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physicien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Aspect, né le à Agen, est un physicien et universitaire français connu notamment pour avoir conduit parmi les premiers tests concluants portant sur l'un des paradoxes fondamentaux de la mécanique quantique, le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen.
Professeur Institut d'optique Graduate School École polytechnique | |
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Directeur de recherche au CNRS Émérite |
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Institut d'optique Graduate School (depuis le ) Centre national de la recherche scientifique (- CNRS Délégation Île-de-France Sud (d) ( - Collège de France (- École normale supérieure Paris-Saclay (- |
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Membre de |
Académie américaine des sciences () Academia Europaea () Royal Society () Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique Académie des sciences Académie autrichienne des sciences Académie des technologies Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques Académie des Lyncéens |
Sites web | |
Distinction |
Prix Nobel de physique (2022) Prix Wolf (2010) Médaille d'or du CNRS (2005) Prix Holweck (1991) Médaille Albert-Einstein (2012) Médaille Niels Bohr (2013)[1] |
En 2022, il est colauréat du prix Nobel de physique aux côtés de John Clauser et Anton Zeilinger « pour les expériences avec des photons intriqués, établissant les violations des inégalités de Bell et ouvrant une voie pionnière vers l’informatique quantique »[2],[3].
Les parents d'Alain Aspect, instituteurs, sont arrivés en Lot-et-Garonne en 1930. Sa scolarité primaire s'est passée à l’école d’Astaffort. « Mon goût pour la science est né à l’école primaire, grâce à des enseignants qui valorisaient cette discipline et les leçons de choses ». Puis au Lycée Bernard Palissy, à Agen, entre 1957 et 1964. Un cursus où il avait croisé la route de M. Hirsch, professeur de physique, « Il m’a donné le goût de cette matière et je suis persuadé qu’il a marqué des générations »[4].
Ancien élève de l’École normale supérieure de Cachan (promotion 1965)[5], Alain Aspect poursuit ses études à la faculté des sciences d'Orsay (université de Paris). Il obtient la licence de physique en 1967, puis le diplôme d'études approfondies en optique en 1968. Recruté comme professeur agrégé de sciences physiques en 1969, il est détaché comme assistant à l'Université Paris-Sud (pour le diplôme d'études approfondies en optique) de 1969 à 1971. Il prépare alors le diplôme de docteur de 3e cycle au sein de l'Institut d'Optique Théorique et Appliquée (Supoptique) sous la direction de Serge Lowenthal. Il soutient sa thèse[6] de 3e cycle en 1971 et part enseigner, au titre de la coopération, à l’École normale supérieure de Yaoundé (Cameroun) de 1971 à 1974[7],[8].
À son retour en France, il est nommé maître-assistant à l'ENS Cachan. Christian Imbert, professeur à l'École supérieure d'optique, et Olivier Costa de Beauregard, directeur de recherche au CNRS, lui proposent de préparer une thèse pour le doctorat d'État, portant sur la démonstration expérimentale du paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen, au sein de son laboratoire d'expériences fondamentales en optique à l'Institut d'Optique. Il publie en 1975 et 1976 deux articles dans lesquels il propose les expériences qu’il réalisera quelques années plus tard. Il obtient le doctorat d'État en 1983 en tranchant (voir Expérience d'Aspect) un vieux débat entre Albert Einstein et Niels Bohr sur les fondements de la mécanique quantique, et en amenant à l'obligation de choisir entre les principes de causalité et de localité, les deux ne pouvant être conservés à la fois[9],[10],[11].
En 1984, il est nommé maître de conférences à l'École polytechnique et sous-directeur de laboratoire au Collège de France (associé à la chaire de physique atomique et moléculaire de Claude Cohen-Tannoudji). Il travaille alors, au sein du laboratoire de spectroscopie hertzienne de l'École normale supérieure (maintenant Laboratoire Kastler Brossel), sur la méthode de refroidissement d'atomes par laser dite « sous le recul du photon », qui vaudra, en 1997, à Claude Cohen-Tannoudji le prix Nobel de physique[8].
En 1992, il retourne à Orsay au sein de l'Institut d'Optique en tant que directeur de recherche au CNRS. Il est directeur-adjoint de SupOptique (école de l'Institut d'Optique Théorique et Appliquée IOTA) de 1992 à 1994. Il y monte un nouveau groupe de recherche consacré aux miroirs atomiques, aux condensats de Bose-Einstein[8] et à l'optique atomique quantique.
Directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique, membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, il est professeur à l'Institut d'optique Graduate School[12],[13] (titulaire de la chaire Augustin Fresnel), professeur à l'École polytechnique et professeur affilié à l'École normale supérieure Paris-Saclay[14] (anciennement ENS Cachan). Il est également cofondateur en 2019 de la jeune pousse Pasqal, une entreprise spécialisée dans l’informatique quantique, qui travaille sur un ordinateur quantique à atomes neutres (atomes non ionisés refroidis à quelques microkelvins)[15],[16].
Le , il se voit décerner, avec l'Autrichien Anton Zeilinger et l'Américain John Francis Clauser, le prix Nobel de physique pour leurs expériences sur l'intrication quantique et la violation des inégalités de Bell réalisées à l'Institut d'Optique[17],[18],[19],[20],[8].
Le nouveau lauréat du Prix Nobel a fait part lors de ses interventions et entretiens de son point de vue sur la recherche.
Alain Aspect déclare dans un entretien avec la Fondation Nobel : « C'est important que les scientifiques conservent leur communauté internationale quand le monde ne va pas si bien et que le nationalisme s'impose dans beaucoup de pays »[21].
Alain Aspect regrette le manque de moyens dans les laboratoires, combiné au manque de postes pour les jeunes. « Ce sont des talents dont on se prive »[22]. La loi de programmation de la recherche a des budgets associés inférieurs à ce que « l’Académie des sciences avait estimé être le minimum pour que la recherche française puisse rester au niveau des concurrents étrangers »[23].
D'autre part, il lance un appel afin que la jeunesse ait confiance en la science pour la résolution des problèmes actuels et qu'elle se tourne davantage vers elle[22],[24].
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles fondamentaux sur la physique quantique, dont :
Il est membre de plusieurs sociétés savantes, dont[30],[28],[37] :
Plusieurs universités lui ont décerné un doctorat honoris causa, dont[30] :
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