Mussolini n'est pas touché, la balle ne l'a qu'effleuré car un carabinier a donné un coup brusque sur le bras du tireur. Anteo Zamboni est alors lynché sur place par les squadristes de Leandro Arpinati et les arditi milanais d'Albino Volpi. Après quoi son cadavre est traîné dans les rues de la ville et laissé deux jours sans sépulture[5],[n 1],[n 2]. Le cadavre du jeune homme porte quatorze coups de poignard profonds, un impact de balle et diverses meurtrissures[6].
Cette tentative d'assassinat sert de prétexte au gouvernement fasciste pour mettre en œuvre une « politique de terreur », abolir les libertés démocratiques et dissoudre les partis d'opposition[7],[8].
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Il est le fils de Mammolo Zamboni, typographe et anarchiste[n 3]
Après les événements, l'ensemble de la famille Zamboni est envoyée en « exil intérieur», elle est soupçonnée d'avoir organisé l'attentat contre la vie de Mussolini. Des années plus tard, une plaque commémorative est dévoilée à l'endroit où le fils Zamboni a été tué, 3 piazza del Nettuno à Bologne[9],[10].
Selon Pierre Besnard dans l'Encyclopédie anarchiste: «Ce qui est certain, c'est que ce dernier attentat a poussé au paroxysme la fureur fasciste. Les violences, destructions, pillages et meurtres, qui avaient déjà suivi les attentats précédents, devinrent, cette fois, innombrables. Pendant une dizaine de jours, dans beaucoup de villes d'Italie, ce fut une véritable chasse à l'homme, avec des centaines de victimes; de nombreuses maisons particulières furent envahies et mises à sac, jusqu'à celle du grand philosophe Benedetto Croce, d'idées ultra-modérées et sénateur, que l'on sait adversaire du fascisme[11], mais qui s'abstient de toute activité hostile et demeure complètement hors de la vie politique, uniquement adonné aux études. On peut alors imaginer ce qu'il en a été des ennemis déclarés, des opposants actifs, des pauvres et obscurs ouvriers que rien ne met à l'abri de la violence et de l'arbitraire.»[12]
Deux rues de Bologne portent son nom: Mura Anteo Zamboni et Via Anteo Zamboni.
Dans le film de Gianfranco Mingozzi qui retrace cet événement, Gli ultimi tre giorni(it) (Les trois derniers jours), (1978), le rôle de Zamboni est joué par Franco Lotterio[13].
(it) Sieglinde, Anteo Zamboni assassinato due volte, Paris, Edizioni della Libreria alla Farfallas, 1929, (OCLC30418808).
(it) Tommaso Chiaretti, Lucia Drudi Demby, Gianfranco Mingozzi, Gli ultimi tre giorni: 1926, attentato Zamboni: un'occasione per le leggi speciali, Bologne, Cappelli, 1977, (OCLC4113064), extraits en ligne.
(en) The Zamboni Incident and the Fascist response in Fabio Fernando Rizi, Benedetto Croce and Italian Fascism, University of Toronto Press, 2003, pp. 113-114.
(it) Roberto Gremmo, Anteo Zamboni e l'attentato a Mussolini, Biella, Storia Ribelle, 2017.
Articles de presse
Jacques Siclier, «"Les trois derniers jours" de Gianfranco Mingozzi», Le Monde, (lire en ligne).
(es) Israël Viana, «Zamboni, el niño que casi asesina a Mussolini», ABC, (lire en ligne).
(it) Angela Bosetto, «Anteo Zamboni e l’attentato al Duce una storia di dubbi», Bresciaoggi, (lire en ligne).
(it) David Marceddu, «Bologna. 90 anni fa il fallito attentato di Anteo Zamboni al Duce e l'inizio della dittatura», il Fatto Quotidiano, (lire en ligne).
(en) «Those familiar with Italian history of the Fascist period will recall that on October 31, 1926 Anteo Zamboni attempted to assassinate Il Duce in Bologna. It was the fourth attempt of that year. History maintains that even though the bullet meant to kill Mussolini merely grazed him, the youth was nevertheless immediately lynched by the mob.», Grace Russo Bullaro, Man in Disorder: The Cinema of Lina Wertmüller in the 1970s, Troubador Publishing Ltd, 2006, [lire en ligne].
(en) «Then, on October 31, as il Duce traveled by car to Bologna, Anteo Zamboni tried to shoot him. When the gun went off, Mussolini grabbed first his neck and then his head. "They did not get me!" he yelled to his driver, and the car sped away. At the same time, Fascists in the nearby crowd attacked Zamboni and killed him. Mussolini sports a bandage after surviving one of several assassination attempts in 1926.», Jeremy Roberts, Benito Mussolini, Twenty-First Century Books, 2005, [lire en ligne].
(en) «Young Anteo Zamboni, the sixteen-year-old son of an anarchist typographer, Mammolo Zamboni of Bolgona, decided to assassinate Mussolini the next time he came to the city. 22 Anteo was an ardent anarchist; but although his father had encouraged him to believe in anarchism, Anteo seems to have decided to kill Mussolini on his own initiative without con sulting his father or anyone else.», Jasper Ridley, Mussolini: A Biography, Rowman & Littlefield, 2000, [lire en ligne].