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artiste peintre et lithographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antoine Dubost, né le à Lyon et mort le à Paris, est un peintre et lithographe français.
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Né le à Lyon, rue Pizay, Antoine Dubost est le fils aîné de Benoîte Montanier et du riche épicier-droguiste Hugues Dubost. Sa tante maternelle et marraine, Flore Montanier, est l'épouse du chirurgien Jean-Baptiste Pressavin[1].
Après avoir commencé ses études à Paris, Antoine Dubost doit servir dans l'armée. Il parvient au grade de capitaine-adjoint du génie avant de donner sa démission en 1796[2]. Il poursuit alors ses études et voyage en Suisse et en Italie. Ayant hérité de son père en 1799, Dubost peut désormais vivre confortablement à Paris, où il est notamment connu pour sa passion des courses hippiques[3].
Élève de François-André Vincent, il expose au Salon dès 1799[4]. Il s'y distingue tout particulièrement en 1804, en obtenant une médaille d'or pour son Épée de Damoclès, qui s'inspire d'un passage de l’Histoire ancienne de Charles Rollin. David lui-même aurait fait l'éloge de ce tableau, qui réunissait « le dessin de l'école italienne au coloris de l'école flamande[3] ».
Vers 1801, se méprenant sur une coquille d'imprimeur, il affronte en duel le poète Joseph Despaze[5], dont la Satire des arts mentionne un certain « Dubos » (en réalité « Dabos »)[6] parmi d'autres peintres « débiles en talens, mais forts en arrogance[7] ».
En 1806, Dubost se rend en Angleterre, où il va peindre des chevaux[3] dans un style comparable à celui de son ami Carle Vernet[8]. À Londres, il loue un grand appartement au no 65 de Pall Mall, où il expose ses œuvres dès 1807[9].
À la suite d'une autre exposition, à Leicester Square, le riche collectionneur Thomas Hope se porte acquéreur du Damoclès, que Dubost accepte de lui vendre pour 800 guinées, au lieu des 1 500 guinées initialement demandées[9], en échange du mécénat de Hope et de son aide pour trouver des souscripteurs à la gravure de son tableau. Hope lui commande également pour 400 guinées un portrait de son épouse, Louisa Hope. Très satisfait du portrait, que le public londonien découvre avec admiration lors de son exposition à la Somerset House, le commanditaire en fait réaliser une miniature sur émail par Henry Bone en 1808. L'entente du peintre et de son mécène prend cependant fin dès 1809, Hope ayant fait redimensionner le Damoclès sans égard pour le peintre, dont il aurait même fait dissimuler la signature afin de ne pas détromper ceux de ses amis qui attribuaient la toile à David[10].
En 1810, Dubost expose chez lui plusieurs tableaux, dont La Belle et la bête[10], une toile représentant un individu aux traits monstrueusement simiesques offrant un amas de richesses à une belle jeune femme. Le public y voit aussitôt une vengeance de l'artiste à l'encontre de Hope, dont la laideur contrastait avec la beauté de son épouse. Un frère de cette dernière, le révérend John Beresford, tente de mettre fin à cette humiliation en lacérant la toile[11].
Au début de ses Souvenirs d'Horace (1811), Lord Byron fait allusion à l'artiste français : « Que dirait-on du peintre ignorant qui terminerait par une queue de syrène le corps d'une jeune fille ? C'est ainsi qu'on a vu le pinceau irrité du vil Dubost dégrader les créatures de Dieu[12] ». Dubost ayant été vivement attaqué par l’Examiner de Leigh Hunt[13], il décide de répondre par un pamphlet, dont Hope tente en vain d'empêcher la publication[14].
Le , le révérend Beresford n'est condamné qu'à verser 5 livres sterling de dommages à l'artiste, dont le tableau est qualifié de « libelle ». William Cobbett, du Register, adresse alors une lettre de soutien au peintre dans laquelle il déplore la partialité de ce jugement[15]. Ces tracas judiciaires ainsi que la guerre compliquent le retour en France de Dubost, dont une partie des bagages a été injustement saisie[16].
De retour à Paris depuis , Dubost s'installe dans une petite maison au 18, quai de Billy[16]. En 1814, Dubost est nommé capitaine de grenadiers du 3e bataillon de la première légion de la Garde nationale[17].
En 1818, il lithographie lui-même les onze tableaux des chevaux de course de Newmarket qu'il a peints en 1809 et exposés au Salon de 1814[5].
En 1825, Dubost a un différend avec l'un de ses voisins, un architecte, à propos d'un pavillon. La querelle s'étant envenimée publiquement devant les clients du Café Tortoni, un duel est organisé entre les deux hommes, avec pour témoins les généraux Piré et Delamotte. Mortellement blessé au cœur, le peintre est transporté chez lui, où il meurt le [5].
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