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professeure de sociologie de la culture De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antigone Mouchtouris (grec moderne : Αντιγόνη Μουχτούρη), née en à Athènes en Grèce, est professeure de sociologie de la culture à l’Université de Lorraine. Elle dirige actuellement la collection art, culture, philosophie et temps dans la collection Topos aux éditions Le Manuscrit. Elle est également auteure d’ouvrages de sociologie et de pièces d’art dramatique.
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Elle a grandi à Athènes où elle devient journaliste grâce au soutien de Michalis Katsiyeras. Puis elle choisit la France et arrive à Paris en décembre 1974. Elle commence des études de sociologie à l'Université de Montpellier en 1975 qu’elle poursuit à l’Université de Paris X où elle suit les cours de Jean Baudrillard qui a influencé sa trajectoire. Elle soutient sa thèse en 1986 sur La Culture littéraire populaire en Grèce pendant les années 1940-1945 : La Chanson populaire de résistance sous la direction de Marie Claude Groshens. Puis elle obtient son habilitation à diriger des recherches, sous la direction de Bernard Valade en 2001 à l’Université Paris-Descartes. Elle a commencé à enseigner à partir de 1990 à l’Université de Nanterre avec la responsabilité pédagogique du Master II ‘Consultant culturel et projet artistique’ (1992-2002) ; puis elle a été nommée Professeur en 2004 à l’Université de Perpignan et rejoint l’Université de Lorraine en 2009. Parallèlement elle a enseigné à l’École du Louvre (1998-2004). Elle a assuré des cours à l’École de Santé publique à Nancy et au département de maïeutique de l’Université de Montpellier I. Mère de deux enfants, elle est mariée à Charles Dreyfus Pechkoff.
Elle a travaillé aux archives de Peuple et Culture auprès de Joffre Dumazedier, Geneviève Poujol et Benigno Cacérès (1982-1986). Fondatrice de l’ALRES, l’Association languedocienne pour la recherche économique et sociologique (1990-2004), elle y développe, en particulier, des projets de santé publique à Montpellier avec le professeur René Baylet spécialiste de santé publique et Jean-Louis Poujol cancérologue.
Elle a été conseillère technique de Michèle André secrétaire d’État chargée des droits des femmes et de l’égalité des chances entre les hommes et des femmes (1990-1992).
Elle a développé ses recherches au sein du laboratoire VECT-Mare Nostrum à l’Université de Perpignan sur l’imaginaire et au laboratoire GEPECS (Groupe d’étude pour l’Europe de la culture et de la solidarité) à l’Université Paris-Descartes (2009-2013) responsable de l’axe Culture, savoir et solidarité.
Ses nombreux travaux ont réactualisé les concepts d’aspirations et de représentations de Paul-Henry Chombart de Lauwe, avec lequel elle a collaboré au Centre de recherche de Montrouge (1990-1998). Elle lui consacre un ouvrage : L’actualité de Paul-Henry Chombart de Lauwe avec en particulier la collaboration de Guy Rocher, Bernard Valade, Thierry Paquot, Chris Younés.
Au sein de l’École du Louvre (1998-2004) sa collaboration avec les muséologues Marie-Clarté O'Neill et Colette Dufresne-Tassé permet de développer des projets pour l’ICOM CECA (ICOM International Committee for Education and Cultural Action).
Ses recherches ont exploré cinq thèmes :
- Les femmes et leur place dans la société actuelle (mères adolescentes, la femme enceinte et ses besoins et aspirations, la femme et la gestion des microcrédits à Djibouti).
- Les jeunes et leur contre-culture (les jeunes de la nuit, leur expression artistique en banlieue).
- La sociologie de la culture populaire.
- La sociologie du public et de la réception.
- Les émotions dans les transformations sociales en théorie esthétique.
- La dynamique temporelle des conduites sociales à travers trois dimensions du temps : chronos, kairos, kinesis.
Elle fait partie des néo-aristotéliciens et a développé ses propres concepts basés sur la temporalité dynamique. Plus particulièrement, dans le domaine de la sociologie de la culture, elle a créé le concept de la temporalité de la réception en considérant l’expérience artistique comme un itinéraire imaginaire et émotionnel ; ceci produit un déplacement noétique. Ainsi, elle a réactualisé la notion aristotélicienne de la kinesis, le mouvement transformateur.
"L'itinéraire comme outil conceptuel d'approche du terrain peut à la fois être défini comme une démarche à utiliser et un moyen pour comprendre le passage de l'expérience à l'empirie ainsi que du constat à la théorie. [...] il nous permet de comprendre la formation des conduites sociales, à travers l'espace/temps. L'application de cette approche exige dans son utilisation de la part du chercheur un déplacement noétique concernant son approche pour comprendre le réel"[1]. L'outil itinéraire permet une approche en termes de dynamique temporelle, celle de la kinesis. L'itinéraire est "un mode opératoire qui nous permet d'isoler une expérience rapport au reste. Le déplacement est physique mais aussi mental : il se produit durant une expérience et, selon son intensité, le déplacement peut être un simple mouvement, ou bien d'une grande force au sens de la kinesis. Ainsi, l'expérience au sens de l'empirie comme à un point n pour aller vers un point n'. [...] A travers l'utilisation de cette approche qu'est l'itinéraire, nous atteignons la compréhension d'une dynamique du présent qui lie le passé et le futur.[...] Dans toute action, il y a un préalable, un présent (qui s'inscrit dans un processus de construction de l'expérience) et un après, ce qui créera un méta-itinéraire."
Par exemple, dans la temporalité de la réception artistique, il y a une kinesis, dans "l'échange produit entre l'oeuvre exposée et l'individu-visiteur". La temporalité de la réception inclut passé, présent et futur et ce mouvement produit un déplacement noétique. Ainsi, l'expérience esthétique est un méta-itinéraire. "C'est dans cette rencontre produite entre l'objet proposé et le public dans un espace collectif que va se créer un événement qui va réhabiliter le passé et va créer un ascendant pour le futur"[2].
Elle poursuit ses collaborations internationales avec Marie-Andrée Bertrand de l’Université de Montréal pour porter des recherches sur le thème des femmes et de leurs droits, avec Violaine Lemay de la même université, sur le thème de la discrimination et sur Antonio Gramsci. Invitée par Michael Lachance à l’Université du Québec à Chicoutimi elle écrit pour la revue québécoise Inter Art Actuel.
Antigone Mouchtouris collabore également avec le professeur de sociologie Valentin Ngu-Ndongo de l’Université de Yaoundé au Cameroun, avec le sociologue Brahim Labari au Maroc à Agadir et avec les professeurs Evangelos Prontzas, Grigorio Tsalas, Ismème Kriari du département de sociologie de l’Université Panteion d’Athènes en Grèce.
Au niveau national, elle a publié des ouvrages avec Frédéric Monneyron (Université de Perpignan), avec Eric Letonturier et Bernard Valade (Université Paris-Descartes). Ce dernier lui a préfacé plusieurs ouvrages depuis les années 2000.
Parallèlement elle a développé des collaborations scientifiques avec Louis Ucciani, le philosophe d’esthétique (Université de Franche-Comté). Avec le professeur émérite de la même Université, le sociologue Francis Farrugia, elle a codirigé deux ouvrages théoriques de même que le réseau thématique Sociologie de la connaissance de l’Association Française de Sociologie (AFS) et de l’Association Internationale de la Langue Francophone (AISLF).
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