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affaire d'usage de faux ayant secoué le football français durant le Championnat de France de football 2000-2001 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'affaire des faux passeports est le nom donné par les médias à une affaire d'usage de faux ayant secoué le football français durant le Championnat de France de football 2000-2001. Les clubs concernés sont ceux de l'AS Monaco, le RC Strasbourg, le FC Metz et surtout l'AS Saint-Étienne à qui l'affaire reste associée dans la mémoire collective.
À la suite de suspicions quant à la validité de certains passeports des footballeurs de ces clubs, la justice est amenée à procéder à des vérifications qui révèlent au grand jour l'usage de faux passeports par certains joueurs. En parallèle, la Ligue nationale de football (ancêtre de la LFP) a été amenée à prendre les sanctions sportives s'imposant. Outre l'émoi dans l'opinion provoqué par ces révélations, cette affaire reste célèbre quant aux multiples revirements des sanctions prises par les instances footballistiques à l'encontre des clubs et des joueurs. Dans une situation véritablement « inédite », ces dernières ont longtemps hésité, se sont contredites, et ont finalement laissé soin à la justice administrative de trancher dans les cas les plus litigieux.
Depuis l'arrêt Bosman datant de 1995 et effectif à compter de la saison 1996-1997, les clubs de football de l'Union européenne peuvent aligner sur la feuille de matchs (à l'époque 16 joueurs : 11 titulaires et 5 remplaçants) un nombre illimité d'étrangers du moment que ceux-ci possèdent la nationalité d'un État membre de l'Union européenne. Ils sont par contre limités à trois joueurs étrangers, dit « extracommunautaires », ne possédant pas la nationalité de l'un des (à l'époque) 15 États membres de l'Union européenne.
À la suite de cette affaire, cette règle sera d'ailleurs revue, et le nombre de trois joueurs ne concernera qu'un faible nombre d'États (ceux ne faisant pas partie des pays dits « ACP », c'est-à-dire ayant passé un accord avec les instances françaises).
À la suite des nombreuses réclamations ayant entaché cette saison noire du football français, il convient de rappeler les différents degrés de juridiction prévus par les règlements fédéraux pour le football français :
Pour pouvoir éventuellement recruter plus d'étrangers, les dirigeants de l'ASSE suggèrent au printemps 2000 aux deux Brésiliens du club, Alex Dias (meilleur buteur du club la saison précédente, qui a vu les Verts finir à la 6e place du championnat) et Aloísio, d'essayer de récupérer, compte tenu des liens historiques entre le Portugal et le Brésil, la nationalité portugaise, ce qui libérerait de deux joueurs extracommunautaires le banc stéphanois pour la saison à venir. En effet, le club stéphanois compte déjà, dans son effectif, plusieurs autres joueurs non ressortissants de l’Union européenne : le Sénégalais Pape Sarr, l’Ivoirien Tchiressoua Guel et le Camerounais Lucien Mettomo, qui font partie de l'équipe type et qui ne peuvent donc pas être alignés plus de trois en même temps.
La demande n'a évidemment rien d'illégal en soi. Le cas s'est d'ailleurs déjà produit, Deco à titre d'exemple était initialement brésilien avant d'acquérir la double nationalité portugaise à son arrivée au Portugal, pays dont il finira par porter les couleurs.
Le , Aloísio indique avoir obtenu un passeport portugais. À la fin du même mois, le , son compère Alex Dias indique avoir lui aussi pu obtenir le précieux document. La saison 2000-2001 débute bien pour les Stéphanois. Après avoir occupé la quatrième place au soir de la quatrième journée (avec notamment une victoire 3-0 contre l'OM, dont deux buts d'Alex), ils ont l'occasion de prendre la première place du classement en cas de victoire lors d'un match décalé de la 5e journée à Auxerre. Après avoir mené deux fois au score les Stéphanois s'inclinent 3-4 et redescendent à la septième place au moment de recevoir le voisin lyonnais. En outre, Aloísio est gravement blessé par un Auxerrois durant le match. Il sera indisponible six mois.
À la suite des vérifications opérées à compter de décembre, il s'est avéré que sur les 78 joueurs munis d'un passeport européen, six avaient utilisé un faux, dont la moitié à Saint-Étienne :
Ces joueurs ont à l'époque été qualifiés de « brebis galeuses » du championnat de France par Jean-Pierre Camus, président de la commission de discipline de la LNF[8].
