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Universitaire et homme politique espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antonio Tovar Llorente, né le à Valladolid et mort le à Madrid, est un linguiste, philologue, historien espagnol de langue espagnole.
Procurateur aux Cortes franquistes 5e législature des Cortes franquistes (d) | |
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José Beltrán de Heredia y Castaño (d) | |
Procurateur aux Cortes franquistes 4e législature des Cortes franquistes (d) | |
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Recteur de l'université de Salamanque Université de Salamanque | |
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Procurateur aux Cortes franquistes 3e législature des Cortes franquistes (d) | |
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Esteban Madruga Jiménez (d) | |
Procurateur aux Cortes franquistes 2e législature des Cortes franquistes (d) | |
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Procurateur aux Cortes franquistes 1re législature des Cortes franquistes (d) | |
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Professeur titulaire (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation |
Université de Valladolid Université Humboldt de Berlin Université centrale de Madrid Real Centro Universitario Escorial-Maria Christina (en) Université de Salamanque |
Activités |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Maîtres |
Cayetano de Mergelinda y Luna (d), Manuel Gómez-Moreno, Ramón Menéndez Pidal |
Distinctions | Liste détaillée Encomienda de la Gran Orden Imperial de las Flechas Rojas (d) () Grand-croix de l'ordre de Cisneros (d) () Docteur honoris causa de l'université Louis-et-Maximilien de Munich () Grand-croix de l'ordre d'Alphonse X le Sage () Docteur honoris causa de l'université de Buenos Aires () Docteur honoris causa de l'université de Dublin () Docteur honoris causa de l'université de Séville () Hanseatic Goethe Prize () Croix de Saint-Georges () Prix de Castille-et-León pour les sciences sociales et humaines () |
Il nait à Valladolid le et meurt à Madrid le [1].
Dans son enfance il vit à Elorrio (Biscaye) où son père est notaire. Il apprend le basque plus tard, pendant ses vacances à Orio (Guipuscoa). En 1960 à l'âge de 19 ans il termine ses études de Droit à l'université de l'Escorial (es) ; il y a appris le grec et l'allemand[1].
Il complète ses études avec des cours d'histoire à l'université de Valladolid, et de philologie classique dans les universités de Paris, Berlin (1935-1936) et Madrid, où il revient avec l'idée d'y implanter le système de l'université Humboldt de Berlin[1]. Parmi ses professeurs on note Cayetano de Mergelina (es), Manuel Gómez-Moreno, Ramón Menéndez Pidal et Eduard Schwyzer.
A Valladolid il est président de la Fédération des étudiants de l'université (FUE), une organisation à tendance républicaine. Mais pendant le soulèvement nationaliste des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne il est en train de visiter un camp de jeunesses hitlériennes à Berlin[2]. A son retour, il va dans la zone nationaliste[3]. En septembre 1936, avec le début de la guerre civile, il adopte une position phalangiste sous l'influence de son ami Dionisio Ridruejo. Admirateur d'Hitler dans la première époque de ce dernier, il se place du côté de Franco pendant la guerre d'Espagne. Il sert de sous-secrétaire à Serrano Suñer jusqu'au jour de son anniversaire en 1941. Il n'a pas été l'interprète de Franco et d'Hitler lors de l'entrevue d'Hendaye (23 octobre 1940), il y a simplement traduit des documents. Il a servi de traducteur à Serrano Suñer et Mussolini en Italie[1].
Il passe son doctorat en Philologíe classique à Madrid en 1941 et reçoit en 1942 la chaire de Latín à l'université de Salamanque[1].
Le 9 juin 1941 à Medina del Campo il épouse Consuelo Larrucea, née à Vitoria en 1913, petite-fille de José Larrucea, fuerista et ami de Azkue. Le contact avec cette famille et ses relations avec Menéndez Pidal, Azkue et Julio Urquijo l'introduisent dans le monde de la vascologie ; mais son dévouement et même sa vigilance politique pour la langue basque s'éveillent en lui pendant la guerre civile[1].
Il abandonne la politique pour se dédier à son professorat et à ses études philologiques. En 1945 il commence à collaborer au bulletin de la Société royale basque des amis du pays (« Real Sociedad Bascongada de Amigos del País » ou RSBAP) et en 1947 il crée à Salamanque ses classes de langue basque, embryon de la chaire Manuel de Larramendi fondée en 1953 — inaugurée avec une conférence de José Miguel de Barandiaran[1].
En 1947 il publie son premier grand ouvrage, Vida de Sócrates [« Vie de Socrate »][4] et, peu après, une édition critique des Églogues de Virgile. En 1948 est publié Estado actual de los estudios de filología euskérica, qui lui vaut s'être nommé membre correspondant d'Euskaltzaindia (l'Académie de la langue basque)[1]. Ces ouvrages sont suivis de Estudios sobre las primitivas lenguas hispánicas en 1949 à Buenos Aires[5], puis de La lengua vasca en 1950 (réédité en 1954, édité en anglais à Philadelphie en 1957)[6].
