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pédagogue français, fondateur de la philosophie spirite De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Allan Kardec, pseudonyme d'Hippolyte Léon Denizard Rivail, né le à Lyon et mort le à Paris, est un pédagogue français, fondateur du spiritisme[1],[2],[3],[4],[5],[6]. Son œuvre influence aujourd'hui la culture et la vie publique brésilienne[7].
Naissance | |
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Décès |
(à 64 ans) 2e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Hyppolite Léon Denizard Rivail |
Pseudonyme |
Allan Kardec |
Nationalité | |
Activité |
Auteur de manuels pédagogiques et codificateur du spiritisme |
Conjoint |
Amélie Boudet (à partir de ) |
Mouvement | |
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Maître | |
Genre artistique |
Hippolyte Léon Denizard Rivail naît à Lyon en 1804, troisième d'une fratrie de quatre enfants. Son père, Jean Baptiste Antoine Rivail (1759-1834), est avocat. Celui-ci épouse en 1793 Jeanne Louise Duhamel, dont le père est également avocat et notaire royal. Le couple a trois autres enfants, les deux aînés morts en bas âge, Auguste (1796-1802) et Marie (1799-1801), puis une sœur puînée, Isaure[8], née en 1806 et dont on ignore le devenir. Le couple semble se séparer en 1807, sans toutefois divorcer[9].
Le jeune Rivail va à l'école primaire locale jusqu'à ses dix ans, mais sa famille l'envoie terminer ses études à l'étranger, à l'abri des troubles de la fin du Premier Empire.
Il devient interne au château d'Yverdon, au bord du lac de Neuchâtel, dans l'institut créé par le pédagogue Johann Heinrich Pestalozzi, qui met alors en pratique les principes de l’Émile de Rousseau. Dans cette école mutuelle, il apprend avec d'autres jeunes gens de la bonne société européenne. Il parle plusieurs langues vivantes, comme l'anglais, l'allemand et le néerlandais.
Vers 1850, il est régisseur de spectacles d'illusion au carré Marigny, sous la direction du physicien-prestidigitateur Henri Lacaze. Il est également administrateur et contrôleur du théâtre des Funambules et du théâtre des Délassements-Comiques où le public l’appelle familièrement « Le Père Rivail »[réf. nécessaire]. En 1853, il dirige, à Paris, un grand magasin d’articles de contremarques, sous l'enseigne « Bazar des Bons Marchés », au capital de deux millions. Entre 1854 et 1857, il est employé aux livres de comptes dans l'établissement Pélagaud, éditeur-libraire de Livres de dévotion catholique et dans le journal L'Univers du polémiste catholique Louis Veuillot[réf. nécessaire].
Les influences de Pestalozzi sont très fortes sur Léon Rivail, et certains principes de la pédagogie se retrouvent dans la doctrine spirite : la fraternité universelle et l'égalité des femmes avec les hommes.
Il est au début de sa vie un pédagogue disciple de Johann Heinrich Pestalozzi. Il fait venir en France ses idées et son type d'école. En 1820, il s'installe à Paris et ouvre en 1824, au 35 de la rue de Sèvres, un cours privé fondé sur les méthodes de Pestalozzi. Il publie de nombreux ouvrages de pédagogie, dont l'ouvrage Plan proposé pour l'amélioration de l'éducation publique[10], soutenu par Ampère, son compatriote lyonnais, qui reçoit un prix de l'Académie royale d'Arras en 1828.
En 1832, il épouse Amélie Boudet, une institutrice qui travaille avec lui dans son école et dans la poursuite de son œuvre pédagogique. Lorsque l'école doit fermer pour des raisons financières, Léon Rivail traduit des textes allemands et publie des manuels pour gagner sa vie. Il continue à donner des cours, gratuitement, de chimie, physique, anatomie et astronomie.
C'est en pédagogue positiviste qu'il est sollicité pour superviser des séances de tables tournantes. Et c'est exclusivement sous son vrai nom qu'il publie ses manuels de pédagogie[11].
Il découvre ainsi les tables tournantes (pratique venue des États-Unis) en , à l'occasion d'une séance à laquelle un magnétiseur du nom de Fortier l'a fait assister. Il renouvelle l'expérience dans des cercles parisiens aux côtés de Victorien Sardou[12]. Plus tard, il lui est demandé de mettre de l'ordre dans les communications reçues de divers esprits lors de séances. En outre, il converse, par le biais de différents médiums, avec toutes sortes d'esprits ; et il en définit une philosophie, qu'il intitule spiritisme, qu'il diffuse par écrit dans Le Livre des Esprits (1857), Le Livre des médiums (1861) et L'Évangile selon le spiritisme. C'est à cette époque qu'il publie sous le pseudonyme d'Allan Kardec, nom qui viendrait d'une vie antérieure durant laquelle il était druide[6].
Kardec produit ainsi les cinq livres fondamentaux du spiritisme, continuellement réédités jusqu'à nos jours. Il fonde également La Revue spirite, encore publiée aujourd'hui, dans plusieurs langues. Selon Allan Kardec : « L'homme n'est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible » (Le Livre des Esprits).
