Anteuil
commune française du département du Doubs De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Anteuil est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Anteuil | |||||
L'église de l'Assomption d'Anteuil. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Montbéliard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Deux Vallées Vertes | ||||
Maire Mandat |
Gérard Jouillerot 2020-2026 |
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Code postal | 25340 | ||||
Code commune | 25018 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Anteuillois | ||||
Population municipale |
605 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 23′ 18″ nord, 6° 33′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 360 m Max. 836 m |
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Superficie | 24,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bavans | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Anteuil est attesté sous les formes Antogilos (sans date)[1], Anteil en 1135, Antoyle en 1173, Anteuille au XIVe siècle[2].
Ernest Nègre considère qu'il s'agit du nom de personne roman Anatolius (> Anatole) pris absolument[3].
Albert Dauzat, Charles Rostaing et Xavier Delamarre comparent avec Antheuil (Côte-d'Or et Oise : Antolium 1175 et Antoilum 1214.) qui semblent contenir l'appellatif gaulois ialon « terre défrichée », puis « village » (cf. gallois tir ial « terre défrichée ») qui a donné les finales -ueil et -euil au nord de la France[4],[3]. Dans ce cas, le premier élément peut être le gaulois anto- « limite, borne »[5].
Glainans est mentionné sous la forme Glaenens en 1147. Du nom de personne germanique Glawo, suivi du suffixe germanique -ing-os « propriété » (cf. allemand -ing-en) qui a donné toutes les finales en -ans de la région[4].
Bermont est attesté sous les formes Belmont en 1445[6], Belmont-devant-l'Isle, puis Bermont-Lanthenans[7].
Les formes anciennes impliquent manifestement un ancien Belmont, comme Bermont (Territoire de Belfort, de Bello Monte 1147). Il s'agit bien d'un « beau mont » comme tous les Belmont et Beaumont. La mutation /l/ > /r/ est commune dans les langues romanes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 380 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 10,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Branne_sapc », sur la commune de Branne à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 127,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,8 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Au , Anteuil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,6 %), prairies (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), terres arables (4,2 %), zones urbanisées (1,9 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La seigneurie de Bermont s'appuyait sur le château du même nom construit sur l'actuelle commune d'Anteuil.
C'est dans une charte de 1136 qu'il est fait mention de Bermont pour la première fois, dans cet acte Thibaud Ier de Rougemont, seigneur de Bermont, donne à l'abbaye des Trois Rois ce qu'il possédait à Brucens[7]. Le château n'est pas cité dans la charte de 1136 ni dans celle de 1147 de l'archevêque Humbert de Scey, ni même dans la bulle du pape Alexandre III qui détaille avec précision les biens du prieuré de Lanthenans qui possédait les terres de Bermont[7]. Le château a certainement donné le nom de la famille de Bermont qui avait en fief le bourg de Bermont et sa forteresse, ainsi que Glainans et Tournedoz. Ce dernier était un hameau composé de quelques maisons alignées tournant toutes le dos au château, d'où son nom de Viredoz puis Tournedolz au XVIe siècle, situé sur les chemins conduisant de Neuchâtel-Urtière à Bermont et de Salins au prieuré de Lanthenans, il a vu son importance grandir jusqu'à devenir une halte pour les convois de sel et les voyageurs[7].
Le seigneur de Bermont était haut justicier sur ses terres, prélevait la dîme, le droit de cens, l'échute, le lods, la poule, et les corvées[7].
Les armes de Bermont sont : écartelé, au 1 burelé d'argent et d'azur, qui est de Bermont ; au 2 de gueules, à la bande d'or, accostée de deux cotices du même, qui est de Savigny ; au 3 de gueules, à une épée d'argent, garnie d'or, posée en fasce, qui est de Précipiano ; au 4 d'azur, au rocher de six coupeaux d'argent, surmonté d'une étoile d'or, qui est de Raiscle de la Roche. Couronne de baron. Support : deux lévriers[20].
C'est à partir du XIIIe siècle qu'il est fait mention du château, celui-ci s'articulait autour de deux tours (le châtel-devant côté Glainans et le châtel-derrière côté de la Chaîne du Lomont), à ses pieds se dressait la chapelle[7]. En 1479, lors des guerres de Bourgogne, beaucoup de places fortes du comté tombèrent au pouvoir des Français qui en firent démolir un grand nombre, Louis XI fit renverser les deux tours du château de Bermont[7]. Il fut reconstruit dans la première moitié du XVIe siècle par Simon Renard, conseiller de l'empereur et son ambassadeur auprès du roi d'Angleterre[7]. Le château servait de refuge aux habitants de Lanthenans, de Hyémondans et de Sourans en cas de guerre en échange de travaux d'entretien de la forteresse[7].
