Aphrodite du Capitole
copie de la Venus pudica conservée au Capitole De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L’Aphrodite du Capitole (ou Vénus capitoline ou Vénus du Capitole) est une statue conservée aux musées du Capitole, dans le Palais Neuf (Rome), dans une petite salle polygonale, d'où son nom. Cette sculpture en marbre, de 193 cm de haut, est une copie romaine d'un original grec du IIe siècle av. J.-C., de l'époque hellénistique, l'Aphrodite de Cnide créée par Praxitèle qui est devenue dès l'Antiquité et par sa célébrité. L'Aphrodite du Capitole, qui en dérive, est elle-même devenue une référence en tant que type statuaire.
Date |
IIe siècle av. J.-C. |
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Type | |
Matériau | |
Hauteur |
193 cm |
Mouvement | |
Localisation | |
Coordonnées |
Il existe de nombreux types de Vénus Pudica (« Vénus pudique ») (certains incluent le type de la Vénus de Médicis), dont plusieurs exemples existent. La Vénus du Capitole et ses variantes sont reconnaissables à la position des bras : debout après un bain, Vénus commence à couvrir ses seins avec sa main droite et son aine avec sa main gauche.
L'original de ce type (dont dérivent les copies suivantes) est une copie du IIIe , ou au moins du IIe siècle av. J.-C., des travaux de Praxitèle en Anatolie, qui modifie la tradition praxitélien par un charnel et voluptueux traitement du sujet et le geste modeste de la déesse avec les deux mains, plutôt qu'une seule sur l'aine, dans l'original de Praxitèle.
La statue qui donne son nom au type est citée pour la première fois par le graveur Pietro Santi Bartoli (1635-1700), qui relate qu'elle a été découverte dans des jardins appartenant aux Stazi, près de la basilique San Vitale de Rome, sur la colline de Viminal, sous le règne de Clément X (1670-1676)[1]. Le pape Benoît XIV l'achète en 1752 à la famille Stazi et la confie aux musées du Capitole[2] où elle est installée dans une niche à part, appelée « Le Cabinet de Vénus », au premier étage du palais Neuf sur le Capitole.
La Vénus capitoline peut être considérée comme une des premières et des plus fidèles répliques du type originel, probablement destinée, comme toutes les représentations de ce genre, à décorer un complexe impérial particulièrement raffiné[3].
Sa réputation vis-à-vis de la Vénus de Médicis à Florence n'a grandi que lentement, selon Haskell et Penny, alimentée en partie par une sensibilité négative aux restaurations importantes qui ont détériorées la Vénus florentine. Elle fut triomphalement transportée à Paris en 1797 par Napoléon aux termes du traité de Tolentino ; l'empereur commanda une réplique en marbre à Joseph Chinard, aujourd'hui au Palais de Compiègne. Lorsque l'original a été rendu aux musées du Capitole en 1816[4], le moulage en plâtre qui l'avait remplacé à l'époque napoléonienne a été expédié au Royaume-Uni où John Flaxman en a fait l'éloge à ses étudiants[5].
La statue revint à Rome en 1815 et fut dès ce moment exposée aux musées du Capitole, grâce à l'intervention de Antonio Canova après le congrès de Vienne. En termes de renommée, elle était égal à l'Apollon du Belvédère, à la Vénus de Médicis, au Laocoon, au Discobole ou aux Chevaux de Saint-Marc.
La statue a été prêtée aux États-Unis et a été exposée dans la rotonde du bâtiment ouest de la National Gallery of Art à Washington (district de Columbia) du 8 juin au [6].
Cette sculpture est de dimensions légèrement supérieures à la réalité, mesurant 1,93 m. Elle est faite d'un marbre prisé, probablement du marbre de Paros[3]. Il s'agit d'une copie antonine d'une sculpture hellénistique tardive qui dérive finalement de Praxitèle[7].
Le type représente la déesse Aphrodite cachant sa nudité, penchée en avant. Debout, le poids du corps reposant sur la jambe gauche, la jambe droite fléchie en avant, elle place la main gauche devant son sexe et la main droite devant sa poitrine. Ses bras soulignent l'arrondi d'un corps à l'ossature fine, tendre et charnue[3]. A côté d'elle, un tissu est posé sur une grande amphore.
L'attitude se rapproche de celle de l'Aphrodite de Cnide créée par Praxitèle, au point que Johann Joachim Winckelmann pensait qu'il s'agissait d'une copie, mais présente des différences notables : la jambe d'appui n'est pas la même et la position des mains est inversée. Le geste de la déesse est plus nettement un geste de pudeur. La coiffure est bien plus sophistiquée que le chignon de la Cnidienne : une partie de la chevelure forme un nœud en rosette sur le haut du front, le reste est rassemblé en un autre nœud sur le bas de la nuque et retombe en deux mèches sur l'arrière des épaules.
L'expression du visage paraît souligner une absence, dont le rendu psychologique est souligné par les yeux petits et languissants et par la petite bouche charnue[3]. La recherche d'un rendu naturaliste et idéalisé du corps féminin nu est évidente, qui à l'époque avait éclipsé les significations sacrées associées à la figure de la déesse dans les représentations précédentes.
La Vénus des musées du Capitole définit ce que l'on appelle le « type du Capitole ». Ce type statuaire comprend de très nombreuses copies de toutes tailles, dont on connait aujourd'hui une bonne centaine de copies[3]. Elles diffèrent généralement par le choix du support contre lequel la déesse est appuyée : au Capitole, il s'agit d'un vase sur lequel est posé un linge, ailleurs, ce peut être un dauphin et/ou un Éros, ou un tronc d'arbre. La plupart d'entre elles exposées en Europe :
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