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Afrique australe

région la plus méridionale du continent africain De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Afrique australe
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L'Afrique australe est constituée de l'ensemble des territoires situés au sud de la forêt équatoriale africaine.

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Carte de l'Afrique avec les pays de l'Afrique australe (en vert)

On y rattache également les îles africaines du sud-ouest de l'océan Indien autour de Madagascar (du canal du Mozambique aux îles Maurice et de La Réunion), ainsi que les îles africaines du sud-est de l'océan Atlantique.

Primitivement occupée par les peuples Khoïsan puis Bantous, cette région fit l'objet de plusieurs vagues de colonisation européenne qui ont laissé leurs traces dans le dessin des frontières politiques actuelles de la région.

Depuis les années 1980, le taux d'infection du VIH devient particulièrement aigu en Afrique australe.

Néanmoins, l'économie de cette région reste relativement robuste, surtout grâce à la puissance industrielle de l'Afrique du Sud, l'exploitation minière, l'extraction pétrolière d'Angola, et un climat favorable pour l'agriculture.

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Liste des pays d'Afrique australe

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Carte de l'Union douanière d'Afrique australe

Outre les nations citées ci-dessus, la Conférence de coordination pour le développement de l'Afrique australe (SADC) comprend la Tanzanie et la République démocratique du Congo.

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Géographie

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Une image satellite composite de l'Afrique australe.

Le terrain de l'Afrique australe est très varié, allant de la forêt [1] et des prairies aux déserts. La région comprend à la fois des zones côtières basses et des montagnes.

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Chute d'eau dans la région de Witwatersrand près de Johannesburg. L'Afrique australe se distingue également des autres régions d'Afrique subsaharienne en raison de ses ressources minérales, notamment le cuivre, les diamants, l'or, le zinc, le chrome, le platine, le manganèse, le minerai de fer et le charbon.
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Culture

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Nalatele (Zimbabwe) : Détails décoratifs du mur d'enceinte.

Les grandes régions

Résumé
Contexte

L'Afrique australe est en bonne partie constituée d'un plateau bordé d'une frange de plaines côtières, qui n'est souvent large que de quelques dizaines de kilomètres, davantage au Mozambique traversé par les fleuves Limpopo, Savé et Zambèze. Ce plateau est assez haut (il dépasse les 1 500 m au Zimbabwe) et il s'incline au sud-ouest, formant la steppe du Karoo. Au centre-ouest, se trouve la cuvette du Kalahari, un paysage de savane bénéficiant au nord, en un grand delta intérieur, des eaux de l'Okavango. Plus à l'ouest, le long des rivages de la côte occidentale, se trouve le désert du Namib qui mérite pleinement ce terme de désert. Seuls deux fleuves, le Kunene et, de l'est à l'ouest, l'Orange (alimenté par les cours d'eau de la chaîne montagneuse du Drakensberg), parviennent à le traverser[2].

Les États

Davantage d’informations Noms des États avec drapeau et noms officiels, Superficie (km²) 2015 ...

Les ressources naturelles

L'Afrique Australe possède une des plus vastes réserves de platine, chrome, vanadium et cobalt ainsi que d'uranium, d'or, de cuivre, de titane, de fer et de diamants[4].

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Histoire

Résumé
Contexte

Des traces d'activités ont été repérées en différents points d'Afrique australe dès le paléolithique : Sites des hominidés fossiles d'Afrique du Sud, Gorges d'Olduvaï, Laetoli, Vallée du Grand Rift, ...

Des structures politiques ont laissé des traces ultérieurement avec les civilisations toutswe (en) (Botswana) et l'ancien royaume de Mapungubwe (1075-1350), dans le bassin du fleuve Limpopo. Le plateau du Zimbabwe a été également le lieu d'une civilisation importante du XIIIe siècle au XVe siècle, avec le peuple San, les Bantous, le Royaume de Butua (1450-1683), l'Empire du Monomotapa (1460-1629), etc.

Plus tard, du XVIe siècle au XIXe siècle, les formations politiques liées au peuple Nguni vont être agrégées, de force, par le royaume zoulou (1816-1897) de Chaka (1787-1828), avec une ascension marquée par le cycle de guerres et de migrations Mfecane[5]. Mais aussi Royaume de Matamba (1631-1744), Empire rozvi (1694-1866), confédération Mthethwa, ...

