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juriste française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anne-Marie Le Pourhiet, née le à Brest[1], est une juriste française spécialiste de droit constitutionnel et ancienne professeur des universités en droit public de l'université Rennes-I. Elle est vice-présidente de l'Association française de droit constitutionnel.
Professeur des universités |
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Georges Dupuis (d) |
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Elle prend régulièrement position dans le débat public français, via des interventions dans les médias et des revues spécialisées : elle s'oppose au mariage homosexuel et se présente comme « anti-communautariste » et « souverainiste », elle s'oppose notamment aux lois mémorielles et à la discrimination positive, qui traduirait selon elle une tyrannie croissante des minorités dans l'édifice juridique français, ainsi qu'aux tendances technocratiques des institutions de l'Union européenne. Elle est membre de la Fondation Res Publica présidée par Jean-Pierre Chevènement, où elle siège au conseil scientifique.
Anne-Marie Le Pourhiet a obtenu une maitrise de droit public à l'université de Bretagne-Occidentale (1976) et un DEA de droit public à l'université de Paris I (1977). Elle est recrutée en 1979 comme assistante à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. et soutient, le , une thèse de doctorat d'État portant sur Les substitutions de compétence en droit public français, rédigée sous la direction de Georges Dupuis. Sa thèse de troisième cycle soutenue en 1978 portait sur L'article 92 de la Constitution de 1958 et avait été publiée en 1981 aux éditions Economica. Elle devient maître de conférences à l'université de Paris I en 1986 et obtient en 1988 l'agrégation de droit public. Elle est nommée professeur des universités à l'université des Antilles et de la Guyane (Faculté de droit de Martinique) puis à l'université de Caen et, depuis 1998 elle exerce à l'université de Rennes où elle enseigne le droit constitutionnel, le contentieux constitutionnel et le droit des libertés fondamentales.
Elle est également :
Elle s'exprime régulièrement dans les médias audiovisuels et la presse écrite, notamment Le Débat, Marianne, Causeur, Valeurs actuelles, Géopolitique, Le Monde, Le Figaro, la Revue des Deux Mondes.
Proche du courant chevènementiste, elle critique les thèses multiculturalistes jugées « ethnicistes » et « identitaristes », dénonçant l'influence de lobbies catégoriels[3] sur le législateur et la jurisprudence et observant la « tyrannie des minorités » sur l'édifice juridique français. Elle affirme que ceux-ci portent atteinte à la liberté d'expression par la multiplication des délits d'opinion et des lois dites « mémorielles » adoptées sous la pression des militantismes catégoriels.
Elle critique également les discriminations positives et la parité sexuelle contraires au principe constitutionnel d'égalité devant la loi. Elle considère qu'il y a affaiblissement, au cœur du droit public, de la notion d'intérêt général qui céderait la place aux droits illimités des individus et des groupes. Elle affirme ainsi que la discrimination positive effectuée sur des critères biologiques marquerait ce qu'Ernest Renan appelait dans "Qu'est-ce qu'une Nation ?", « le retour au droit des orangs-outans »[4] Elle critique ce qu'elle décrit comme étant la « technocratie » européenne et le pouvoir jugé excessif des juges. En 2007, elle qualifie la ratification du traité de Lisbonne par voie parlementaire, à la suite du rejet du traité constitutionnel européen par le peuple français par référendum, de haute trahison au sens « constitutionnel » du terme [5].
Concernant le débat sur le mariage homosexuel, elle participe à la Manif des juristes au sein de La Manif Pour Tous[6]. Elle affirme au cours des mois de la mobilisation contre cette loi que « la Constitution française est absolument muette sur le mariage et que son article 34 se borne à renvoyer à la loi le soin de “fixer les règles concernant l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux et les libéralités” »[3] et précise que « le principe selon lequel le mariage désigne l’union d’un homme et d’une femme est un méta-principe du droit français »[7]. Elle affirme qu'il est demandé au législateur non pas de « réparer une quelconque inégalité de traitement, mais de changer complètement le sens d’une notion fondamentale, d’en pervertir la signification »[8]. Questionnée en 2013 sur les propos de Christiane Taubira concernant une impossibilité d'organiser un référendum sur le mariage homosexuel, elle affirme également que rien juridiquement n'interdit de procéder à un tel référendum[9].
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