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emprunt fait à la langue anglaise par une autre langue De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un anglicisme Écouter est un emprunt fait à la langue anglaise par une autre langue. L'anglicisme naît soit de l'adoption d'un mot anglais par suite d'un défaut de traduction, même si un terme équivalent existe dans la langue du locuteur, soit d'une mauvaise traduction, comme le mot-à-mot.
On parle dans certains cas de calque linguistique, c'est-à-dire d'une traduction mot à mot d'une tournure ou d'un sens n'existant pas dans la langue d'accueil : réaliser au sens de « prendre conscience » ou encore celle d’initier pour « entreprendre, mettre en œuvre ».
Dans le cadre du monde francophone (ou francophonie), la perception des anglicismes n'est pas toujours la même d'une institution à l'autre.
Les anglicismes ne sont pas perçus et traités de la même façon à travers la francophonie, par exemple l'Académie française a plus tendance à accepter des anglicismes que l'Office québécois de la langue française ; « Il a fallu des années pour les convaincre de traduire e-mail par « courriel » car ils n'appréciaient pas ce néologisme des Québécois »[2].
Selon le Colpron, dictionnaire des anglicismes publié au Québec[3], on peut classer les anglicismes en six catégories[a] :
Le linguiste Jean Darbelnet (de) ajoute :
L'allemand est particulièrement perméable aux anglicismes dans les domaines de la publicité, de l’économie et de la technique[11].
L'expression « anglicisme en chinois » s'applique à l'incorporation de mots, d'expressions et de concepts anglais dans la langue chinoise et ne doit pas être confondue avec le terme de « Chinglish », qui désigne l'anglais approximatif ou hésitant employé par certains locuteurs chinois.
On distingue :
En Espagne, l'adoption de termes anglais est répandue dans les domaines économique et informatique, phénomène que les puristes voient d'un très mauvais œil.
Certains de ces emprunts sont intégrés phonétiquement et ont même donné des dérivés :
Autres calques de l'anglais :
Un autre type d'anglicisme est le calque sémantique, en voie d'intégration, ainsi oportunidad qui, sous l'influence de l'anglais opportunity, tend à remplacer ocasión.
Également, le dérivé d'un mot authentique (castizo), fabriqué à l'aide d'un suffixe en -ción ou en -miento et calquant l'anglais, comme posicionamiento, formé sur posición (calque de l'anglais positioning).
Enfin, le calque morphologique (ou crypto-anglicisme), consistant à traduire la forme étrangère par son équivalent autochtone, ainsi articulo-lider pour leader product (produit-phare).
Les anglicismes en finnois relèvent de quatre types : l'imitation phonétique, le calque lexical, le calque grammatical, la contamination orthographique.
La langue officielle rejette l'usage des anglicismes, partant du principe que la langue finnoise, écrite comme parlée, a suffisamment de ressources propres. Cela n'empêche pas les emprunts.
Le jargon informatique abonde en imitations phonétiques, ainsi svappi pour « swap ». Les autres domaines également touchés sont la musique pour adolescents, l'anticipation romanesque ou scientifique, les jeux sur écran, la mode, l'auto et, dans une certaine mesure, les spécialités scientifiques.
Le calque lexical consiste par exemple à prendre l'expression anglaise « killer application » (désignant une application supplantant toutes les autres du même genre) et à en faire tappajasovellus, c'est-à-dire littéralement une « application tueuse ».
Certains locuteurs, surtout ceux fréquentant assidûment la langue anglaise, ont créé un calque grammatical finnois du pronom personnel anglais « you » employé avec le sens d'un pronom indéfini comme dans la phrase « You can't live for ever » (« Nul n'est éternel »).
Un autre exemple de contamination orthographique est l'adoption de l'orthographe anglaise même lorsque le mot anglais est prononcé à la finnoise. Ainsi, « to chat » (bavarder par clavier interposé, tchatcher) sera noté chattailla au lieu de sättäillä, sa prononciation.
L'usage du français contemporain est marqué par de nombreux anglicismes[12].
