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informaticien et chercheur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antoine Petit, né le , est un chercheur français, nommé président-directeur général du CNRS par le président Emmanuel Macron par décret du 24 janvier 2018[1]. Il est agrégé de mathématiques, docteur ès sciences, spécialiste de méthodes formelles, professeur des universités à l’ENS Cachan et il a été président-directeur général de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) de à . Il est nommé[2] le - par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation Frédérique Vidal - président-directeur général du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Président directeur général du CNRS | |
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depuis le | |
Président-directeur général Inria | |
- | |
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Université Paris-Diderot (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités |
A travaillé pour |
Centre national de la recherche scientifique (depuis le ) Inria (depuis le ) Inria ( - Inria (mars - Inria ( - Centre national de la recherche scientifique ( - École normale supérieure Paris-Saclay (- Université Paris-Sud (- Centre national de la recherche scientifique (- Université Paris-Sud (- Université d'Orléans (- |
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Directeur de thèse |
Luc Boasson (d) |
Site web | |
Distinctions |
Antoine Petit est le petit-fils maternel de Jean Maitron[3].
Après des études de mathématiques, conclues par l’obtention de l'agrégation de mathématiques (1982), Antoine Petit soutient une thèse sur la théorie des langages à l’université Paris-Diderot (1985) tout en étant membre du bureau des arts de la BSB. Son champ de recherche s’est ensuite centré sur l’étude de modèles, principalement à base de systèmes de transitions pour le parallélisme et le temps réel. L'utilisation de ces modèles à des fins de spécification et vérification est devenue au fil des années l'une des motivations principales de ses travaux.
Antoine Petit commence sa carrière d’enseignant-chercheur en 1984 à l’université d'Orléans[4] en tant qu’assistant-agrégé avant de rejoindre l’université Paris-Sud en 1989 comme maître de conférences. En 1991, il est détaché au CNRS pendant deux ans en tant que chargé de recherche, affecté au Laboratoire de recherche en informatique (CNRS et université Paris-Sud). En 1993, il soutient une habilitation à diriger des recherches à l’université Paris-Sud. Antoine Petit occupe des fonctions pour la gestion et l’animation de la recherche en parallèle de mission informatique (à mi-temps) au sein de la Mission scientifique et technique du ministère chargé de la recherche, fonction qu’il occupe de à .
En , il devient professeur des universités à l'École normale supérieure de Cachan. En 1995, il dirige le département informatique jusqu’en .
En , il devient directeur adjoint à la Direction de la recherche du ministère chargé de la Recherche. Il est responsable du secteur des mathématiques et sciences et technologies de l'information et de la communication.
En , il rejoint le CNRS, où il prend la direction du département STIC (Sciences et technologies de l'information et de la communication)[5]. Il devient, en septembre de cette même année, directeur de l’inter-région (DIR) Sud-Ouest. Il occupe ce poste jusqu’en ,
En , Antoine Petit quitte le CNRS pour l'Inria, pour assurer la direction du centre de recherche Paris-Rocquencourt. En , il en devient directeur général adjoint. Le , il succède à Michel Cosnard à la tête de l’Inria, en tant que 7e président-directeur général[6].
Le , il est nommé président-directeur général du CNRS[7],[8] succédant dans l'urgence à Anne Peyroche. Dès sa nomination, Antoine Petit commande un premier rapport à un groupe animé par Olivier Le Gall, président du conseil de l’intégrité scientifique de l'Office français de l’intégrité scientifique (OFIS).
En , il annonce un plan d'action pour lutter contre la « fraude scientifique ». Le plan se limite à la mise à disposition d'une adresse mail générique. Le CNRS assure la confidentialité de l'auteur du signalement mais refuse l'anonymisation. Il annonce une fonction spécifiquement dédiée à l’intégrité scientifique en nommant Rémy Mosseri, membre du comité d’éthique du CNRS, depuis 2016. La mise en place du « bureau de l’intégrité scientifique », composé de cinq personnes, consistera à recevoir les allégations et à évaluer de méconduites scientifiques.
Antoine Petit précise que le CNRS sera « impitoyable avec les tricheurs » et qu'« il n'acceptera pas des dénonciations anonymes », contrairement aux fraudes préalablement révélées par le site PubPeer dont notamment Anne Peyroche, Catherine Jessus, Patrice Dunoyer et Olivier Voinnet. À l'antenne de France Culture, Antoine Petit a fait un parallèle entre les commentaires anonymes sur PubPeer et les accusations pour pédophilie[9].
Antoine Petit souligne qu'il est nécessaire de repenser le système de facteurs d'impact qui régit la recherche scientifique et met aussi l'accent sur la responsabilité partagée par l'auteur et l'éditeur de l'article frauduleux.
Dans une tribune publiée fin 2019 dans L'Express, Laurent Bouvet, Nathalie Heinich, Pierre-André Taguieff et Dominique Schnapper et d'autres s'étonnent du soutien accordé par Antoine Petit à la publication des amis de Pascal Blanchard, Sexualités, identités et corps colonisés (CNRS Éditions, novembre 2019), dans laquelle il signe un avant-propos, juste avant le colloque du 3 décembre 2019 organisé à Paris par l'ACHAC pour promouvoir le lancement d'un livre qui, selon eux, « si l'on excepte quelques études solides de véritables historiens, n'est que le miroir du gauchisme culturel décolonial sévissant dans certains milieux intellectuels et quelques campus universitaires »[10].
En février 2021, alors que Frédérique Vidal, ministre chargée de l'Enseignement supérieur, annonce « avoir demandé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) « un bilan de l'ensemble des recherches » qui se déroulent en France, afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui tient du militantisme. »[11], l'organisme public emboîte le pas de la Conférence des présidents d’université en rejetant toute tentative de remise en cause de la liberté académique; dans un communiqué de presse[12], le CNRS « condamne, en particulier, les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou tout autre champ de la connaissance. »[13]. Isabelle Barbéris, maître de conférences en arts de la scène et chercheuse associée au CNRS[14] considère que la direction du CNRS fait « ici preuve de complaisance à l’égard des politiques identitaires qui mettent en danger la démocratie »[15]. Dans l'hebdomadaire souverainiste Marianne, Pierre-André Taguieff accuse la direction du CNRS d’avoir choisi « clairement son camp idéologique »[16].
En , il signe l'appel de directeurs d'instituts de recherche français à voter contre Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle[17].
Au mois de novembre 2019, il résume ainsi la future loi de programmation de la recherche, dont la présentation est prévue pour février 2020 : « Il faut une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies[18]. » Ces déclarations sont interprétées par certains comme une position en faveur du darwinisme social dans la recherche, ce qu'il conteste fermement[19], et suscitent un tollé chez nombre de chercheurs[20],[21],[22],[23].
Antoine Petit est auteur et co-auteur de publications scientifiques dans le domaine informatique et mathématique[31].
Antoine Petit et Laurent Kott, Chercheurs et entrepreneurs : c'est possible ! : Belles histoires du numérique à la française, Paris, Manitoba / Les Belles Lettres, , 176 p. (ISBN 978-2251890098).
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