Ara Güler

photographe et photojournaliste turc (1928-2018) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Ara Güler

Ara Güler, né le à Constantinople. et mort le à Istanbul , est un photographe photojournaliste turc d'origine arménienne.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Ara Güler
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Biographie
Naissance
Décès
(à 90 ans)
Istanbul
Sépulture
Cimetière arménien de Şişli (en)
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
À partir de
Parentèle
Tezer Taşkıran (en) (belle-mère)
Autres informations
A travaillé pour
Site web
(tr + en) araguler.com.tr
Distinctions
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Biographie

Résumé
Contexte

Fils d’un pharmacien arménien, Ara Güler naît le à Beyoğlu, un district d’Istanbul. Il porte le nom turc que son père a choisi en lieu et place de son patronyme arménien originel, Derderian[1]. Il passe son enfance, dans le quartier de Péra[2], et effectue sa scolarité à l’école arménienne de Guétronagan.

À 22 ans, il est engagé comme reporter-photographe au journal Yeni İstanbul[3], alors qu’il est encore étudiant en économie. Il travaille ensuite au journal Hürriyet[4]. En 1958, lorsque Time ouvre un bureau en Turquie, Güler est le premier correspondant au Proche-Orient pour ce magazine.

En 1958, le magazine Hayat l’envoi pour documenter l'ouverture du barrage de Kemer à Aydin, en Turquie. Sur le chemin du retour, son chauffeur de taxi se perd, entraînant la découverte de l’ancienne ville d'Aphrodisias, un centre de culte consacré à la déesse Aphrodite. Il envoie les images à l’Architectural Review, et reçoit rapidement un télégramme du magazine Horizon demandant des photos en couleur et un article pour accompagner son reportage. Güler suggère le nom du professeur Kenan Erim comme auteur de cet article. Le professeur de l'Université de New York accepte la mission et a ensuite consacré sa vie à fouiller le site d’Aphrodisias[5].

Dans les années 1960, il publie dans les magazines les plus célèbres tels Stern, Paris Match[3] ou The Sunday Times.

Après sa rencontre avec Henri Cartier-Bresson et Marc Riboud en 1961[6], Güler rejoint l’Agence Magnum[3]. La même année, la revue anglaise Photography Annual le désigne comme l’un des sept meilleurs photographes du monde[7].

En 1961, il devient l’unique membre turc de l’American Society for Media Photographers.

En 1962, il obtient le titre de Master of Leica et en 1979, le premier prix du reportage de l’Association des journalistes turcs[7].

Ara Güler a travaillé dans de très nombreux pays autour du monde, tels l'Iran, le Kazakhstan, l'Inde, le Kenya, la Nouvelle-Guinée ou Bornéo. Mais il a surtout photographié en profondeur la Turquie, son pays d'origine, et principalement Istanbul, à tel point qu'il est surnommé l’« Œil d’Istanbul »[2]. Portraitiste, il a photographié les personnalités les plus diverses, de Winston Churchill à Ansel Adams en passant par Bertrand Russell ou Pablo Picasso[2].

On trouve de nombreux exemples de l'œuvre photographique d'Ara Güler dans des institutions internationales telles que la Bibliothèque nationale de France à Paris et la Collection Sheldon de l'Université du Nebraska, ainsi que dans des collections privées à Boston, Chicago et New York. Ses photographies sont également exposées au Ludwig Museum de Cologne[8].

Il conserve ses archives de plus de huit cent mille photographies dans la maison familiale à trois étages héritée de son père à Galatasaray, où il a installé son atelier[9]. En , le « Musée Ara Güler » y est ouvert[10].

Ara Güler meurt des suites d’une insuffisance cardiaque à l’hôpital Florence-Nightingale d’Istanbul le [4].

Récompenses et distinctions

Collections

Les photographies d'Ara Güler sont conservées dans les plus grands musées :

Expositions

Ara Güler a exposé dans des institutions prestigieuses :

Café Ara (Ara Kafe)

À l’angle d’Istiklal Caddesi et du lycée Galatasaray, Ara Güler possède un café restaurant au pied de son immeuble maternel dans lequel ses plus célèbres photographies sont accrochées[13].


Publications

Ara Güler a publié ou illustré plusieurs dizaines d'ouvrages. Liste non exhaustive.

Notes et références

Voir aussi

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