Musée archéologique national de Naples
musée italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
musée italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le musée archéologique national de Naples (en italien, Museo archeologico nazionale di Napoli) est un musée principalement consacré à l'antiquité classique qui rassemble une des plus riches collections gréco-romaines existant au monde. Il est considéré comme l'un des plus importants musées archéologiques du monde, voire le plus important en termes d'histoire romaine[1],[2]. Sa surface d'exposition totale est de 12 650 m2 .
Nom local |
(it) Museo archeologico nazionale di Napoli |
---|---|
Type |
Musée archéologique, musée national italien (d), attraction touristique, site patrimonial (d), Istituto museale ad autonomia speciale (d), musée du ministère italien de la Culture (d) |
Ouverture | |
Surface |
12 650 m² de surfaces d'expositions |
Visiteurs par an |
553 141 () |
Site web |
Protection |
Bien culturel italien (d) |
---|
Pays | |
---|---|
Région | |
Commune | |
Adresse |
Piazza Museo, 19 Napoli. |
Coordonnées |
Il est abrité dans le Palazzo degli Studi, un des palais monumentaux majeurs du centre historique de Naples. Son fonds s'est progressivement enrichi autour d'un noyau originel constitué par la collection Farnèse et les collections pompéiennes. C'est ce musée qui a inspiré Théophile Gautier pour sa nouvelle fantastique Arria Marcella.
À la fin du XVIIIe siècle, Charles III, roi de Naples, héritier par sa mère Élisabeth Farnèse, entre en possession de l'ensemble des biens de la Maison Farnèse de Rome et Parme comprenant, entre autres, une superbe collection de tableaux et l'une des plus belles collections d'antiques. Quelques années après son accession au trône de Naples, en 1734, il entreprend, dès 1738, des fouilles archéologiques à Herculanum qui donnent naissance à une collection tout aussi prestigieuse que la précédente.
L'idée de fonder un « museum », selon l'acception de l'époque[3], naît d'un ensemble de circonstances, parmi lesquelles il faut compter la menace que faisait peser le Vésuve sur le Palais royal de Portici, où étaient rassemblés les objets découverts à Herculanum, ainsi que la disponibilité de nombreux édifices laissés vacants comme après l'expulsion des jésuites de Naples, en 1767, par Ferdinand IV.
Le projet de création d'un musée se précise en 1777 dans la perspective de regrouper les deux collections primitives, mais également une bibliothèque et une école des Beaux-Arts, au palazzo degli Studi, l'édifice actuel du musée, qui avait été construit à la fin du XVIe siècle pour accueillir d'abord une caserne de cavalerie, puis l'Université de Naples. Les travaux de restructuration et d'agrandissement sont confiés à l'architecte Ferdinando Fuga jusqu'en 1780, puis poursuivis par Pompeo Schiantarelli et Francesco Maresca[4]. Entre 1786 et 1788, Ferdinand IV réussit – malgré les vives protestations du pape qui voyait une des plus riches collections quitter la ville éternelle – à transférer à Naples depuis Rome les collections Farnèse, héritées de sa grand-mère Élisabeth Farnèse[5].
Son projet est arrêté en 1806 par l'arrivée des troupes napoléoniennes. Après la parenthèse muratienne, le roi Ferdinand IV recouvre le trône de Naples (sous le nom de Ferdinand Ier roi des Deux Siciles) et, le , il inaugure officiellement le nouveau musée sous le nom de Real Museo Borbonico.
Au cours du XIXe siècle, les fonds du musée continuèrent de s'enrichir de plusieurs collections privées, parmi lesquelles celle de Caroline Murat et la bibliothèque du comte Eduardo Lucchesi Palli. En 1860, après l'unification de l'Italie, le musée devint « Musée national de Naples », propriété de l'État et Giulio De Petra en assura un temps la direction. Après le transfert en 1925 de la bibliothèque au Palais royal, et, en 1957, de la pinacothèque au Palais de Capodimonte, le musée fut entièrement consacré à l'archéologie sous le nom de « Musée archéologique national de Naples ».
La richesse des collections est due aux fouilles des villes ensevelies de Pompéi et Herculanum et aux antiquités gréco-romaines de la collection Farnèse, qui constituent le noyau de la collection. Pendant plus d'un siècle, on y vit affluer les découvertes de tout le territoire du royaume de Naples. Différentes collections achetées ou reçues en don (Borgia de Velletri, Lovisato, Spinelli) ont également enrichi l'ensemble.