Autre fait marquant dans l'histoire de l'Afrique australe, l'arrivée des Européens. Dès , des navigateurs Portugais débarquent à Mossel Bay. En , Vasco de Gama dépasse concrètement le cap de Bonne-Espérance. Puis le , cinq navires de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) arrivent au Cap pour y développer une station de ravitaillement. Une petite colonie néerlandaise commence à se développer (la Colonie du Cap). Des relations commerciales s'établissent avec les Khois (Khoïkhoïs) qui acceptent de troquer du bétail (des moutons et des bovins) contre du fer, du cuivre, de la verroterie, du tabac et de l'alcool[6]. Mais les relations se détériorent entre Khois et Européens[7]. En , des Asiatiques originaires de la colonie néerlandaise de Batavia et de Java, sont déportés au Cap, ainsi que des esclaves noirs en provenance du royaume du Dahomey, d'Angola[7]. Ils sont rejoints par 4300 esclaves issus d'expéditions de traite à Madagascar et en Afrique de l'Est durant la période 1652-1795[8]. Au total, soixante mille esclaves sont déportés au Cap entre et , le plus gros contingent étant originaire des Célèbes (Sulawesi, Indonésie)[7]. Plusieurs conflits éclatent également, opposant violemment les Européens aux Khoïkhoïs et aux Sans[5],[9], notamment en 1658, 1673 et 1677.

Une deuxième colonisation se superpose, au début du XIXe siècle, quand la colonie du Cap passe sous le contrôle britannique[5]. Mal acceptée par les descendants des premiers colons (appelés Boers), pour des raisons culturelles, politiques et économiques, elle débouche dans les années 1835-1840 sur le Grand Trek, une migration organisée de plusieurs milliers de fermiers Boers (les Voortrekkers) qui quittent la colonie du Cap pour s'installer dans l'intérieur des terres, loin de la juridiction britannique, et franchissent les montagnes du Drakensberg pour fonder des républiques boers indépendantes (notamment le Transvaal et l'État libre d'Orange). Jusqu'aux années 1900, ce mouvement social engendre des guerres presque continues, avec des créations de nouvelles colonies, des protectorats et la création/disparition de différents États[5].

La situation se stabilise ensuite après la fin de la seconde guerre des Boers et l'unification de l'Afrique du Sud dans un nouvel État indépendant, en , sous protectorat britannique. Les deux Guerres mondiales successives occupent les esprits et mobilisent les forces politiques. Les Britanniques, comme les autres forces coloniales veulent éviter l'ouverture de fronts militaires en Afrique qui pourrait faire le jeu de leurs adversaires, et les Allemands cherchent à maintenir leurs implantations. Le maintien de régimes dictatoriaux en Espagne et au Portugal jusqu'aux années 1970 ralentit également le mouvement progressif de décolonisation, notamment dans les implantations portugaises. Mais, au Sud de l'Afrique, la démographie pèse sur les populations issues des colons néerlandais, les Afrikaners. Après la Seconde Guerre mondiale, en , le système de l'apartheid est conceptualisé et introduit en Afrique du Sud puis dans le Sud-Ouest africain alors que la minorité blanche de Rhodésie du Sud tente de sauvegarder sa domination politique et économique au sein d'une fédération avec le Nyassaland. Avec l'apartheid, le rattachement territorial, la nationalité, et le statut social dépendent du statut racial de l'individu[5]. Cette politique d'apartheid est probablement le « résultat de l'anxiété historique des Afrikaners obsédés par leur peur d'être engloutis par la masse des peuples noirs environnants »[10],[11].

Avec la guerre froide, l'Union soviétique, mais aussi Cuba tentent de s'introduire en Afrique australe, d'aider et de tirer profit des mouvements indépendantistes et anticolonialistes (MPLA : Mouvement populaire de libération de l'Angola, FRELIMO : Front de libération du Mozambique, SWAPO : Organisation du peuple du Sud-Ouest africain). Des forces cubaines sont présentes en Angola où elles combattent les forces rebelles de l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola) soutenue par la South African Force. Le , l'Afrique du Sud, Cuba et l'Angola signent un accord de paix liant le retrait des forces cubaines d'Angola à l'indépendance de la Namibie (21 mars 1990).

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Afrique australe,2010

En , en Afrique du Sud, les dernières lois piliers de l'apartheid sont abolies. Des négociations difficiles entre le gouvernement et les partis politiques, dans une situation marquée par de profondes inégalités, avec une violence qui s'est introduite au fil des décennies dans le jeu politique et social (comme dans les autres pays d'Afrique australe)[5],[11], débouchent en sur la mise en place d'une constitution intérimaire et d'une assemblée constituante, issue des premières élections générales non ségréguées du pays.

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Sécheresses et crises alimentaires

L’Afrique australe est frappée en 2019 et 2020 par sa « pire sécheresse » depuis 35 ans. D’après le Programme alimentaire mondial (PAM), organisme des Nations unies, 45 millions de personnes vivant dans la région pourraient se trouver en situation de grave insécurité alimentaire. L'organisme souligne que « la sécheresse persistante, les cyclones consécutifs et les inondations ont complètement ravagé les récoltes dans cette région extrêmement dépendante de l’agriculture pluviale et des petits exploitants agricoles ». Le Mozambique, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe sont les pays les plus lourdement touchés[12].

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Notes et références

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Voir aussi

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