compositeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Lithaud, né le à Homécourt (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Paris[1],[2], est un compositeur de musique électro-acoustique français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Alain Claude Louis Lithaud |
Nationalité | |
Activité |
Alain Lithaud a eu une formation marquée par un triple apprentissage, à la musique (douze années de violon), aux lettres modernes et à la physique, ce qui lui a permis d'être enseignant dans un établissement privé. Son intérêt très précoce pour les arts du spectacle l'a conduit à créer une troupe de théâtre, à tourner des courts-métrages, à collaborer à l'Université de Nancy II avec Roger Viry-Babel - également producteur de radio et de télévision - et avec Jean-Marie Villégier - également metteur en scène de théâtre et d'opéra. En 1974, c'est à l'occasion d'un travail avec ce dernier qui met en scène une Tentation de Saint Antoine d'après Flaubert qu'Alain Lithaud découvre en autodidacte les "mises en espaces sonores", la manipulation des bandes magnétiques et la composition de musiques électro-acoustiques.
Alain Lithaud appartient à la première génération des compositeurs sur ordinateurs. Au CEMAMu, il compose sur l'UPIC, l'ordinateur conçu pour Iannis Xenakis. Depuis 1982, Alain Lithaud participe, en tant que compositeur-expert, à l'amélioration des logiciels d'analyse et de synthèse des sons de l'IRCAM, comme AudioSculpt. Il est chercheur invité à l'IRCAM.
Alain Lithaud appartient à l'Ouvroir du Sonore et du Musical Potentiels (OUSONMUPO) qui est à l'art des sons ce que l'OULIPO est à la littérature. Depuis septembre 2016, il fait partie comme membre fondateur de l’Atelier métaphoniste.
C'est en travaillant concrètement pour des metteurs en scène qu'Alain Lithaud a découvert la pratique de la musique de scène qui est souvent une "mise en espace sonore", mêlant musiques sur instruments acoustiques, musiques synthétisées par des générateurs électroniques ou composées sur ordinateur, sons et bruits organisés pour répondre aux projets artistiques de metteurs en scène qui apprécient son sens de la progression dramatique. Citons notamment :
Si la musique pour le théâtre a servi de point de départ pour la création musicale d'Alain Lithaud, c'est sans doute pour la danse qu'il a sonné le meilleur de sa création pour les arts de la scène. La danse, malgré les contraintes exigées par les chorégraphes, offre plus de libertés et permet à son inventivité créatrice de se déployer. Signalons tout particulièrement ses collaborations avec Daniel Dobbels, Brigitte Asselineau et Maïté Fossen.
De la scène à l'écran : Alain Lithaud a aussi beaucoup composé pour des courts métrages de Pierre Bressan, Roger Viry-Babel, Jacques Maurice. Signalons ses travaux en commun avec Jérôme Bourdellon pour des documentaires de Régis Caël et Régis Latouche. Citons aussi :
Alain Lithaud est l'auteur de nombreuses pièces de concert, pièces mixtes comme « Renonde » (quatuor pour soprano, clarinette basse, flûte basse et machine UPIC) ou purement électro-acoustiques comme « R-Mix » (programme Chant), « B.A.C. » (transformation d'instruments). Ses pièces sont créées dans des lieux très divers : Ljubljana (Slovénie), Festival d'Automne à Paris, Festival de la Rochelle, Festival d'Avignon, Musique Action Internationale Nancy, Festival du Film Underground à Nancy, à Strasbourg, Marseille, au Festival Synthèse de Bourges, et à France Musique.
Participation aux concerts collectifs de l'OUSONMUPO :
Grâce à sa double compétence de musicien et de physicien, Alain Lithaud est naturellement devenu un expert de systèmes informatiques de synthèse sonore et musicale. Il a collaboré techniquement à l'utilisation d'outils informatiques développés par les organismes de recherche en ces domaines :
Il a été directeur artistique sonore, en fait oreille, pour des films qui ont eu recours à ces outils pour leur musique et leur bande son :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.