Il est nommé recteur de l'université de Salamanque en 1951, poste dont il démissionne en 1956[1] qui est aussi l'année de la publication de Un libro sobre Platón[7]. Cette période 1951-1956, qui correspond au ministère Ruiz-Giménez (Éducation nationale), est aussi celle du septième centenaire de l'université. En tant que recteur, Tovar a la charge des célébrations, auxquelles participent en grande parade les recteurs de grandes universités de par le monde[8]. Après cette célébration, l'université de Salamanque recommence à accorder des doctorats, un diplôme que la loi Moyano avait réservé exclusivement à l'université de Madrid.
Pendant son rectorat, une grande quantité de matériel bibliographique, confisqué par les troupes françaises quittant l'Espagne en 1913 et conservé à la bibliothèque du Palais-Royal, est restitué à l'université de Salamanque.
En 1953 il fonde avec Manuel Agud (es) et Koldo Mitxelena le Séminaire de philologie basque (Seminario de Filología Vasca) "Julio de Urquijo" et son Annuaire. El euskera y sus parientes paraît en 1959[9].
Après sa démission du rectorat de Salamanque et désillusionné par la politique de Franco, il déménage à l'université de Tucumán (Argentine) où il enseigne un cours de linguistique générale (1958-1959). Durant son séjour en Argentine il effectue des recherches sur les langues d'Amérique du Sud, notamment précolombiennes. Il en répertorie jusqu'à 2 000 variétés diverses[1] et publie en 1961 le Catalogue des langues d'Amérique du Sud (« Catálogo de las lenguas de América del Sur »)[10].
À partir de 1960, il enseigne à l'université d'Urbana (Illinois, États-Unis), puis à partir de 1967 à l'université Eberhard Karl de Tübingen (Allemagne) où il occupe la chaire Hans Krahe de linguistique comparée créée en 1925 par Ernst Sittig (de)[1].
Le 25 mai 1973, il est nommé universitaire honoraire d'Euskaltzaindia[1].
Il prend sa « retraite germanique » - comme il l'appelle - en 1979. L'université de Tübingen lui rend hommage le 9 février 1979 en incluant au programme un concert du chœur universitaire dirigé par Patxi Oroz Arizkuren (eu). De retour à Madrid, il occupe la chaire de philologie classique jusqu'à sa retraite en 1981[1].
En août 1980, il participe aux « Rencontres internationales des euskérologues » organisées par Euskaltzaindia, avec une présentation sur « Comparación: Léxicoestadística y Tipología » [« Comparaison : statistiques lexicales et typologie »], un sujet qu'il avait déjà évoqué en 1977 dans la revue Basque dans son article « Comparaciones tipológicas del euskera » [« Comparaisons typologiques de la langue basque »][11],[1]. Cette année-là, il lors d'une interview par le journal El País que « le problème le plus urgent concernant la langue basque est sa transformation en une langue moderne » [« El problema más urgente respecto al eusquera es su transformación en una lengua moderna »][12].
Il retourne au Pays basque en février 1984 pour donner des conférences sur Larramendi à San Sebastián et Bilbao, et sur Azkue à Vitoria. Son dernier livre sur l'euskara est publié en 1980 : « Mitología e ideología sobre la lengua vasca[13] » [« Mythologie et idéologie sur la langue basque »][1].
En plus de la linguistique, Tovar s'adonne à la critique littéraire et à la musique ; il joue des œuvres de toutes sortes sur le piano à queue dans sa maison de la Calle Príncipe de Vergara à Madrid[1].
Il a été nommé « Docteur Honoris Causa » des universités de Munich (1953), Buenos Aires (1954), Dublin (1979) et Séville (1980). L'Editoria Gredos lui a consacré en 1972 le livre Hommage à Antonio Tovar. L'Université de Tübingen a publié en 1984 Studia in honorem Antonii Tovar[1].
En 1981 il reçoit le Prix Goethe de la Fondation Alfred Toepfer pour son travail soutenant la liberté de la recherche et du professorat[14].
En 1982, il reçoit la Creu de Sant Jordi (ca ; es : Cruz de San Jorge) de la généralité de Catalogne, et en 1984, le Prix Castille-et-León pour les Sciences Sociales et la Communication.
Après sa mort, Koldo Mitxelena a organisé un hommage à la El Sitio (es) de Bilbao le 20 janvier 1986, un hommage mérité pour l'auteur de plus de 400 titres et qui connaissait 50 langues, parlant couramment anglais, espagnol, français, allemand, italien, portugais, catalan, latin, grec ancien et moderne, et le matako d'Amérique du Sud[1].
Une rue du centre de Salamanque porte son nom : calle Rector Tovar[15].
Une chaire pour les langues amérindiennes à l'université de Salamanque porte son nom.
Sa connaissance du basque était exceptionnelle. Sa veuve, Consuelo Larrucea, a fait don de la bibliothèque basque d'Antonio Tovar à Euskaltzaindia en 1993[1].
Pour une liste plus exhaustive, voir la « liste des publications d'Antonio Tovar », sur uni-tuebingen.academia.edu.
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