayla (le Chayla est une propriété situé au dessus de Marvejols, commune de Saint-Laurent-de-Muret). Il commence son service dans la marine en comme aspirant-garde. Deux ans plus tard, il devient garde-marine, et est placé au service du comte de Provence[2].
En 1778, il est enseigne de vaisseau à bord de l'Hector[3] au sein de l'escadre du comte d'Estaing et part pour les Amériques ; il participe aux combats de Newport. Transféré sur la prise le Stanley, il est fait prisonnier par le vaisseau HMS Culloden le . Il ne rentre en France qu'en .
Il part avec l'escadre du comte de Grasse en et participe à tous les combats de la campagne : combat de Fort-Royal sur le Languedoc[4], bataille de la baie de Chesapeake sur le Palmier, puis de nouveau sur le Languedoc[5] aux combats de Saint-Christophe et il est gravement blessé au visage et aux jambes lors de la bataille des Saintes (). Pendant cette campagne, il se lie d'amitié avec Laurent Truguet, alors lieutenant de vaisseau embarqué sur les mêmes bâtiments que lui.
La paix signée, il participe à plusieurs missions en Méditerranée, notamment sur les côtes d'Albanie où, second sur la Belette, il livre un dur combat contre des pirates.
Son premier commandement est la Flèche en 1791, toujours en Méditerranée. Il est promu capitaine de vaisseau en juillet 1792 au moment où Truguet est promu contre-amiral. Ce dernier l'appelle pour être son capitaine de pavillon sur le Tonnant dans l'escadre de la Méditerranée. Alors que l'escadre mouille devant Oneille (Oneglia), il est envoyé en tant que plénipotentiaire pour demander le ralliement de la ville à la République, mais son canot est accueilli par une intense mousqueterie : deux officiers et cinq matelots sont tués et du Chayla, blessé. Cet incident conduit au bombardement pendant 36 heures de la ville et à sa destruction. Toujours au commandement du Tonnant, il participe au bombardement et à l'attaque manquée contre Cagliari ().
Pour échapper à la Terreur, il se réfugie à Chartres où il s'est marié en [6] avec Louise-Joséphine Brochard du Fresne (1769-1849), née dans cette ville ; il est, sans aucun fondement, mis sur la liste des émigrés, puis arrêté début 1794. Ses biens sont confisqués. Il est libéré à la suite du 9 Thermidor[7]. Dès sa nomination au ministère de la marine, Truguet l'appelle auprès de lui comme adjudant-major (fonction correspondant aujourd'hui à celle de chef de cabinet). Il est l'homme de confiance du ministre, en butte aux violentes attaques des « Clichyens » hostiles au Directoire et surtout des partisans du rétablissement de l'esclavage dans les colonies. Il est l'un des principaux rédacteurs, aux côtés du ministre, du règlement de tactique navale de l'An V. Il est contre-amiral en .
Quand Truguet est révoqué du ministère, il est chargé du commandement d'une escadre à Brest ( - ).
En avril 1798, il reçoit le commandement de la seconde escadre au sein de la flotte de Brueys qui conduit Bonaparte pour la campagne d'Égypte. Son pavillon est sur le Franklin. Il s'illustre en dirigeant le débarquement et la prise de Malte. Lors du conseil de guerre à bord du vaisseau l'Océan, il s'efforce avec Dupetit-Thouars de convaincre Brueys de combattre à la voile mais, appuyé par Ganteaume (Honoré Joseph Antoine Ganteaume), Villeneuve et Decrès, l'amiral préfère combattre à l'ancre. Le lendemain la flotte est détruite, Brueys tué dans l'explosion de l'Océan, et du Chayla est gravement blessé, défiguré, le nez emporté par la mitraille. L'équipage du Franklin est décimé, son capitaine de pavillon tué. Du Chayla survit mais est fait prisonnier.
Libéré sur parole quelques mois plus tard, il revient à Paris et critique avec véhémence les mauvais choix tactiques de Brueys et la passivité coupable des autres amiraux lors de la bataille d'Aboukir. Bonaparte qui n'a confiance que dans les quelques marins qu'il connaît, c'est-à-dire les autres rescapés d'Aboukir[8], n'admet pas ces critiques et le met en disgrâce. Lorsque Decrès devient ministre de la marine, du Chayla qui depuis deux ans réclame un commandement, comprend qu'il n'a plus rien à espérer et demande sa mise à la retraite, effective en . Il perçoit un traitement de retraite de vice-amiral sans toutefois en avoir reçu le titre.
Il est fait chevalier de l'Empire par lettres patentes du .
Il est promu par Louis XVIII vice-amiral honoraire le . Il reçoit également le titre de comte et meurt à Versailles le . Il est enterré au cimetière Notre-Dame de Versailles, avec son épouse.
Trois bâtiments de la Marine nationale française ont porté le nom de Du Chayla[9] :
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