Elle expose des portraits, des scènes religieuses et des peintures d'histoire au Salon de 1819 à 1850.
Née à Paris, rue d'Enfer dans l'île de la Cité, le 28 vendémiairean VI ()[1], Louise Jeanne Amélie Legrand, dite Legrand de Saint-Aubin[2], est la fille aînée[note 1] de Pierre Jean Hilaire Legrand dit Legrand de Saint-Aubin (1772-1839)[3], chef aux contributions directes[4],[5], et de son épouse Denise Marie Claudine Legrand (1772-1855)[6].
Elle étudie la peinture auprès de Charles Meynier dans les années 1810. Dans son atelier situé à la Sorbonne, elle côtoie entre autres Louise Hersent (1784-1862), Aimée Brune-Pagès (1803-1866) et Jenny Larivière (1801-1885)[7] . Elle expose pour la première fois au Salon à Paris en 1819 et, jusqu'en 1850, envoie à cette exposition près d'une trentaine de tableaux de peinture religieuse, d'histoire et de portraits[8].
Mathilde dans son oratoire[note 3], d'après le roman Mathilde de Sophie Cottin (no839); également exposé au Salon de Douai en 1823 (no332); vente aux enchères, Paris, (no38)[11];
Baptême et mort de Malek-Adhel[note 4], d'après le roman Mathilde de Sophie Cottin (no840); également exposé au Salon de Douai en 1823 (no333); vente aux enchères, Paris, (no39)[11];
Marino Faliero, d'après la tragédie Marino Faliero (acte V, scène IV)[note 7] de Casimir Delavigne (no1538), tableau auparavant présenté en au musée Colbert à l'exposition au profit des indigents de Paris atteints du choléra (no286)[16].
Portrait en pied de Mme… (refusé par le jury)[17].
Salon de 1834:
Charles II, avant de partir de la loge de Woodstock, prend congé de sir Henry Lee[note 8], d'après Woodstock de Walter Scott (no1212); vente aux enchères, Paris, hôtel Drouot, (no40)[12].
Portrait de M.A. F… docteur en théologie, curé de Saint-Étienne-du-Mont (no1195) — portrait de Pierre-Augustin Faudet, curé de Saint-Étienne-du-Mont de 1833 à 1852;
Portrait du fils de M.Th. D…, receveur particulier des finances, à Paris (no1196).
Portrait de M.l’abbé M…, premier vicaire de Saint-Philippe, chanoine honoraire de Troyes (no2824) — François Moret (1795-1874), philanthrope, curé de Saint-Philippe-du-Roule de 1843 à 1854[note 13].
Église Saint-Étienne-du-Mont, bas-côté gauche, près de la porte d'entrée: Le Christ déposé de la Croix, 1827, huile sur toile, 160 × 195 cm, Salon de 1827 (no673)[13].
Église Saint-Roch, presbytère: Portrait de M.Pierre-Louis Pétetot, curé en 1852, 1863, huile sur toile, 107 × 190 cm[33].
Tarbes, musée Massey: Portrait de Pierre Charles Népomucène Lefranc (1770-1863), ingénieur des routes thermales des Hautes-Pyrénées, 1826, huile sur toile, 65 × 54 cm, Inv. 08.3.1[34],[35].
Japon
Tokyo, musée d'Art Fuji(en): Portrait d'une dame, dit anciennement Portrait de la baronne de Pontalba, 1828, huile sur toile, 65 × 54 cm[36].
Œuvres d'Amélie Legrand de Saint-Aubin
Portrait de Pierre Charles Népomucène Lefranc, 1826, Tarbes, musée Massey.
Portrait d'une dame, dit aussi Portrait de la baronne de Pontalba, 1828, Tokyo, musée d'art Fuji(en).
Charles Gabet, «Legrand de Saint-Aubin (MlleAmélie)», dans Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, (lire en ligne), p.428.
