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journaliste suédois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Andreas Malm, né à Mölndal en Suède, est un auteur suédois, maître de conférences en géographie humaine à l'université de Lund[1] et un militant classé à l’extrême gauche[2] engagé en particulier dans l'activisme pro palestinien puis dans la lutte contre le changement climatique.
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Socialist Party (en) |
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Il siège au comité de rédaction de la revue Historical Materialism (en), une revue académique trimestrielle spécialisée dans le matérialisme historique, l'étude de la société, de l'économie et de l'histoire en utilisant une approche marxiste[3].
Durant de nombreuses années, Andreas Malm est une personnalité bien connue de la Suède non parlementaire. Il débute par l'activisme pro-palestinien dans les années 1990[4], puis publie le livre Bulldozers Against a People, dans lequel il fait la chronique de son propre travail avec des militants pour la Palestine[5]. Il s'engage de manière durable dans le combat contre la colonisation de la Palestine, contre l'islamophobie en Europe et contre « l'impérialisme américain »[5].
Il écrit pour le journal d'un syndicat suédois, Arbetaren, de 2002 à 2009. À partir de 2010, il écrit dans le journal Internationalen (sv), l'hebdomadaire du parti trotskyste, Parti socialiste suédois (sv), qui fait partie de la Quatrième Internationale - Secrétariat unifié, et dont il est membre[5]. Il participe au magazine de gauche radicale américaine Jacobin. Il est une des personnes qui, depuis le début, participent en Suède à l'International Solidarity Movement. Il participe à des groupes de désobéissance civile contre le changement climatique[6].
Il écrit également deux livres sur la lutte des travailleurs en Iran avec sa partenaire Shora Esmailian (sv) — pays où ils sont depuis interdits de séjour[5].
En , après des protestations, l'Académie des Beaux-Arts de Vienne annule une conférence qu'il devait prononcer lors de la journée d'action pour le climat. L'annulation est motivée non pas du fait de ses positions radicales sur le « terrorisme climatique », mais de ses prises de position sur la question d'Israël, Malm ayant décrit par le passé Israël comme une « entité sioniste »[7].
Dans sa thèse Fossil Capital, il soutient que la percée de l'énergie tirée du charbon n'était pas due à son efficacité en tant que source d'énergie, mais parce qu'« elle facilitait beaucoup le contrôle de la main-d'œuvre ». Alors que l'hydroélectricité — qui à l'époque était à la fois moins chère et plus économe en énergie — était liée à la proximité des rivières, les machines à vapeur pouvaient être installées dans les villes et les cités, où des infrastructures éducatives et des forces de police étaient déjà en place. « Cela a permis à long terme aux capitalistes d'exploiter plus facilement la force de travail et de garantir leurs profits »[5].
Par la suite, s’attachant à concilier marxisme et environnementalisme, il encourage les activistes écologiques à dépasser le pacifisme pour lutter contre le « capitalisme fossile »[8]. Dans son ouvrage The Progress of This Storm (2018), il plaide en faveur d'une perspective marxiste sur le climat[5].
Son message séduit une partie de la gauche radicale[4],[9]. En 2023, il intervient lors de deux conférences à l'institut La Boétie, le think tank du mouvement politique La France insoumise, au sujet du capitalocène et des stratégies de désobéissance civile[4],[10]. Il apporte également son soutien aux mouvements d'opposition aux méga-bassines en France[11].
Selon Libération, l'auteur constate dans son livre Comment saboter un pipeline l'échec des différentes actions écologistes non violentes depuis les années 2000 à infléchir les émissions de gaz à effet de serre en France, malgré le nombre de personnes mobilisées. Les perspectives économiques du capitalisme et de l'industrie extractive restent selon lui inchangées[12].
Le , Gérald Darmanin le cite dans le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, comme « théoricien » de l'association de fait, citant son dernier essai Comment saboter un pipeline, comme la principale inspiration du mouvement[13],[14],[15].
Dans une tribune au Monde, Andreas Malm rappelle que ni lui, ni son éditeur, La Fabrique, n'ont été soupçonnés ou accusés d'illégalité. Il évoque la possibilité que des critiques ou un rejet du raisonnement de son livre puissent être fait, mais juge « stupéfiant » que ces propositions soient « qualifiées de “terrorisme intellectuel” ou “d’actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre” »[16]. Une position partagée par son éditeur, La Fabrique, qui alerte sur « les nouvelles formes de censure, d’atteintes aux libertés et de mesures d’intimidation qui pèsent sur les maisons d’édition »[14],[17].
Dans son essai Avis de tempête, Andreas Malm prend ses distances avec les théoriciens Bruno Latour et Philippe Descola[18], et indique que « nous avons ardemment besoin d'une haine de classe écologique », renvoyant par là à l'urgence climatique et à l'inadéquation des discours modérés.
Pour Marianne, Andreas Malm est un « penseur en vogue dans les milieux de gauche radicale »[19]. Naomi Klein, qui cite Malm dans son livre Tout peut changer, le décrit comme « l'un des penseurs les plus originaux sur le sujet » du changement climatique[20]. Pour L'Express, il serait le « nouveau gourou des écologistes radicaux »[21].
Selon Olivier Vial, directeur du CERU, laboratoire d’idées universitaire chargé du programme de recherche sur les radicalités, les travaux et les écrits d'Andreas Malm « ont contribué à relégitimer l'utilité de la violence dans l'esprit des militants[22]. » Malm est, en effet, défenseur de l'intégration du « sabotage » aux méthodes du mouvement contre le changement climatique[19],[21].
En , Camille Étienne, cite Andreas Malm en rappelant que « toutes les victoires civiles […] et droits obtenus, [nous les devons] à la collaboration étroite entre une branche plus modérée et ce qu’on appelle la “théorie d’un flanc plus radical” » dans l’émission C ce soir[21].
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