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suspension de la ventilation De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'apnée (du grec pnein, « respirer », et du préfixe privatif a-) est l'arrêt de la ventilation. On parle aussi d'arrêt respiratoire ou d'arrêt ventilatoire. L'apnée peut être volontaire et maîtrisée dans le cadre de la plongée en apnée, principal sens du mot. Elle peut également être involontaire et pathologique dans la cadre de l'apnée du sommeil.
L'arrêt de la respiration involontaire peut avoir plusieurs causes :
Dans le cas d'une obstruction par un corps étranger, la victime est initialement consciente et affolée, elle tente de respirer mais n'y arrive pas. On n'entend aucun son, ni cri, ni râle.
Il importe de distinguer le cas où la respiration est difficile mais présente, du cas où la respiration est totalement absente. En particulier, le témoin d'une personne victime d'une fausse route (aliment allant vers les voies aériennes au lieu d'aller vers l'appareil digestif) doit être attentif aux signes de respiration : mouvements respiratoires (ventre, poitrine) et bruits. En présence de signes de respiration, on n'est pas en présence d'un apnée mais d'une dyspnée, il convient de s'abstenir de tout geste brusque, donc de ne pas pratiquer de geste de désobstruction.
Dans les autres cas, la victime d'une apnée perd conscience, elle ne bouge pas et ne répond pas lorsqu'on la sollicite ; on ne constate aucun mouvement ventilatoire, on ne sent aucun souffle sortant du nez ni de la bouche malgré une libération des voies aériennes (voir l'article détaillé Bilan (premiers secours)).
La doctrine d'action a changé en fonction des découvertes médicales et de l'évolution des services de secours, et peut donc varier d'un pays à l'autre.
Si la victime est consciente et ne peut pas respirer (en général en raison de la présence d'un corps étranger), il importe de libérer les voies aériennes (tapes dans le dos, méthode d'Heimlich, méthode de Mofenson) puis de prévenir les secours. Si les manœuvres échouent, la victime tombe inconsciente, il convient alors de prévenir les secours puis de pratiquer une réanimation cardiopulmonaire.
Dans le cas d'une victime inconsciente en arrêt ventilatoire, il faut prévenir d'urgence les secours, puis, en attendant leur arrivée, il faut pratiquer une réanimation cardiopulmonaire et utiliser un défibrillateur automatique externe (DAE) si disponible. Si la personne témoin de l'événement est seule, le fait de passer l'alerte aux secours prime devant les gestes de réanimation, y compris si cela implique de laisser la victime pour pouvoir téléphoner.
Il a été recommandé en France jusqu'en 2011 de ne pratiquer que la ventilation artificielle si la personne réagissait aux insufflations (toux, mouvements), et l'on distinguait alors plusieurs cas selon la cause supposée de l'arrêt ventilatoire[1]. Avant 2001, on enseignait également à prendre le pouls pour vérifier l'absence de circulation sanguine[2]. Ces recommandations sont maintenant obsolètes[3].
L'apnée volontaire peut être utilisée pour protéger les voies aériennes contre un milieu non-respirable :
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