Si la tendance s'est inversée ces dernières décennies, avant le XVIIIe siècle la langue anglaise avait plus emprunté à la langue française que le contraire ; ce qui fait que certains des anglicismes actuels du français furent des gallicismes en anglais à une certaine époque (ex. : obsolète). Étiemble rappelle dans Parlez-vous franglais ?[13] que le mot manager vient de ménager, comme « ménagère » et management de ménagement[b] (il faut dans les deux cas veiller aux affaires courantes, gérer un budget, déléguer, etc.).
Beaucoup d'anglicismes utilisés il y a un siècle (on en trouve chez Alphonse Allais) sont tombés aujourd'hui en désuétude ou dans l'oubli. Des anglicismes plus récents comme computer ou software ont disparu, chassés par ordinateur (plus précis, computer désignant n'importe quel type de calculateur, même analogique) ou logiciel (qui fait parfaitement pendant à matériel)[c].
Le nombre et la fréquence des anglicismes varient selon les locuteurs et selon les domaines de spécialité. Certains domaines en regorgent, comme l'économie et plus encore l'informatique. Celle-ci est en effet sujette à de nombreux emprunts au jargon informatique anglo-américain comme dans le reste du monde la musique l'est à l'italien ou la cuisine et la mode au français ; ainsi, la lingua franca de fait entre les informaticiens du monde entier est l'anglais. En effet, la plupart des langages de programmation ont un vocabulaire inspiré de l'anglais, ce qui fait que les programmeurs ont une tendance naturelle à penser en anglais[réf. nécessaire].
Le français contribue cependant à des termes qui s'internationalisent : informatique, néologisme inventé en 1962 par Philippe Dreyfus[14], a été acclimaté en Informatics vers la fin des années 1970 dans les pays anglophones, où il unifie les disciplines jadis cloisonnées qui s'y nommaient respectivement computer science et data processing. L'avionique a elle-même sans doute donné naissance à « avionics ». Un autre néologisme français, télématique (apparu vers 1982), désignant la synergie de l'informatique et des télécommunications, y a fait naître compunication ou compucation (contractions de computer communication, signifiant « communication entre ordinateurs », « télématique »).
De nombreux anglicismes possèdent des équivalents français. Leur emploi n'est donc plus motivé par une lacune du lexique français[réf. nécessaire], mais l'unification du vocabulaire permet de faciliter la transmission sans ambiguïté de connaissances pointues et en rapide évolution. Ainsi, dans d'autres domaines comme la zoologie et la botanique, l'usage du latin est généralisé pour nommer plantes et animaux.
Si l'on s'est efforcé, sous le régime de Benito Mussolini, de « purifier » l'italien en écartant les anglicismes et autres « polluants » de la langue, ce n'est plus le cas et des termes anglais sont adoptés sans adaptation, surtout en informatique :
Plusieurs termes issus de l'anglais sont progressivement entrés dans le langage courant aux côtés de leurs équivalents italiens. Ainsi, l'anglais single signifiant « célibataire » se traduit par celibe pour un homme et nubile pour une femme, mais peut être rendu aussi par l'anglicisme single[15]. De même, l'anglais privacy, « vie privée » ou « confidentialité », est utilisé tel quel[16],[17]. Au contraire, l'anglicisme guardrail (« glissière de sécurité ») a complètement remplacé les équivalents italiens guardavia, sicurvia, guardastrada et l'helvétisme guidovia[18],[19],[20].
Du fait de l'influence accrue de l'anglais au XXe siècle et en ce XXIe siècle, le polonais lui a emprunté nombre de mots.
Les premiers emprunts ont concerné principalement les termes de marine et les sports :
Les emprunts plus récents sont en concurrence avec des équivalents polonais déjà existants et de ce fait ne sont pas acceptés par tous les locuteurs :
Certains anglicismes sont liés à l'avènement de la société de consommation :
Dans les domaines de l'informatique et des réseaux, les termes anglais règnent, faute de créations néologiques :
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