Le couple a eu au moins trois autres enfants: Stéphanie Françoise Clémentine Legrand (1799-1871, mariée en 1823 à Jean Baptiste Isidore Delomel); Anne Constance Jeanne Joséphine Legrand (née en 1809) et Louis François Aubin Legrand (1812-1870), qui deviendra avocat.
Explication du livret: «Me voici prête à m’unir à toi, Maleck-Adhel, pour l’éternité; je n’attends qu’un mot: es-tu à mon Dieu? Troublé, hors de lui, le prince s’écrie: Mathilde, que me demandes-tu? Mon éternelle félicité et la tienne répond la vierge avec des regards divins; voulais-tu me les refuser?» peut-être allait-il céder, lorsque le bruit d'une marche précipitée vient tout-à-coup effrayer la princesse.
Explication du livret: «L’archevêque se hâte de répandre sur le prince mourant l’eau sainte du baptême; le prince quitte la main de Mathilde pour embrasser la croix: Aussitôt la lumière divine descend par torrens [sic] dans son âme: «Célestes clartés, dit-il, je vous ai vues; foi, espérance, amour, je me livre à vous.»
Description du livret: «Marco Botzaris s’étant voué en otage, lui, sa femme et ses enfans [sic], reçoit, au moment de s'embarquer pour l’île du lac de Janina, les adieux et le baiser de paix des Gérontes qui, pour prix de son dévouement, l'honorent du titre de Proto-Martyr de la Croix. — Histoire de la régénération de la Grèce, par M.de Poucqueville».
Explication du livret (Salon de Douai): «Lancelot du Lac et Geneviève visitent le tombeau d’Iseult et de Tristan. L'hermite à la garde duquel sont confiés les restes de ces amans, vient d'amener leurs amis dans la chapelle où ils reposent. / (Poème de la Table ronde, par M.Creuzé de Lesser)».
Citation extraite du livret de l'exposition au musée Colbert: «— Eléna: Ô Ciel! c'est mon arrêt qu'à vos genoux j'attends; / Celle que vous voyez par sa faute abattue, / Elle a causé vos maux, c'est elle qui vous tue, / Et vous lui pardonnez! / — Faliero: Qui? moi! je ne sais rien.»
Explication du livret: «Adieu, mon digne ami, dit le roi, pensez à moi comme à un fils, comme à un frère d'Albert et d'Alice, qui, à ce que je vois, sont impatiens (sic) de me voir partir; donnez-moi la bénédiction d'un père, et je pars. / Que le Dieu qui fait régner les rois bénisse votre majesté (dit sir Henry, en s'agenouillant et levant vers le ciel son visage vénérable et ses mains jointes), qu’il la garantisse des dangers auxquels elle est exposée, et la remette, au temps qu'il a fixé, en possession de la couronne qui lui appartient.»
Explication du livret: «Dom Pèdre, fils aîné d'Alphonse, roi de Portugal, avait épousé secrètement Inès de Castro, célèbre par sa beauté. Le père instruit de ce mariage, vole à Coïmbre dans le monastère où était Inès, pour l'immolera son orgueil et à sa vengeance. / Les larmes, la beauté, les prières touchantes d'Inès, et surtout la vue des jeunes princes, ses enfants, attendrirent et désarmèrent le roi; mais d'indignes et cruels favoris lui ayant fait un crime de sa tendresse, Alphonse prononça de nouveau l'arrêt de mort d'Inès. 1355.»
Explication du livret: «Aurélien, déguisé en mendiant, est chargé de remettre à Khlothilde un anneau que lui envoyait Khlovigh. / Aurélien arrivé aux portes de la ville de Genève, y trouva Khlothilde avec sa soeur. / Khlothilde s'empresse de laver les pieds d'Aurélien: celui-ci se penche vers elle et lui dit tout bas: "Maîtresse, Klovis roi des Francs m'envoye vers toi: si c'est la volonté de Dieu, il désire vivement t'épouser et pour que tu me croyes voici son anneau. Khlothilde l'accepte et une grande joie reluit sur son visage. / (Chateaubriant, Études historiques)»
Explication du livret: «Quel est donc celui-ci qui vient d’Edom, qui vient de Bosra avec sa robe toute couverte de sang? Il brille par la beauté de ses vêtemens; et il fait paraître en marchant une si grande force. C'est moi qui annonce la justice et qui vient pour défendre et pour sauver.»