Match AS Saint-Étienne - Toulouse FC
Date | |
---|---|
02/12/2000 | Victoire sur le terrain 1-0 de l'ASSE |
04/12/2000 | Réclamation portée par Toulouse |
16/01/2001 | Victoire confirmée pour l'ASSE par la Ligue en 1re instance |
25/01/2001 | Appel des Toulousains |
06/02/2001 | La commission d'appel de la Ligue donne la victoire 0-0 à Toulouse |
08/02/2001 | Appel des stéphanois auprès de la FFF |
02/03/2001 | La Commission fédérale (1re instance de la FFF) redonne la victoire 1-0 à l'ASSE |
03/03/2001 | Appel toulousain |
13/04/2001 | Le Conseil fédéral de la fédération en dernier ressort sportif rejette l'appel Toulousain |
Avril 2001 | Litige porté par Toulouse auprès du Tribunal Administratif de Toulouse |
23/05/2001 | Le tribunal Administratif de Toulouse donne la victoire 0-0 à Toulouse |
Mai 2001 | Appel stéphanois auprès de la cour d'appel Administrative de Toulouse |
29/06/2001 | Les Stéphanois renoncent à leur appel |
Score définitif du match : victoire sur tapis vert pour Toulouse sur un score de 0-0 |
Match FC Metz - Stade rennais
Date | |
---|---|
13/01/2001 | Match nul sur le terrain 2-2. Réclamation portée par Rennes juste après le match. |
06/02/2001 | Victoire donnée 0-2 pour Rennes par la Ligue |
Février 2001 | Appel des messins |
02/03/2001 | La commission d'appel redonne match nul |
07/02/2001 | Appel des Rennais auprès de la FFF |
13/04/2001 | La Commission fédérale (1re instance de la FFF) rejette l'appel rennais |
Avril 2001 | Rennes fait appel |
28/06/2001 | Le Conseil fédéral de la fédération en dernier ressort sportif redonne la victoire (0-2) à Rennes. Les Messins ne feront pas appel. |
Score définitif du match : victoire pour Rennes sur un score de 0-2 |
Match RC Strasbourg - FC Metz
Date | |
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21/12/2000 | Match arrêté à 1-0 en raison d'un pétard jeté des tribunes |
04/01/2001 | Match perdu 0-0 pour les deux équipes par la Ligue en 1re instance |
Janvier 2001 | Appel des deux clubs |
02/03/2001 | La commission d'appel de la Ligue ordonne que le match sera rejoué |
11/04/2001 | Match rejoué à huis clos. Victoire 0-1 de Metz |
Juste après le match | Les strasbourgeois posent réclamation |
29/05/2001 | Victoire donnée 0-0 à Strasbourg par la Ligue en 1re instance |
Juin 2001 | Metz fait appel |
28/06/2001 | La commission d'appel de la Ligue redonne victoire 0-1 à Metz |
Les strasbourgeois ne feront pas appel. Score définitif du match : victoire 0-1 pour Metz |
Sanctions en points
Date | AS Saint-Étienne | AS Monaco | RC Strasbourg |
---|---|---|---|
16/01/2001 | 7 points de pénalité en 1re instance | ||
25/01/2001 | Appel stéphanois | ||
30/01/2001 | 2 points de pénalité en 1re instance | ||
31/01/2001 | Appel monégasque | ||
06/02/2001 | Pénalité ramenée à 3 points par la commission d'appel | Pénalité annulée par la commission d'appel | |
08/02/2001 | Appel des Stéphanois auprès de la FFF | ||
02/03/2001 | La Commission fédérale (1re instance de la FFF) aggrave la pénalité et la reporte à 7 points | 3 points de pénalité | |
Mars 2001 | Appel stéphanois | Appel strasbourgeois | |
15/03/2001 | La pénalité de 3 points est annulée | ||
13/04/2001 | Le Conseil fédéral de la fédération en dernier ressort sportif rejette l'appel stéphanois | ||
Avril 2001 | Litige porté par l'ASSE auprès du Tribunal Administratif de Lyon | ||
17/05/2001 | Le tribunal Administratif de Lyon annule toute pénalité. La Ligue ne fera pas appel | ||
Situation définitive : aucune pénalité pour les trois clubs |
Parmi les affaires les plus médiatisées, citons les affaires Claude Bez (Girondins de Bordeaux) et Roger Rocher (AS Saint-Étienne), et l'affaire VA-OM. Les trois présidents impliqués furent incarcérés.
La disqualification à vie le de l'athlète Jules Ladoumègue pour faits de professionnalisme fut le plus important scandale du sport français de la première moitié du XXe siècle. « Julot », qui tenait alors tous les records du monde entre 1 et 2 km, était privé de Jeux olympiques, programmés quelques mois plus tard. Les faits reprochés étaient si bénins que la décision fut perçue comme scandaleuse par le public français. 400 000 Parisiens assistèrent à sa remontée triomphale des Champs-Élysées le . À la suite de cette radiation, l'athlétisme est boudé par le public français qui scande longtemps le nom de Ladoumègue à chaque départ de course[9].
Après la Seconde Guerre mondiale qui généra quelques fameux scandales sportifs comme l'interdiction du rugby à XIII dès 1940[10] et l'abolition du professionnalisme dans tous les sports en 1943[11], les principaux scandales touchent ensuite essentiellement au dopage et aux malversations financières. Ces dernières peuvent être de types très variées. Double billetterie, détournement de fonds, corruption et fraude fiscale, principalement.
L'affaire Festina, qui fit en partie la lumière sur l'implication directe de l'encadrement technique et médical dans les programmes de dopage, marqua ainsi l'édition du Tour 1998. Le cyclisme est loin d'être le seul sport concerné par ce problème, mais un cas de dopage sur le Tour de France produira toujours plus de réactions en France qu'un cas similaire sur n'importe quelle autre compétition sportive.
L'affaire Max Barrau sélectionné à 15 reprises en équipe de France entre 1971 et 1974. Formé au Stade beaumontois, et international avec son club, il émigra d'abord un an au Stade toulousain, puis au SU Agen avant de revenir dans son club formateur du Stade beaumontois. Cette volte-face lui fit perdre sa place en équipe de France[12] à cause de 18 mois de licence rouge[13].
La finale 1993 Grenoble-Castres, le manager du FC Grenoble Jacques Fouroux est candidat à la présidence de la FFR[14] en concurrence et en conflit avec le président Bernard Lapasset. En finale Grenoble est défait 14-11 par Castres, Jacques Fouroux crie au complot[15] car la finale tourne au scandale[16], avec une polémique sur l'arbitrage[17]. En effet un essai d'Olivier Brouzet est refusé aux Grenoblois[18] et l'essai décisif de Gary Whetton est accordé par l'arbitre Daniel Salles, alors que le grenoblois Franck Hueber a aplati au préalable le ballon dans son en-but, privant ainsi les Grenoblois du titre[19].
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