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photographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Keler est un photojournaliste et photographe documentaire français, né le à Clermont-Ferrand.
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Il est lauréat d’un World Press Photo en 1986 et du Prix W. Eugene Smith en 1997.
Alain Keler naît en 1945[1] à Clermont-Ferrand[2] où ses parents se sont réfugiés pour échapper aux persécutions antisémites. Il est issu d’une famille dont les grands-parents juifs polonais sont arrivés France au début du XXe siècle.
Avec leur plus jeune fille âgée de onze ans, ses grands parents sont arrêtés à Clermont-Ferrand le , puis déportés à Auschwitz par le convoi numéro 66 en [3],[4].
Après la guerre ses parents qui sont artisans maroquiniers[5] et fabriquent des sacs à main, s’installent à Paris, 17 rue de Trévise, dans un appartement qui sert aussi d’atelier et où il passe une partie de son enfance et de son adolescence[6].
Alain Keler prend ses premières photos à seize ans. En 1971, pour « les beaux yeux d’une jeune Américaine » il part aux États Unis où il vit de petits boulots. Le week-end « le démon de la photographie reprenait le dessus et j’arpentais les rues et les parcs de la ville à la recherche de photos à prendre »[7].
Il entre à l’agence Sygma en 1975[2]. Il rejoint l’agence Gamma puis cofonde l’agence Odyssey images en 1989[8]. Il est membre de l’agence MYOP depuis 2008[8].
Il a couvert tous les conflits majeurs depuis le milieu des années 1970 : Israël, le mouvement Solidarność en Pologne[9], l’Irlande du Nord[8], la révolte des étudiants de la place Tian’anmen à Pékin, la famine en Éthiopie, les guerres au Liban, au Salvador ou en Tchétchénie[2].
Il réalise en parallèle à son travail de commande, plusieurs documentaires photographiques plus personnels. Il photographie le quotidien, y compris celui de sa propre famille. Il suivra la vieillesse de ses parents pendant plusieurs années jusqu’à leur décès, publiant régulièrement sur son blog des photos de sa mère alors atteinte de la maladie d'Alzheimer[10].
Le , alors qu’il réalise un reportage sur Ingrid Betancourt pour le magazine Marie Claire, Alain Keler est détenu par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC)[11],[12].
Depuis plus de 10 ans, il photographie la condition des Roms à travers l’Europe[13]. Emmanuel Guibert a consacré une bande dessinée, initialement publiée sous forme de feuilleton dans la revue XXI, à ce reportage. Un album mêlant reportage photographique et bande dessinée a été publié en 2011 par les éditions Les Arènes sous le titre Des nouvelles d'Alain[4].
Alain Keler est lauréat du Grand Prix Paris Match du photojournalisme en 1986 pour son reportage Éthiopie, déportation des Éthiopiens du nord vers le sud, du World Press Photo en 1986 (catégorie nature), du Prix W. Eugene Smith en 1997 pour son travail sur les minorités dans l’ex-monde communiste[14], ou encore d’une des bourses 3P de Yann Arthus-Bertrand en 2004 pour un projet sur le conflit israélo-palestinien[15]. Sa photo d’ouvriers de Solidarność se confessant en public aux chantiers navals de Gdańsk figure dans l’ouvrage « Les 100 photos du siècle » publié en 1999[9].
En 2021, il expose et publie America, Americas, qui retrace ses années américaines[7], puis Un voyage en hiver, qui raconte un périple qui part d’un village de Slovaquie, jusqu’à Venise pendant le carnaval, accompagné de textes extraits de son journal, et dont les images sont réalisées à l’aide d’un téléphone mobile[16].
Alain Keler reçoit le le Visa d’or d’honneur du Figaro Magazine qui récompense l’ensemble de sa carrière professionnelle[17].
Par arrêté en date du , la ministre de la culture Rima Abdul Malak nomme Alain Keler officier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
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