Alain Duhamel
journaliste politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Duhamel, né le à Caen (Calvados), est un éditorialiste, journaliste politique et essayiste français.
Alain Duhamel
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Alain Maurice Jacques Duhamel |
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Michel Duhamel (d) |
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Yvonne Bosquet (d) |
Fratrie |
Jean-François Duhamel (d) Patrice Duhamel Dominique Castéra (d) |
Conjoint |
France Duhamel (d) |
Enfant |
Arnaud Duhamel (d) |
Parentèle |
Amélie Oudéa-Castéra (nièce par la sœur) Alexandre Duhamel (neveu par le frère) Benjamin Duhamel (neveu par le frère) Jean Duhamel (d) (neveu par le frère) Nathalie Saint-Cricq (belle-sœur) Richard Castéra (d) (beau-frère) Frédéric Oudéa (neveu par alliance) Didier Sicard (beau-frère par alliance) Marie-Noële Sicard (d) (belle-sœur) |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Distinctions |
Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques depuis 2012 et de l'Académie de Nîmes depuis 2015.
Biographie
Résumé
Contexte
Jeunesse et études
Alain Duhamel naît en 1940 à Caen. Son père, Michel Duhamel, et son grand-père sont médecins[1]. Il a deux frères et une sœur :
- Jean-François Duhamel (1941-2020), pédiatre ;
- Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions et père de Benjamin Duhamel (journaliste politique éditorialiste sur BFMTV).
- Dominique Duhamel épouse Castéra, mère d'Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de à ).
Son père est catholique et démocrate chrétien, tandis que sa mère est une radicale et laïque[2].
Il suit ses études à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il est diplômé (section Service public, promotion 1962[3]). Il est également titulaire d'un diplôme de 3e cycle[Lequel ?] en science politique[4].
Il se marie le avec France Boeswillwald[5], professeure agrégée de musique et cheffe d'orchestre (Orchestre Montaigne) ; il est le père de deux enfants[2], Arnaud et Valérie. Il est devenu par l'intermédiaire de sa belle-famille protestant[6].
Il n'a aucun lien de parenté avec le politologue Olivier Duhamel[2].
Carrière
En 1963, il devient chroniqueur au Monde[2] et en 1992, à Libération.
[à développer] Parallèlement à ses activités dans la presse écrite, il est connu pour avoir animé ou coanimé plusieurs émissions télévisées consacrées à la politique : À armes égales (de 1970 à 1973 sur la première chaîne de l'ORTF), Cartes sur table sur Antenne 2 (de 1977 à 1981), l'émission de débat Mots croisés de à avec Arlette Chabot[7], Question ouverte (de 2001 à 2006), et enfin 100 minutes pour convaincre (de 2002 à 2005) sur la même chaîne. Il a animé en 1974 le débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française qui opposait Valéry Giscard d'Estaing à François Mitterrand en compagnie de Jacqueline Baudrier et celui de 1995 entre Jacques Chirac et Lionel Jospin en compagnie de Guillaume Durand, et l'émission L'Heure de vérité sur France 2 (en 1995). Sa présence à deux reprises aux débats du second tour, notamment celui de 1974, qui est le premier à opposer deux candidats finalistes à l'élection présidentielle française, font de lui un pionnier des débats politiques à la télévision.
Il devient chroniqueur à la radio sur France Culture et sur Europe 1 (de 1974 à 1999) puis éditorialiste politique sur RTL (à partir de 1999)[8].
Pendant la campagne précédant l'élection présidentielle de 2007, il a montré son opposition à la candidature de Ségolène Royal[9] avant sa nomination comme candidate du PS. Par ailleurs, ses apparitions sur France 2, notamment sa participation à l'émission À vous de juger, ont été suspendues entre et l'élection en avril à la suite de la diffusion sur Internet d'une vidéo où devant des étudiants de l'Institut d'études politiques de Paris, il précise qu'il va voter François Bayrou[10],[6].
À partir de , outre ses interventions sur RTL, il débat aussi sur la station toutes les semaines face à Jean-Michel Aphatie (Le face à face Aphatie-Duhamel)[11]. En , il fait partie du jury de l'émission Qui veut devenir président ? sur France 4[12].
Après quatorze ans de chroniques politiques matinales sur RTL, il passe à la rentrée 2013 dans la tranche d'information 18-19 heures animée par Marc-Olivier Fogiel sur la même station[8]. Il possède sa propre rubrique intitulée Face à Duhamel, dans laquelle il débat avec un panel de personnalités aux différentes sensibilités, dont Sophia Chikirou, Natacha Polony, Aurélie Filippetti et Eugénie Bastié dans l'émission BFM Story (16h50 - 18h50) présentée du lundi au jeudi par Alain Marschall[13] et Olivier Truchot sur la chaîne BFM TV.
Le , il annonce prendre sa retraite en [14].
Autres fonctions
Il a enseigné à l'IEP de Paris[15],[16].
Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques depuis le [17].
Il est membre de l'Académie de Nîmes depuis le [18].
