Entre 660 et 670: les conciles de Tolède ordonnent aux Juifs de quitter les villes après leur avoir interdit de travailler le dimanche devant les chrétiens[1].
661: assassinat d'Ali. Début de la dynastie omeyyade à Damas (fin en 750). La prise du pouvoir par Muʿawiya, fils d’Abû Sufyân ibn Harb, ancien chef des Mecquois hostiles au Prophète, marque la victoire décisive de l’aristocratie quraychite sur les compagnons du prophète[2]. Dans un empire régit par une religion où rien ne distingue le pouvoir spirituel du pouvoir temporel, il doit fixer les attributions du califat. Son pouvoir s’appuie sur la tradition arabe où le chef de tribu est choisi par le conseil des Anciens qui partage le pouvoir avec lui, sur la tradition byzantine ou perse où le souverain dispose d’un pouvoir absolu d’essence divine et sur la loi coranique qui donne des indications sur la manière de gouverner et d’obéir. Le calife omeyyade est «Khalifat Allah» («Calife de Dieu») et Amir al Muminin («Commandeur des croyants»). Le califat prend surtout l’allure d’une monarchie militaire inspirée de l’exemple byzantin.
Vers 667-669: dans l'Empire byzantin, premières mentions des thèmes des Anatoliques (669), des Arméniaques (667) et de l’Opsikion[5]. Les thèmes répondent à des nécessités militaires nouvelles: face aux raids des Arabes, une grande armée centrale est inefficace, car elle arrive après le départ de l’ennemi. Il faut pouvoir mobiliser rapidement une armée moins nombreuse mais décidée à défendre sa terre, les stratiôtes des thèmes, dirigée par un chef puissant, le stratège.