Le village était scindé en deux parties, le Grand-bourg qui comptait quatre à cinq maisons au nord de la montagne et le petit-bourg formé de deux à trois habitations[7]. Il est possible que ce soit le prieuré de Lanthenans qui en ait donné les terres à un chevalier en échange de la construction du château pour assurer sa protection comme le laisse supposer le saint protecteur de Bermont qui est saint Laurent, le même que celui de Bermont qui appartenait à ce même prieuré[7].
En 1325, Thiébaud IV de Neuchâtel-Bourgogne s'était emparé à main armée de la forteresse de Bermont car les familles d'Aucelle et de Bermont refusaient de faire leur devoir de fief[7]. Thiébaud de Neuchâtel en confia la garde à quelques-uns de ses vassaux dont Perrin de Longevelle en 1336, écuyer, et Huguenin Lolya en 1349 ; le fief sera rendu à Guillaume de Bermont en 1350[7]. Ce dernier, parent de Jean de Montferrant, meurt en 1354 ; sa succession fera l'objet de graves discussions entre les seigneurs de Cuisance et Thiébaud V, c'est ce dernier qui emportera les biens[7]. Quinze ans plus tard elle passe au comte de Montbéliard et les Neuchâtel n'en gardent que le titre de fief[7]. Par la suite elle passera à la petite-fille du comte Renaud, mariée à Valerand de Thierstain[7].
En 1422, la seigneurie est dans les biens de la famille Arménier, Guy Armènier était conseiller et grand-maître du duc Jean sans Peur et il reçut le chatel-derrière de Bermont ainsi que ses dépendances. Il transmit le fief à son petit-fils Jean Arménier[7].
Après être passée dans les maisons de Montjustin puis d'Armenier, la seigneurie de Bermont fut transmise par mariage à Jean Ier d'Allanjoye. Ce dernier n'ayant pas de postérité la transmettra à Thiébaud de Saint-Maurice, mais à la suite d'un conflit avec Anne de Roppe, prétendante à l'héritage des Montjustin et d'Allanjoye, la seigneurie revint dans la maison de Roppe jusqu'en 1555 date à laquelle elle fut vendue à Simon Renard, conseiller de l'empereur, qui fit rénover la forteresse.
En 1590, Desle de Mouthier l'acheta et en 1681 c'est Jean-Baptiste Guyot, baron de Maîche, qui en partageait l'usage avec Thomas de Mouthier. En 1750 la seigneurie sera démembrée par Jean Cenet d'Accolans qui l'avait reçue de Gabriel Cenet, seigneur d'Accolans[7].
Guillaume (ou Wuillaume) de Bermont, décédé en 1282, il eut deux enfants[7],[20] :
Jean de Bermont, décédé vers 1296. Chevalier, il reprenait en fief de Thiébaud IV de Neuchâtel-Bourgogne la forteresse de Bermont avec Glainans, Tournedoz et Châtelot. Il épouse Jeanne[7],[20].
Claude de Bermont, écuyer, né vers 1540, il épouse Anne-Béatrix de Savigny de qui il a Gabriel qui suit[7],[20].
Gabriel de Bermont, écuyer, il épouse en 1606 Jeanne-Baptiste du Tartre, décédée en 1658 et inhumée dans la chapelle du château de Belvoir, de qui il a[7],[20] :
Hermonfroid de Bermont, écuyer, capitaine d'une compagnie et commandant du château de Belvoir, il épouse le Jeanne-Charlotte de Précipiano de qui il a[7],[20] :
Gaspard-Joseph de Bermont, écuyer, seigneur de Villerspoz, né à Cuse le , il épouse le Simone de Raiscle de qui il a[7],[20] :
Jean-Irénée de Bermont, écuyer, seigneur de Villerspoz, né à Besançon le , décédé en 1762, il épouse le Jeanne-Ursule de Mahler de Weissemberg de qui il a[7],[20] :
Marie-Anne-Josèphe de Bermont, née le , décédée le , elle épouse en 1765 Pierre-Alexis de Rotalier, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, décédé à Paris le , de qui elle a[7],[20] :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | Dominique Champon | |||
mars 2001 | 2014 | Claude Duquet[21] | SE | Retraité Agriculteur |
mars 2014 | octobre 2019 | Éliane Savourey | SE | Retraitée Fonction publique |
octobre 2019 | mai 2020 | Gérard Jouillerot[22] | SE | Retraité PSA Peugeot |
mai 2020 | En cours | Gérard Jouillerot[23] | SE | Retraité PSA Peugeot |
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants sont appelés les Anteuillois[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 605 habitants[Note 3], en évolution de −8,47 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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658 | 624 | 605 | - | - | - | - | - | - |
Anteuil est le siège et le site principal de l'équipementier automobile Delfingen.
Blason | Écartelé: au 1er fascé d'argent et d'azur, au 2e de gueules à la bande d'or côtoyée de deux cotices du même, au 3e de gueules à l'épée d'argent garnie d'or posée en fasce, au 4e d'azur au mont de six coupeaux d'argent surmonté d'une étoile d'or[29]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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