Critiques
Résumé
Contexte
Selon Acrimed, Alain Duhamel fait partie des journalistes qui travaillent « en faveur des intérêts des différentes fractions de la classe dominante » ; il avait qualifié les mobilisations sociales contre le plan Juppé de 1995 de « grande fièvre collective »[19]. En 1996, Pierre Bourdieu critique l'omniprésence de Duhamel dans tous les médias français, et le présente comme un « invité permanent »[20].
Le mensuel Le Monde diplomatique a critiqué sa partialité en faveur du « oui » au référendum sur la constitution européenne de 2005[21] et en fait un symbole d'une « élite omniprésente » dans les médias[22].
Alain Duhamel est l'un des journalistes critiqués par le film documentaire français sorti en : Les Nouveaux Chiens de garde, lui-même tiré de l'essai homonyme de Serge Halimi paru en 1997, qui explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique et économique français[23].
En 2008, l'historien israélien Simon Epstein publie Un paradoxe français - Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance[24]. Il consacre un chapitre entier à François Mitterrand et juge l'ouvrage d'entretiens que celui-ci a coécrit en 1969 avec Alain Duhamel[25] : « Ma part de vérité, dans ses parties autobiographiques, est un livre essentiel pour qui étudie la dissimulation en politique et le mensonge en histoire. » Epstein vise la manière dont François Mitterrand cherche à occulter, avec « l'infinie mansuétude d'Alain Duhamel », sa proximité avec l'extrême droite avant la guerre.
Prises de positions
En 2007, il soutient François Bayrou comme candidat à la présidence de la République, ce qui entraîne une réaction de France Télévision qui le suspend de l'antenne[26].
En , il se prononce contre l’utilisation de pseudonymes sur Internet. À ce sujet, il déclare qu’il faut « se battre contre l’anonymat parce que c’est ce qui fait ressortir mécaniquement ce qu’il y a de pire chez chacun, on le sait bien, il suffit de se rappeler les guerres »[27].
Afin de lutter contre la haine en ligne, il déclare que « vis-à-vis de Twitter comme vis-à-vis des hébergeurs, la seule solution ce sont des amendes massives, de dizaines de millions »[27].
Résumé de carrière
Résumé
Contexte
Publications
- Ma part de vérité (entretiens avec François Mitterrand), Fayard, 1969.
- La République giscardienne. Anatomie politique de la France, Grasset, 1980.
- La République de monsieur Mitterrand, Grasset, 1982.
- Les Prétendants, Gallimard, 1983.
- Le Complexe d'Astérix. Essai sur le caractère politique des Français, Gallimard, 1985.
- Le Ve Président, Gallimard, 1987.
- Les Habits neufs de la politique, Flammarion, 1989.
- De Gaulle-Mitterrand. La marque et la trace, Flammarion, 1991.
- Les Peurs françaises, Flammarion, 1993.
- La Politique imaginaire. Les mythes politiques français, Flammarion, 1995 (Prix de l'essai de l'Académie française).
- François Mitterrand, portrait d'un artiste, Flammarion, 1997.
- Une ambition française, Plon, 1999. (Prix du livre politique).
- Derrière le miroir. Les hommes politiques à la télévision, Plon, 2000.
- Les Prétendants 2007, Plon, 2006.
- La Marche consulaire, Plon, 2009.
- Cartes sur table, Plon, 2010, avec son frère Patrice Duhamel.
- Portraits souvenirs. 50 ans de vie politique, Plon, 2012.
- Une histoire personnelle de la Ve République, Plon, 2014.
- Les Pathologies politiques françaises, Plon, 2016.
- avec Édouard Balladur, Grandeur, déclin et destin de la Ve République, éd. de l'Observatoire, 2017.
- Journal d'un observateur, éd. de l'Observatoire, 2018.
- Emmanuel le Hardi, éd. de l'Observatoire, 2021.
- Le Prince balafré, éd. de l'Observatoire, 2023.
Parcours à la radio
Sauf indication contraire, les assertions de cette section sont sourcées dans la section « Biographie » du présent article
- 1974-1999 : chroniqueur sur France Culture et sur Europe 1
- 1999-2013 : éditorialiste politique dans la matinale de RTL
- 2010-2015[Information douteuse] : débatteur hebdomadaire face à Jean-Michel Aphatie sur RTL
- 2013-2019 : chroniqueur quotidien dans la tranche d'information 18 h-19 h sur RTL
Animateur à la télévision
- 1970-1973 : À armes égales sur la Première chaîne de l'ORTF
- 1973-1974 : Les Trois vérités sur la Première chaîne de l'ORTF
- 1974 : débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française sur la Première chaîne de l'ORTF et Deuxième chaîne de l'ORTF
- 1977-1981 : Cartes sur table sur Antenne 2
- 1982-1995 : L'heure de vérité sur France 2
- 1995 : débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française sur France 2 et TF1
- 1997-2001 : Mots croisés sur France 2
- 2001-2006 : Question ouverte sur France 2
- 2002-2005 : 100 minutes pour convaincre sur France 2
- Depuis 2019 : Face à Duhamel sur BFMTV
Décorations
Grand officier de la Légion d'honneur depuis le [28].
Notes et références
Annexes
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