La réorganisation globale du musée au cours des dernières années comprend non seulement une réorganisation des collections individuelles, mais également une localisation plus organique à l'intérieur de celles-ci. En termes généraux, à partir de 2013, les nombreuses collections du musée sont regroupées en sept sections (huit en considérant la station extérieure de Neapolis), réparties comme suit[6] :
Exterieur | Station Neapolis : découvertes archéologiques du métro de Naples (accès gratuit depuis la station de métro "Museo" ) |
---|---|
Sous-sol | Collection égyptienne |
Collection épigraphique | |
Sol | Collection Farnèse : sculptures, bustes et pierres précieuses (dans les galeries et autour de la cour orientale) |
Collections pompéiennes : sites archéologiques de Pompéi, d'Herculanum et des Champs Phlégréens (dans les galeries et autour de la cour occidentale) | |
Mezzanine | Collections pompéiennes : Mosaïques - Maison du Faune |
Collections pompéiennes : Cabinet secret | |
Numismatique | |
Premier étage | Salon de la Méridienne |
Collections pompéiennes : fresques, poterie, verre, céramique, argenterie, ivoire, découvertes du temple d'Isis et modèle de Pompéi (dans les galeries et autour de la cour orientale) | |
Secteur topographique avec trajectoire chronologique : Préhistoire, âge néolithique, âge du bronze, âge du fer, Cumes, Pithecusae, Neapolis, Villa dei Papiri (dans les galeries et autour de la cour occidentale, dans le chemin "externe") | |
Secteur topographique avec : Étrusques et Italiques en Campanie, Magna Graecia (en construction dans les galeries et autour de la cour ouest, dans le chemin "interne") |
Les travaux de restauration de 2012 permettront également à certaines pièces laissées en réserves de trouver un emplacement définitif à l'intérieur du bâtiment. Les pièces jamais exposées au public concernent la section Magna Graecia, la section Cumana (composée de vases grecs), l’épigraphie et une partie de la riche statuaire pompéienne. On estime que les quantités stockées sont trois fois plus élevées que celles exposées et occupent actuellement trois niveaux des sous-sols du bâtiment et un étage de combles.
Ces salles abritent les trouvailles faites dans la villa des Papyrus à Herculanum, ainsi nommée ainsi pour les quelque 800 papyrus qu'on y a découverts (actuellement conservés à la Bibliothèque Nationale de Naples). Ce sont surtout des statues en bronze :
La très importante collection de mosaïques provient en grande partie des villes proches du Vésuve, notamment Pompéi et Herculanum. Elle abrite notamment les célèbres œuvres de la Mosaïque d'Alexandre et l'Académie de Platon.
La section des Fresques du musée représente la plus grande collection au monde de fresques d'époque romaine[7].
Cette riche collection provient des riches villas de la cité antique de Pompéi, mais aussi d'Herculanum et de Stabies. Parmi les plus célèbres, le Portrait de Paquius Proculus et son épouse, le Portrait d'une jeune femme (dite Sappho), Couple en vol, Achille et Briséis, Pain et figues, les déesses Flora, Diana, Médée et Léda en provenance de Stabies ou encore des peintures de Boscoreale.
La collection, composée lors des fouilles à Herculanum et Pompéi, est la plus importante au monde pour l'argenterie romaine. La collection de gemmes comprend plus de 2 000 pièces, comprenant des camées et des pierres précieuses gravées et travaillées, dont le noyau original est constitué par la collection médicéenne de Laurent de Médicis. Parmi elles, la célèbre Tasse Farnèse, coupe hellénistique d'environ 20 cm de diamètre, le plus grand camée que l'on connaisse. La collection d'objets en verre est riche de plus de 4 000 pièces provenant principalement des fouilles d'Herculanum et de Pompéi. On y voit notamment le fameux Vase bleu.
La collection égyptienne du musée est en importance, la troisième d'Italie, après celle du Musée égyptien de Turin et celle du Musée archéologique de Florence[8],[9],[10]. Elle compte près de 2 500 œuvres[11].
Il abrite diverses œuvres érotiques antiques, provenant surtout de Pompéi et Herculanum. Longtemps censurée par les Bourbons, puis la monarchie italienne, sa visite n'était possible sous Mussolini que sur demande expresse auprès du Ministère de la Culture. La censure a perduré par la suite jusqu'en 1967, puis le ministère a autorisé les visites en 1971, sous certaines conditions. Complètement réaménagée il y a quelques années, la collection a finalement ouvert au public en .
La collection provient en grande partie des anciennes collections Farnèse et Borgia, et abrite près de 150 000 monnaies, médailles et pièces, principalement antiques.
Suivant un critère chronologique strict, les salles présentent des pièces allant de la période de la Magna Graecia aux pièces de monnaie du royaume des Deux-Siciles. La section comprend plusieurs collections, parmi lesquelles se distinguent les Borgia et les Farnèse, qui en constituent le noyau principal.
La collection a été rouverte au public après l’achèvement de la connexion entre le musée et le métro. Composée de plus de deux mille pièces écrites dans les dialectes grec, latin et italien, elle constitue également l'une des plus importantes collections épigraphiques en quantité et en qualité. Ici aussi, comme pour d’autres sections du musée, la section est le résultat de plusieurs petites collections achetées ou versées au musée au fil des ans. Celles-ci trouvent leur point d'appui dans la collection Farnèse de Fulvio Orsini, héritée du XVIIIe siècle par Carlo di Borbone, et celle Borgia, rachetée par Gioacchino Murat en 1814 avec la collection de pièces de monnaie et autres découvertes archéologiques.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.