Alice Bailly

peintre et graveuse suisse (1872-1938) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Alice Bailly

Alice Bailly, née Alice-Marie-Louise Bally le à Genève et morte le à Lausanne, est une peintre et graveuse suisse. Vaudoise d'adoption, elle a été proche des mouvements d'avant-garde du début du XXe siècle, tels que le cubisme, dadaïsme et fauvisme, qu'elle a contribué à faire connaître en Suisse romande.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Alice Bailly
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Naissance
Décès
(à 65 ans)
Lausanne
Nationalité
Activités
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Biographie

Résumé
Contexte
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Le caprice des belles, 1918, huile sur toile, 65 x 81 cm.

Fille d'Antoine Bally, employé des Postes à Genève et de Victoire Gros, maîtresse d'allemand à l'école supérieure de Jeunes Filles[1], son épouse, Alice Bailly naît dans un milieu modeste. De à , elle suit les cours de dessins de l'École des demoiselles attenante à l'École des Beaux-Arts de Genève (interdite aux femmes)[2]. Elle expose pour la première fois en 1900. Entre et , elle se rend dans le canton du Valais où elle compose une série de gravures Les scènes valaisannes[3], notables sur le plan chromatique[4].

En , elle s'installe à Paris, 11, rue Boissonade[5] (actuel no 40) au sein d'une petite colonie suisse[6]. Elle découvre en la Bretagne et y compose une nouvelle série de gravures Les scènes bretonnes.

En , elle séjourne chez Cuno Amiet, avec qui elle se lie d'amitié, et elle obtient sa première bourse fédérale des beaux-arts. Le fauvisme influencera sa peinture jusqu’en [7]. Elle est également proche du mouvement Dada[8] né à Zurich.

En , elle se rend en Seine-et-Oise où elle rencontre André Lhote, Raoul Dufy et Roger Allard. À Paris, elle élargit son cercle d’amis, notamment à Juan Gris, Albert Gleizes. Sa peinture évolue vers un cubisme coloré, ce qui lui vaudra d’être classée parmi les orphistes par Guillaume Apollinaire.

En , Alice Bailly revient en Suisse, à Genève, où elle s'installe et peint, en particulier La Rade de Genève, vol de mouettes[9]. Elle y expose au Musée Rath.

Elle poursuit la gravure avec des œuvres comme Jacqueline Marval au bal de van Dongen[10] de 1914.

La guerre la marque, cela se voit dans l'œuvre futuriste de , La bataille de Tolochenaz[11] ainsi que dans l'œuvre Hommage ému aux couleurs de la France[12] (crayon, aquarelle, gouache).

Plusieurs tableaux montrent son amour pour la danse et la musique, tels La sonate à Dukas[13] de .

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Alice Bailly, Fête étrange (Les Trouvères), non daté (1912-1923), Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds.

Parmi les techniques qu'elle utilise, se trouvent l'estampe, la peinture à l'huile - exemple Fête foraine[14] de - , l'encre, notamment dans La danse[15], l'aquarelle[16], les techniques mixtes : gouache et encre de Chine - c'est par exemple le cas pour Fruits et mains (L'offrande) de [17] - , crayon et fusain - voir à ce propos Le bal[18] - , aquarelle sur crayon - en particulier dans Joie autour de l'arbre[19] de . Et sa propre technique de peinture-laine (voir infra).

De retour à Paris, en , elle n’y retrouve pas le succès, malgré ses expositions au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne. Cette période est caractérisée par « l'assourdissement de sa palette[20] ». Même si en elle s’établit à Lausanne, elle continue à séjourner par intermittences dans la capitale française, où elle conserve un appartement. Mais elle se rend aussi à plusieurs reprises en Italie[21] plus spécialement à Venise en où elle reçoit un prix à la Biennale, à Montepulciano en dont elle peint une représentation nocturne[22] et à Rome en [23].

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L. Florentin, 1918, peinture sur laine, 68 x 58 cm.

Alice Bailly invente le concept de « tableaux-laine » dès , terme qu'elle crée pour éviter que l'on qualifie de « broderies » ses tableaux « peints avec de la laine »[24]. Entre 1917 et 1923, elle exécute une cinquantaine de tels « tableaux-laine » : des fils multicolores sont lancés en lignées parallèles par-dessus et par-dessous une toile de coton. Parmi ses œuvres relevant de cette technique : Les Rythmiciennes[25], tableau exposé au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, ou encore La Procession[26].

Elle est aussi connue pour son ornementation murale au Théâtre municipal de Lausanne, travail qui fut éprouvant physiquement[27].

Alice Bailly meurt dans son atelier de Longeraie à Lausanne en .

Une exposition posthume en 1938 (puis en et ), ainsi que l’attribution d’une bourse à son nom dès ont contribué à sa réputation. Les publications internationales consacrées à la femme artiste ont amplifié sa notoriété à partir du début des années 1980[28].

Principales expositions

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L'heure du thé, 1920, huile sur toile exposée lors de l'Exposition internationale d'art moderne de Genève, décembre 1920 - janvier 1921.

Expositions

  • Salon des artistes indépendants, Paris, 1908-1913
  • Internationale Kunstausstellung, Munich
  • Salon d'automne, Paris
  • Galerie Georges Petit, Paris
  • Kunsthaus de Zurich, exposition nationale d'art (X. Nationale Kunstausstellung im Kunsthaus Zürich), 1910
  • Zurich SPSAS, 1912
  • Genève Musée Rath et mai-série 1912, 1913
  • Neuchâtel, 1912
  • Berne, exposition nationale suisse, 1913
  • Genève, 1917, La Pomme d'Or, exposition dont elle a réalisé l'affiche (gravure sur bois, en couleur)[29]
  • Genève, Galerie Moos, 1918
  • Kunsthaus de Zurich, 1919
  • Kunsthalle de Berne, 1921
  • Genève, exposition municipale
  • Venise, Biennale 1926 (elle reçut le prix de la Biennale de Venise)[30]
  • Kunsthalle de Berne, 1927
  • Genève, Athénée 1932
  • Kunsthalle de Berne, 1933
  • Musée du Jeu de Paume, Paris, 1934

Rétrospectives

  • Basel, rétrospective
  • Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, 1938[31]
  • Genève, Musée de l'Athénée, 1957 (Cent ans de peinture genevoise : à l'occasion du centenaire de la Société des amis des beaux-arts)[32]

Collections

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Fontaine dans un jardin de Rome, vers 1934, huile sur toile, 72,8 × 60,2 cm.

Fondation

  • La Fondation Alice Bailly a été créée en 1946 pour soutenir des jeunes artistes suisses et romands[35].

Commandes publiques suisses :

  • Triptyque, Maison de la Radio de Neuchâtel
  • Hall de la gare de Neuchâtel, 1934
  • Théâtre municipal de Lausanne, 1936

Notes et références

Annexes

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