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chanson de Jerome Kern et Oscar Hammerstein II, standard de jazz De Wikipédia, l'encyclopédie libre
All the Things You Are (« Toutes les choses que tu es ») est une chanson composée par Jerome Kern avec des paroles d'Oscar Hammerstein II, écrite en 1939 pour la comédie musicale Very Warm for May (en). Elle est devenue l'un des standards de jazz les plus populaires.
Titre | All the Things You Are |
---|---|
Compositeur | Jerome Kern |
Parolier | Oscar Hammerstein II |
Année | 1939 |
Tiré de | Very Warm for May (en) |
Forme | AABA |
---|---|
Mètre | 4/4 |
Milt Jackson, Thelonious Monk | Wizard of the Vibes (en)[1] | 1948 |
Parker, Gillespie, Powell, Roach, Mingus | Jazz at Massey Hall[1] | 1953 |
La comédie musicale Very Warm for May (en) a été jouée la première fois à Broadway le , et n'a eu droit qu'à 59 représentations, ce qui a déçu les auteurs Jerome Kern et Oscar Hammerstein II[2]. À la suite de critiques désastreuses, le théâtre était vide dès le deuxième soir[3]…
All the Things You Are est la chanson qui a le mieux marché de tout le spectacle[2], à la surprise de Kern, qui la pensait trop complexe pour obtenir un grand succès[3]. Les paroles sont plutôt simples et directes, sans la malice des autres paroliers[3].
On y entend les sonorités cuivrés en vogue à la fin des années 1930 et au début des années 1940, accompagnant la mélodie lyrique et intime[2]. Si le tempo est vif, la mélodie est sensuelle, et colle aux paroles romantiques écrites par Hammerstein : « You are the promised kiss of springtime/the angel glow that lights a star » (« Tu es le baiser promis du printemps/la lumière angélique qui illumine une étoile »)[2].
Bien que le morceau soit un standard de jazz incontournable, sa progression harmonique est loin d'être simple, puisqu'il navigue entre cinq tonalités[4],[5].
Le morceau est construit sur une forme AABA, chaque section A présentant des variations[4]. Le premier A commence par un cycle des quintes en la bémol majeur, avant de moduler avec un II-V-I en en do majeur. Le deuxième A reprend la même structure, transposée une quarte plus bas (mi bémol majeur, puis sol majeur). La section B (le pont) enchaine un II-V-I en sol majeur à un II-V-I en mi majeur, avant d'annoncer un retour à la bémol majeur. Le troisième A est similaire au premier, mais sans la modulation en do majeur[4],[6].
On peut également considérer que le premier A commence en fa mineur avant de moduler en do majeur[7].
La mélodie, qui utilise les notes communes aux différentes tonalités, est principalement construite sur des intervalles de quarte et de quinte[7].
Elle est reprise dans le film Broadway Rhythm en 1943, film qui s'inspire de la comédie musicale Very Warm for May (en). All the Things You Are est la seule chanson qui reste de la partition originale[8],[3].
On trouve plusieurs démarquages (réutilisation de la progression harmonique) du morceau, en particulier Bird of Paradise de Charlie Parker en 1947[9]. Il en existe d'autres[10] :
La chanson est très vite populaire, et l'enregistrement de Tommy Dorsey occupe la première place du hit-parade aux États-Unis en 1939[3]. D'autres versions rencontrent un grand succès, comme celle de l'orchestre d'Artie Shaw avec Helen Forrest au chant (1940), et celle de l'orchestre de Frankie Masters avec Harlan Rogers au chant (1940)[3]. Art Tatum en enregistre en 1940 une version virtuose, qui influence notamment Charlie Parker[9]. On peut également citer la version de Coleman Hawkins et celle d'Erroll Garner, toutes deux enregistrées en 1944[9].
Milt Jackson, Thelonious Monk enregistrent une version notable en 1948, que l'on peut entendre sur Wizard of the Vibes (en)[1]. La version qui asseoit définitivement All the Things You Are comme un standard de jazz incontournable est sans doute celle enregistrée par Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Bud Powell, Max Roach et Charles Mingus en 1953 sur Jazz at Massey Hall[1].
De très nombreux musiciens de jazz ont enregistré ce morceau, ce qui fait d'All the Things You Are un des standards les plus connus[11]. Dresser la liste de toutes ces versions est presque impossible, on peut néanmoins citer[12] :
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