Allan Kardec meurt d'un anévrisme en 1869 en laissant des textes en cours d'écriture. Un sixième livre, dont le titre provisoire était Les Prévisions concernant le spiritisme, est également retrouvé. Tous ces travaux inachevés sont regroupés par l'éditeur Pierre-Gaëtan Leymarie quelques années plus tard et édités sous le titre Œuvres posthumes.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (44e division), à Paris ; son épouse, morte en 1883, y est également inhumée. Sur le frontispice au-dessus de sa tombe en forme de dolmen (certains de ses disciples la prennent comme modèle pour leur propre tombe) et de son buste en bronze poli sculpté par Paul-Gabriel Capellaro, est gravé le postulat de la doctrine : « Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la Loi ». Sur la stèle soutenant le buste, on lit : « Tout effet a une cause, tout effet intelligent a une cause intelligente, la puissance de la cause est en raison de la grandeur de l’effet ». C'est Camille Flammarion qui prononce son éloge funèbre et affirme, comme Kardec, que « le spiritisme n'est pas une religion, mais c'est une science… ».
Le 2 juillet 1989, vers quatre heures du matin, sa tombe fait l'objet d'un attentat à l'explosif revendiqué par le « mouvement pour la suprématie de la raison »[13]. Sa tombe au cimetière du Père-Lachaise reste un lieu de recueillement, elle est l'une des plus fleuries et des plus visitées du cimetière[14]. Des médiums et des adeptes de divers courants spirituels viennent régulièrement chercher l'inspiration sur le buste d'Allan Kardec[14] réputé pouvoir exaucer tous types de vœux[15].
De nombreuses personnalités, telles que Victor Hugo, Théophile Gautier, Victorien Sardou, Jean-Baptiste André Godin, Camille Flammarion ou Arthur Conan Doyle, ont été séduites par le spiritisme, pour lesquelles il peut apporter la preuve scientifique de la vie après la mort.
Après sa mort, son œuvre a été poursuivie par Léon Denis (1846-1926) et Gabriel Delanne (1857-1926) Serge Girard (auteur) (1949-2020) en France, Chico Xavier (1910-2002) et Divaldo Pereira Franco (1927-) au Brésil et à travers le monde.
Au niveau mondial, le Conseil spirite international fédère les organisations nationales. Il est propriétaire des droits sur La Revue spirite, celle-là même fondée par Kardec, qui est son organe officiel. Diverses webradios portent son nom, comme Radio Kardec en Belgique.
À travers le monde, plusieurs centaines de centres spirites et d'association portent aujourd'hui le nom d'Allan Kardec, ou de spirites lui ayant succédé (comme Gabriel Delanne, Léon Denis, Chico Xavier), et perpétuent son enseignement, principalement au Brésil[16] et plus largement en Amérique latine, mais aussi en France, pays historique du spiritisme.
Par ailleurs, le culte antoiniste et le caodaïsme sont d'autres mouvements religieux inspirés ou proches de la philosophie spirite d'Allan Kardec.
En 1924, un orphelinat lyonnais « Allan Kardec » ouvre ses portes[17],[18]. À la suite d'une donation de Jean Meyer, l'orphelinat quitte la rue Calas pour le domaine de Caraguilhes (Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse)[19],[20].
Depuis 2004, deux stèles à Lyon commémorent le bicentenaire de sa naissance[21]. Cette même année, la bibliothèque de la Part-Dieu organise une exposition, intitulée Lyon, cœur du spiritisme : Allan Kardec et les Spirites lyonnais, sous le commissariat de Vincent Fleurot[22], auxquels des centres locaux (centenaires pour certains) donnent leur concours.
Au 61, rue Sainte-Anne, l'hôtel d'York (actuellement hôtel Baudelaire Opéra***) fut l'un des lieux parisiens de ses multiples résidences.
Ayant été traduit en langue portugaise par Casimir Lieutaud, Le Livre des Esprits aide à implanter durablement le nom d'Allan Kardec au Brésil[16].
De nos jours, il est l'un des auteurs français les plus lus dans ce pays[23], notamment en raison du caractère religieux du spiritisme dans le pays[16],[23].
En 2000, six millions de personnes s'y déclarent spirites[24] pour 3,8 millions d'adhérents et 20 millions de syncrétistes[16],[23]. Ainsi, en 2015, un spirite sur trois dans le monde était brésilien, affirme le Pew Research Center. Depuis 2008, une web TV spirite, TVCEI (devenue FEBtv (pt)), diffuse des programmes promouvant le spiritisme en portugais[16].
Aujourd'hui, des rues, des places et même des écoles sont baptisées du nom d'Allan Kardec [25],[26]. Son nom est aussi utilisé pour nommer des centres spirites, de même que son portrait est utilisé lors d'évènements à caractères spirites.
Des députés brésiliens ont voulu lui dédier une des séances de l'Assemblée nationale pour commémorer les deux cents ans de sa naissance[27].
En raison de la popularité de ses ouvrages au Brésil, quatre timbres commémoratifs ont été successivement édités par la compagnie brésilienne des postes (pt)[23],[28].
Sa vie influence également la culture au Brésil. En 2007 une pièce de théâtre traitant de sa vie est créée[29],[30]. À l'occasion du 150e anniversaire de sa mort en 2019, le biopic brésilien KARDEC sort dans les salles brésiliennes et sur Netflix, avec Leonardo Medeiros dans le rôle d'Allan Kardec.
D. H. L. Rivail, rédigea plusieurs manuels scolaires[31], dont voici :
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