Sur ce fait divers, voir Guillaume Aral, «Sur Trois Persans Catholiques à Paris en 1838», L'Église arménienne: Bulletin mensuel de l'Éparchie de Sainte-Croix-de-Paris des Arméniens catholiques de France, no294, , p.17 (lire en ligne); Pierre-Augustin Faudet et Joseph-Marie Jouannin, Souscription en faveur de trois pauvres Persans catholiques recueillis sur la paroisse de Saint-Étienne-du-Mont, Paris, impr. de A. Pihan de La Forest, (lire en ligne).
François Moret (1795-1874), philanthrope, vicaire de Bar-sur-Seine (1831-1844), chanoine honoraire de Troyes (vers 1844), premier vicaire de Saint-Denis-du-Saint-Sacrement (1836-1843), puis de Saint-Philippe-du-Roule (1843-1854), chanoine de Saint-Denis (1854), fondateur de l'Œuvre de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs venant en aide aux jeunes filles pauvres atteintes de maladies incurables. Voir Émile Socard, Biographie des personnages de Troyes et du département de l'Aube, Troyes, Librairie Léopold Lacroix, (lire en ligne), p.318-319; Claude Schopp, «Dumas dans ses bonnes œuvres», dans Sarah Mombert et Pascal Durand (dir.), Entre presse et littérature: Le Mousquetaire, journal de M. Alexandre Dumas (1853-1857), Liège, Presses universitaires de Liège, (ISBN9791036516689, DOI10.4000/books.pulg.5406, lire en ligne).
Acte de décès reconstitué (vue 18/51). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué de l'ancien 12earrondissement, dossier des décès de 1839.
Paris, cimetière du Montparnasse, registres journaliers d'inhumation, -, image 29/31, numéro d'ordre 2969 [lire en ligne], concession à perpétuité récupérée par la mairie en 1957 et restes transférés à l'ossuaire du cimetière de l'Est (Père-Lachaise) le .
Charles Pillet (commissaire-priseur) et Eugène Féral (expert), Tableaux modernes, aquarelles et dessins offerts par les artistes à l'Union philanthropique et fraternelle des Alsaciens et Lorrains: vente (titre conventionnel: Vente. Art. 1872-05-11. Paris ou Collection. Art. Devillars. 1872 / Lugt, 33189), Paris, (lire en ligne), p.9, numéros 38 (Mathilde et le frère de Saladin) et 39 (Le frère de Saladin reçoit le baptême).
Charles Oudart (commissaire-priseur) et Gandouin (expert), Catalogue de tableaux anciens et modernes, curiosités et objets divers dont la vente aura lieu: hôtel Drouot, salle no1, le samedi (titre conventionnel: Vente (Art). 1876-05-13. Paris), Paris, (lire en ligne), p.3, numéros 39-40.
Explication des ouvrages de peinture et sculpture exposés au profit de la caisse ouverte pour l'extinction de la mendicité. Galerie Lebrun., Paris, imprimerie de A. Coniam, (lire en ligne), p.33-34, no161 (Lancelot du Lac et Geneviève visitant les tombeau d’Yseult et de Tristan).
Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture et gravure exposés à la galerie du Musée Colbert, le : par MM. les artistes, au profit des indigents des douze arrondissements de la ville de Paris, atteints de la maladie épidémique, Paris, Imprimerie de Dezauche, (lire en ligne), p.34, numéro 286.
Archives nationales de France, Registres des Salons, Registres des ouvrages, Salon de 1835 (cote 20150431/30), image 74/87 no3096[lire en ligne], page consultée le .